commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, juillet 08, 2022

Jour 2 - affiches mal fixées, début dolce et moi Khadafi


un matin brouillon

avaleur de temps


rues de trois heures

début de foule

marche-évite

petit vent plaisir

que ne prévoyait

les affichistes


être en avance

juste pour goûter

l'ombre du jardin

l'air intelligent

au T des halles

où venais assister dans l'intimité de la chapelle à « Moi Khadafi » (photo Pascal Gely ci-dessous) une commande d'Alain Timar (qui met en scène) à Véronique Janoe, joué par Serge Abatuci, production du Centre dramatique Kokolampoe. 


Aimé la stature la présence la voix le jeu de Serge Abatucci qui arrivait à peupler la toute petite chapelle même si pour cette première représentation elle n'était qu'à moitié pleine... aimé, avec juste petite résistance de qui ne veut être emportée, la vision que donne Véronique Kanor de Khadafi (regard qu'elle a choisi pour ce spectacle après s'être interrogée sur la façon de traiter du personnage de ce qu'a pu être Khadafi pour les exploités, opprimés …) alors je recopie la partie « programme » figurant sur le site du théâtre des Halles et sur http://www.on-s-en-occupe.com/portfolio/moi-kadhafi/ où figure aussi le teaser

« Paul, un comédien antillais, a accepté d’incarner Kadhafi au théâtre. On lui a proposé ce rôle grâce à sa ressemblance physique au leader anti-impérialiste.
Comédien fragile et révolté sur une terre qui, malgré son rattachement au grand ensemble français, présente toutes les caractéristiques d’une colonie, Paul voit dans ce rôle la possibilité de prendre une revanche sur son destin. Dans son for-intérieur plein de colères ancestrales et tapissé d’images de Kadhafi-le-sauveur, il finit par s’identifier à son personnage jusqu’à se perdre lui-même. »

et j'y ajoute, prise sur le dossier artistique, cette citation :

« Jouer ça… L’histoire d’un jeune shooté, shooté à Nasser, qui fait l'école militaire, recrute en douce des révolutionnaires et prend le pouvoir, propre-carré, à 27 ans, jouer cet homme-là qui devient le chef d'état que les Occidentaux regardent avec amusement, au début en tous cas : il fait pousser des prairies dans le désert, met son peuple à l’aise, bons salaires, éducation pour tous, santé gratuite… Bref, il redistribue le pétrole et puis : vlap il dérape ! Et le monde tremble. Faudra pas trop insister sur le pourquoi il dérape. L'Occident n'aime pas qu'on lui dise de quoi il est comptable. »

et ce commentaire « .. Moi, Kadhafi explore les liens intimes, voire incestueux, entre ex-colonisés et anciennes tutelles coloniales, entre Tiers-monde et impérialisme, la pièce interroge : face au sentiment de frustration, pourquoi la figure d'un Kadhafi apparaît-elle comme un fantasme de reconquête de soi et de son pays ? Quelles impuissances des peuples dominés, paradoxalement, la puissance de Kadhafi metelle en lumière ? Comment comprendre qu'il soit un tyran assoiffé de sang aux yeux de l'Occident, mais un libérateur visionnaire pour les peuples du Sud ? En liant le destin du comédien au personnage, la pièce déploie le thème de la dévoration... »

par rues vivantes

hors de la foule

m'en suis revenue

assez sagement

et pourtant crevée


7 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

............ E l'avignon va... (y compris en tandem)............ :-)

Brigetoun a dit…

plusieurs années qu'ils reviennent et me plaisent (mais ne sais quel est leur spectacle)

arlette a dit…

La déambulation est toujours plaisante ..Merci de reprendre ton périple. Bon pour le moral

Brigetoun a dit…

on va tenter mais faut que j'y aille encore plus mollo

mémoire du silence a dit…

merci pour ces prémices
bonne continuation Brigitte

Claudine a dit…

Moi Khadafi, la présentation donne envie d'y aller !

Brigetoun a dit…

Maria, Claudine, merci
mais avec moi ce sera surtout du à coté du festival... pas la forme