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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mai 22, 2022

Un peu qui a occupé une journée


nuit entrecoupée et réveil tardif, petit tour internet, reconfigurer liste de dix spectacles (auxquels devraient s'ajouter des lectures si en ai force ce qui n'est pas si évident, des débats ou conférences si en ai intelligence et du off, ami ou non, si ne suis pas trop dépensière), préparer grosse plâtrée de pâtes très garnie de choses et d'autres pour mon retour vers seize heures pensais-je, et départ que j'estimais à tort trop en avance pour être à treize heures quinze devant la Fnac où la pré-vente des billets pour le festival commençait à quatorze heures.

Surprise joyeuse, vite douchée, en voyant deux personnes isolées comme perdues derrière la barrière indiquant sur le trottoir le début de la file d'attente... vite douchée parce que c'était devant elle qu'était tombée le couperet les séparant de la petite foule admise à attendre à l'intérieur, offre de bouteilles d'eau vertueusement refusée de ma part pour ne pas réveiller carcasse qui avait opté pour l'attente suspicieuse, des arrivants s'agglutinant derrière nous pendant que le filet d'ombre s'en allait et un peu plus d'une heure dans une chaleur dont on pouvait seulement dire qu'elle n'était pas extrême, refus du tabouret pliant que me proposait le gardien pour pouvoir aller de temps à autre me tenir dans le petit bain ombreux de l'entrée, forte de l'approbation générale, encouragement aux clients ordinaires qui n'osaient entrer, plaisanteries molles mais gentilles, distribution de listes de souhaits à remplir et distribution de deux de mes trois stylos à mes voisins, relai de ceux qui étaient en couple, visite d'une des vendeuses s'excusant auprès de moi comme si j'étais seule en cause, regret de la vox populi du fait que cette année il n'y avait pas de vente au cloître et qu'une bonne partie à l'intérieur était composée de ceux qui, venus de plus loin, y étaient venus faire la queue à partir des sept heures du matin comme chaque année et s'était rabattus sur la Fnac (par contre il y avait une pré-vente par internet et j'imaginais ceux qui s'énervaient devant le serveur embouteillé... ai renoncé depuis longtemps à tenter le coup)


et puis victoire, après un peu plus d'une heure avons été invité à entrer, à venir nous adjoindre au bout de la file qui se tortillait entre appareils photos que j'ai caressés de mes yeux pleins de désir, vélos et trottinettes électriques, télévisions, humidificateurs d'air, drones, et, la Fnac étant ce qu'elle est devenue, fils dentaires, sèche-cheveux, petits appareils devant lesquels étions perplexes, petite vieille étant l'objet d'attentions gentilles refusées, et abreuvant pendant un gros quart d'heures ses voisins de considérations diverses sur les festivals passés et à venir (avec réponses tout de même, merci à eux) pour juguler une crise d'angoisse parce que j'avais oublié de mettre du lexomil dans mon sac, calme reconquis, un homme a protesté violemment pendant que quelqu'un lui passait devant et s'est excusé en sentant la réprobation générale (il règne toujours courtoisie grande de personnes policées dans cette petite épreuve partagée) et un peu après quatre heures me retrouver en face d'une vendeuse/amie... sélectionner les meilleures places possibles (dont un premier rang dans la cour d'honneur), en souriant et plaisantant, pour neuf des dix trucs auxquels devait me limiter au lieu de ma longue liste habituelle, regret très grand qu'il n'y ait plus aucune place pour aucune date pour « la mastication des morts » au cimetière de la chartreuse https://festival-avignon.com/fr/edition-2022/programmation/la-mastication-des-morts-194525 (regret que partageaient deux couples rencontrés en partant) essaierai d'avoir une place lors de la remise en vente du gros des billets si chevances le permettent... faut garder de quoi rendre quelques visites aux amis ou assouvir curiosités dans le off si je peux)


et retour... gros gros regrets pour mes nombreuses impasses, un peu diminués en constatant que ce moment que je franchis avec plus ou moins de succès chaque année et que j'ai négocié avec esprit à peu près clair et sourire cette fois, m'a mise cette dans un épuisement dont n'ai vraiment émergé qu'un peu après huit heures... ne vieillissez pas amis, ou plus sagement que moi, et désolée avec peut être quelques sorties tardives ne pourrais guère donner une image de l'effervescence qui va prendre la ville et de tout ce qui s'y dit s'y chante s'y danse s'y pense... d'autant que comme d'habitude s'y ajoute la vie quotidienne d'une avignonnaise.

Nous disons donc que ce sera à première vue uniquement « le moine noir » de Kirill Serbrennikov dans la cour d'honneur https://festival-avignon.com/fr/edition-2022/programmation/le-moine-noir-190891 - « dans ce jardin qu'on aimait » de Marie Vialle d'après Pascal Quignard au Cloître des Célestins https://festival-avignon.com/fr/edition-2022/programmation/dans-ce-jardin-qu-on-aimait-190983k, le second programme des petites formes nommées « Vive le sujet! »au jardin de la vierge https://festival-avignon.com/fr/edition-2022/programmation/vive-le-sujet-serie-2-190956, "et la terre se transmet comme la langue » de Franck Tortiller et Elias Sanbar dans la Cour de Vernet https://festival-avignon.com/fr/edition-2022/programmation/et-la-terre-se-transmet-comme-la-langue-191018, « Shaeirat 1» (poétesses arabes) dans le gymnase et le jardin du Lycée Saint Joseph https://festival-avignon.com/fr/edition-2022/programmation/shaeirat-1-191040, « la Tempesta » montée par Alessandro Serra à l'Opéra https://festival-avignon.com/fr/edition-2022/programmation/la-tempesta-191052, « Flesh » de Sophie Linsmaux et Aurelio Mergola au gymnase du Lycée Mistral https://festival-avignon.com/fr/edition-2022/programmation/flesh-191076, « le septième jour » de Meng Jinghui au Cloître des Carmes https://festival-avignon.com/fr/edition-2022/programmation/le-septieme-jour-191068, « du temps où ma mère racontait » de Ali Chahour dans la cour minérale de l'Université https://festival-avignon.com/fr/edition-2022/programmation/du-temps-ou-ma-mere-racontait-191136 et le programme 3 des petites formes de « Vive le sujet » au jardin de la vierge https://festival-avignon.com/fr/edition-2022/programmation/vive-le-sujet-serie-3-191089

mais pas (dans mes regrets les plus forts, à tort ou à raison, outre la mastication des morts, « Lady Magma » de O.Doherty à la chartreuse, Iphigénie par Anne Théron à l'Opéra, les onze heures du « nid de cendres » de Simon Falguières à la Fabrica, « Richard II », « Tumulus », la « nuit immersive » aux Célestins, « le sacrifice » etc.... j'arrête là... plus tous ceux dont je suis incapable de deviner la qualité (l'inverse, soit la banalité ou les défauts, est sans doute aussi vrai pour mes choix et regrets, sourire)

6 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

La Fnac "dartysée" a perdu son âme littéraire...
En tout cas vous avez réussi à retenir des spectacles intéressants !

On verra si la nouvelle ministre de la Culture arrive à mettre un peu de sérieux dans... "le cirque" de l'abandon culturel actuel :-^)

Brigetoun a dit…

et si le festival résistera durablement à l'ancrage à droite de la région, du département, du grand Avignon et de l'Etat

mémoire du silence a dit…

La patience à ses joies.
Quant à la Culture, oui espérons qu'elle résistera à cet état de plus en plus fascisant.

Brigetoun a dit…

et à la platitude de nos porte-monnaies (sauf pour la culture des amateurs qui reste bridée par ses moyens)

Claudine a dit…

j'espère de tout cœur que ces spectacles vous plairont <3 <3 <3

Brigetoun a dit…

merci Claudine... moi aussi (sourire)