couverte blanche
légèrement soulevée
et rue animée
brume rousse des arbres
qui s'éveillent à la vie
m'en suis allée à treize heures, appliquant sérieux et sérénité sur ma stupidité matinale munie des résultats d'analyse pour seconde rencontre avec nouveau toubib – la confirmation de mon interprétation est venue à la rencontre de l'acceptation si bin mimée que devenue réelle... et puis pour que cela se conforme et qu'une décision soit prise, il a entamée la recherche d'un spécialiste (pour un rendez-vous puis un examen intrusif donc)... ben les spécialistes disparaissent comme tous les soignants et nous avons eu promesse de deux secrétaires de me contacter quand leurs patrons auraient une disponibilité dans deux ou trois mois...
lumière filtrée
et mascaron souriant
mes pas libérés
sans excès... et cette distorsion du temps, l'incertitude où m'installe, la certitude simplement que ne dois pas faire de projet pour le festival ou craindre les éventuelles inquiétudes familiales me font retrouver ma sérénité... déjeuner en rentrant, un sieston, bagarre avec ces quelques photos qui s'étaient à nouveau cachées un peu n'importe où dans le magma et que j'ai dû repêcher, un peu de Giono, un peu d'internet..
et m'en suis allée un peu avant dix neuf heures trente vers la place du petit palais pour la fête du court-métrage de nos amis de 123 soleil (voir cette page d'archive https://www.cinemas-utopia.org/avignon/index.php?id=5099&mode=film) où deux buvettes (cocktails Bissap ou gingembre) étaient installées l'une au profit du Secours Populaire, l'autre au profit de Rosmerta... moi la paresseuse n'ayant d'autre rôle que d'être là, de voir et de boire en bonne compagnie. Bon ça c'est ce que j'avais préparé avant de sortir..
parce qu'en ouvrant la porte ai vu le sol, suis remonté remplacer mon manteau léger par ma doudoune non imperméable mais épaisse, n'ai pas pensé au parapluie parce que la canne et les paquets m'en ont fait perdre l'habitude,
et m'en suis allée persuadée que tout était annulé par ce coup du sort...
en fait il restait le camion du Secours Catholique qui rechargeait les buvettes... ai acheté à mon amie Albanaise une crêpe (aime pas ça mais tant pis) pour qu'elle et une algérienne n'ai pas travaillé pour rien et, ma chaise (il en restait cinq rangs pour les courageux) soigneusement essuyée par un gentil membre du Secours Catholique, me suis assise, ai salué les têtes que je devinais connues et regardé, m'imbibant lentement de crachin, quatre films, militants ou amicaux et comiques, avec une préférence toujours pour les plus anciens qui mimaient le cinéma muet avec pas mal d'esprit facilement accessible, le talent brut des garçons et des intertitres...
et puis comme en fait le public se relayait... m'en suis allée, après avoir salué un de mes amis acteurs.
12 commentaires:
Fidèle spectatrice mais cette pluie pas de chance...
moi ce qui me réconforte c'est de considérer que je peux, sous prétexte que j'ai le temps et suis le jouet des rendez-vous remis à un temps ultérieur et indéterminé,, me trouver débarrassée de cette tension un rien angoissée de ces jours devant décision soigner ou laisser faire et de la crainte d'inquiéter mes soeurs qui ont autre chose à faire (mais à peu près certainement pas de festival pour moi ce qui est secondaire... garder un peu d'argent pour du off au dernier moment
Laissez venir les choses et gardez votre esprit de curiosité... :-)
Merci pour ce lâcher prise, étirer le temps, sans doute la meilleure décision
Dominique, oui esprit (peut être provisoirement)curieusement délivré... reste à gérer carcasse et comme ça n'ai plus à me demande comment avoir force et fric pour le festival (sourire)
cher inconnu de toutes façons la désertification médicale a choisi pour moi
(c'est qu'on aime le cinéma) (après pour les médecins, inutile d'attendre - et continuer) (je vous écris débout) - non mais ça va, printemps revenu - je vais faire un café - à votre santé PdB
merci, j'espère qu'il sera bon (quant aux toubibs si comme probable il y a petit crabe il est installé laissons le travailler... à mon âge...)
Oh mon Dieu, chère Brigitte... la sale bête
heureusement que l'attente m'a re-boosté parce que là pour un faux petit fils malade ça a été un gris plus de deux heures de marche - épuisée la fille... et comme vois de moins en moins de lecteurs grande envie de laisser tomber Paumée (sourire)
Merci pour cette balade, même tristounette elle revigore, tu donnes de la force en regardant les tiennes fluctuer...
Courage, ne cesse pas d’écrire !
Une lectrice en empathie ��
merci lectrice
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