Un peu moins de 38° (mais cela me semblait davantage) quand j'ai affronté la sortie dans les rues, la place du palais et l'escalier pour arriver comme demandé avec environ ¾ d'heures d'avance (pour pouvoir déterminer combien de spectateurs-n'ayant-pas-retenu accepter afin de respecter la jauge imposée par la sécurité) dans le cloître où venais assister à la quatrième des lectures organisées par les théâtres permanents de la ville (le bénéfice tiré du festival 2020 où ils ont conquis cette hospitalité pour remédier un peu à l'absence de festival).
Longue attente, sur un banc de bois surélevé derrière les rangées de chaises, mon petit monde (sac, canne, chapeau) étalé confortablement autour de moi, imposant silence à carcasse, souriant à des têtes connues, griffonnant (excuses présentées... étais pas au mieux de ma forme, carcasse en a un peu marre)
nous dans la beauté
minérale du cloître
entre les pierres
que ne frappent les rayons
nous dans la vasque
de pierre où l'air volette
pendant que, de temps en temps, annoncés par leur vrombissement, des groupes de deux ou trois Canadairs nous survolaient très bas...
Ce jour était celui du Théâtre du Chien qui fume qui avait choisi d'inviter Christian Siméon pour une lecture de « Brûlez la » dirigée par lui-même avec Claude Perron, formidablement insolente mais fragile et qui a su négocier les nombreuses pauses Canadairs.... (n'ai capté que la dernière, où l'appareil était seul et plus haut que les précédentes fois) comme lors de la création au Théâtre des Champs Elysées en 2015
« Je n’ai jamais aimé la lune. Elle gâche l’obscurité.
Devenue folle, Zelda, muse et épouse de F. Scott Fitzgerald, va périr dans les flammes. Michel Fau dirige Claude Perron dans un monologue tragique et fantastique. Descente aux enfers en costume de sylphide d’une femme libre et emprisonnée.
Énigmatique, enflammée, indocile, Zelda aime les hommes, les excès, les livres, l’alcool. Jusqu’au délire, jusqu’aux abus. Elle inspire le romancier F. Scott Fitzgerald, l’épouse. Elle le grandit, le rend fou. Il l’adore, puis la traque, la dissèque. Chacune de ses héroïnes rappelle Zelda, ses écarts, sa propension à la catastrophe. Ils forment le couple le plus fascinant de l’histoire de la littérature américaine. Écrivaine, danseuse, mentor incontrôlable, elle finit internée pour schizophrénie. Mais l’hôpital disparaît dans les flammes en 1948. Zelda meurt brûlée, elle a quarante-sept ans. »
Applaudissements aussi nourris que le permettaient ce qui nous reste d'énergie (une femme a eu un malaise)
et retour de Brigetoun avec un crochet par Carrefour pour les petits trucs indispensables (café, produit vaisselle, coquillettes) oubliés dans la commande d'épicerie qui me sera livrée demain en début d'après-midi au retour du gymnase Saint Joseph.... puis petit effondrement passager en écoutant https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/les-samedis-de-france-culture-les-derviches-tourneurs-et-la-poesie-mystique-1ere-diffusion-26-10-1974-5482911
10 commentaires:
Les Canadair ont participé au spectacle : eux aussi, comme autant (pas beaucoup, pourtant) de derviches tourneurs - j'adore ! :-)
deux heures environ en demi-conscience à les écouter allongée ...
N°5
Ombre et lumière minérale
et le ciel si bleu si pur
Impressionnant et pas invités laisse grisant...rien ne te sera épargné
Maria, j'ai (pas seule) un amour particulier pour le cloître
Arlette, oh moi à part une robe l'autre soir avec de belles traces de cendre, et la chaleur comme tout un chacun (bon les petits vieux nous avons des carcasses qui n'aiment spécialement pas ça)... ceux qui subissent ce sont les habitants et propriétaires de terrains de la Montagnette
chez nous c'était un gros avion militaire qui passait juste au-dessus de notre balcon en faisant des virages vertigineux
les 38° ce sera pour mardi
je ne vous les souhaite pas...
vous savez ce qu'il faisait là ce gros avion ?
c'est la guerre, vous savez... c'était un A400 militaire de Airbus, notre seul avion du genre, piloté par des belges et 2 des nôtres, tous basés en Belgique
oui la guerre.... et montrer ses armes (là les Canadairs ce qu'on ne voyait pas c'est la baisse nette du nombre d'appareils disponibles si j'en crois un article)
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