Par les rues claires

matin suis partie

guettant toutes les ombres

pour m'y arrêter

et regarder lumières

mais étaient rares

le confiseur que visais

est en vacances

suis entrée dans les halles

juste un court moment

acheté trois carottes

et continué vers mon but, Rosmerta en vie lente à cette heure, pour déposer dans la salle de classes l'exemplaire que j'ai trouvé d'une anthologie que j'aime des poètes africains et antillais établie par Hamidou Dia https://fr.wikipedia.org/wiki/Hamidou_Dia (l'édition par le Livre de poche que je traine avec moi depuis des années est épuisée mais j'ai dégotté sur Amazon, qui parfois a des vertus, un exemplaire en bon état de l'édition originale à La Table Ronde) pour un ami qui organise des lectures avec quelques jeunes...

Au reste après la sieste suis arrivée en deux étapes au bout du repassage d'une robe, de deux tee-shirts, de neuf chemises dont deux pas commodes, antiques mais que je décide présentables à mon niveau) et me suis récompensée en lisant le beau texte d'un ami, à haute voix pour être sure de ne rien en perdre malgré le coup de lassitude qui m'avait fait abandonner la pile (comme suis conservatrice en ai encore pour des jours et des jours), pondu ce bidule et m'en vais vérifier ma petite liste à emmener demain pour faire la queue/billets à la Fnac avant de céder à l'inutilité, la futilité de découvrir qui fait partie du gouvernement.

Avant, juste quelques vers d'Hamidou Dia

« Je voudrais de nouveau fleurir

Sous les remparts de la mémoire

Fleurir à flots de rire

Sous les hautes racines du banian

Tapissant les rues sonores

La fragrance des lamantins »