Jour 7 – deux petites formes

cinq heures et quart

poussant chaleur solide

petite vieille

ayant pu mettre robe

mais encore incertaine

par petites rues

cheminer yeux fureteurs

et sa volonté

soutenue par sourires

un peu d'humour échangé

pour assister dans le jardin de la vierge au premier rang, au second d'un de ces programmes regroupant deux petites formes qui sont mes petits bonbons, pour l'ambiance et pour quelques belles surprises – deux trios cette fois, pas (faute à la douleur qui revenait ou par elles-mêmes) tout à fait les meilleurs spectacles que j'ai vu là mais avec chaque fois un plaisir musical donné par l'un des artistes.

« Ana Ounti » : « Une assemblée minimale où la danse, le chant, la musique et la poésie existeraient comme une expression élémentaire de l'être humain.sur une idée de Dalila Belaza » https://www.hiyacompagnie.com/biographie (mise en scène chorégraphie et musique enregistrée) | en noir | dont j'ai aimé la danse mais qui s'effaçait un peu derrière ses invités Trustfall (Brian W Rogers) musicien et cinéaste (musique live) aux belles interventions mais un peu relégué derrière celles des deux femmes et (corsage rouge) Chouf poétesse et artiste de la chanson « dont l'écriture joue subtilement à dire l'amour et le désespoir » (qui devra imposer son nom, auteur des textes, à la voix assez grave, au mezzo délicieusement lumineux dans les parties chantées (c'est elle mon plaisir) – un livre à venir aux éditions Nouvelles Vagues

et, moins méditatif (euphémisme) « Keep on, Walk and walk, walk the speakers » « Comment prendre la tangente, sous le brouhaha des moralistes et des haters ? Trois péripatéticiens de haut vol, arpenteurs robustes, tapineuses éclatantes dans les diagonales du silence, esquissent une échappée et s’autorisent à tourner le dos aux nouvelles géométries de l’indignation. Une diagonale à la beauté spinoziste, perchée sur des talons de verre. Premier volet du cycle des Icônes » sur une idée, dans une mise en scène, avec un texte de Otomo de Manuel https://www.l-horizon.fr/collectif/otomo-de-manuel#:~:text=Artiste%20prot%C3%A9iforme%2C%20Otomo%20De%20Manuel,il%20dirige%20pendant%2023%20ans. (à gauche sur la photo qui comme la précédente est de Christophe Raynaud de Lage pour le festival)

avec Eléa Ha Minh Tay https://www.cie-dca.com/fr/les-collaborateurs/elea-ha-minh-tay (à droite)

et surtout, pour moi, Ranga Langa (pas sur la photo... et plus classiquement vêtu à part les chaussettes roses qui sont ou non signe d'appartenance à la droite) « musicien expérimental, formé à la philosophie et à la musique improvisée. Il collabore régulièrement avec le Ballet de Lorraine. En parallèle, il dirige un ensemble sous la forme d’un laboratoire acoustique avec lequel il interroge le silence comme point d’articulation de son écriture. »

et m'en suis revenue la joie au cœur (bon me suis légèrement mais brièvement effondrée à l'arrivée)