En belle chaleur (même si cela n'a plus rien à voir avec juillet et début août (un peu plus/un peu moins de 31° soit 39/37 ressentis au soleil) m'en suis allée un peu avant 15 heures,
traversant le bras du fleuve, descendant sur l'île, longeant la rive entre les stands du forum des associations jusqu'à celui de Rosmerta, un des derniers, à peu près au niveau du pont Bénézet, contribuer un peu en compagnie des deux autres Brigitte à sa consolidation après déménagement pour bénéficier d'un peu d'ombre, les abandonner parce qu'il était l'heure
pour regagner l'un des premier stands où était ma place, celui de « 100 pour 1 - solidarité migrants » https://100pour1vaucluse.fr/les-projets/lassociation-100-pour-1/ qui loue actuellement (grâce à des petites contributions mensuelles de ses membres et à quelques gros donateurs je crois) si appartements à Carpentras et Avignon pour procurer « gratuitement un logement à des familles, et les accompagne pour une durée indéterminée. Ce sont actuellement des familles sans papiers, migrantes, qui n’ont pas obtenu l’asile, et qui ont épuisé toutes les voies de recours. » et d'interroger les pouvoirs publics... quand une famille est régularisée et « insérée » ce qui peut prendre plusieurs années (ou beaucoup moins dans de rares cas si j'ai ben compris... ne suis que tout petite donatrice sans action) elle est aidée dans la recherche d'un logement et facilement remplacée mais l'association ne peut en prendre en charge davantage ce qui a poussé certains de ses membres actifs à être dans l'équipe qui a lancé Rosmerta, les deux associations étant différentes mais en sympathie et complémentaires, tout comme d'autres rencontrées cet après-midi... A six heures et demi démontage, rangement dans un coffre de voiture
et Brigetoun, un rien lasse, s'en est retournée vers l'antre, reprendre, pardonnez-moi l'exploitation de ce qu'elle pouvait réunir sur quatre autres peuples amazoniens (en retapant six fois certains mots usuels, ses doigt revendiquant fantaisie et indépendance) à partir du podcast de Sagaldo concernant les indiens Korubo, Asgàaninka, Macuxi et Yanomami https://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/series/salgado-amazonia/salgado-amazonia-4-portraits-dindiens-korubo-ashaninka-macuxi-et-yanomami pris en suivant l'ordre de ma visite et en commençant par le peuple Yanomami https://fr.wikipedia.org/wiki/Yanomami#:~:text=Les%20Yanomami%20sont%20un%20des,mutuellement%20intelligibles%20%3A%20les%20langues%20yanomami. le plus connu, le plus nombreux et de loin (40.000 en gros dont 28.000 au Brésil, ls autres au Vénézuela) malgré ce qu'ils ont subi
sur Wikipedia : « Les Yanomami ignorent l'écriture et possèdent un vocabulaire d’environ 4 000 mots. En revanche, ils savent nommer à peu près 400 animaux et plus de 300 plantes. La pratique de la chasse nécessitant de limiter les bruits, les Yanomami ont développé en conséquence un langage gestuel. » et sur Survival https://www.survivalinternational.fr/peuples/yanomami
Sagaldo : C'est à partir de la seconde moitié du xxe siècle qu'ils ont été davantage exposés à la présence de représentants non-Indiens : missionnaires religieux, explorateurs, agents de l'État brésilien chargés de marquer les frontières. À partir des années 1970, sous l'influence de l'idéologie développementaliste dominante, la dictature militaire brésilienne (1964-1985) décide de faire passer plusieurs routes par leurs terres. Vulnérables aux maladies des Blancs, les Indiens sont alors victimes de vagues successives d'épidémies de grippe, de paludisme, de rougeole et de maladies sexuellement transmissibles. Dans les années 1980, ce sont des dizaines de milliers d'orpailleurs illégaux qui envahissent la région, avec le consentement tacite des agences fédérales de protection des peuples autochtones. Ces chercheurs d'or détruisent des villages entiers et répandent à leur tour de nouvelles maladies. En quelques années à peine, 15 % de la population Yanomami disparaît. Entre 1990 et 1992, les orpailleurs sont finalement expulsés par le gouvernement fédéral, qui reconnaît comme Territoire indigène les quelque 9,6 millions d'hectares identifiés comme terres des Yanomami par les études anthropologiques,
et bien sûr : Leur principal leader est le chaman Davi Kopenawa, pionnier de la campagne pour la création du Territoire indigène Yanomami, à partir de la fin des années 1970. Lors de la crise de 1 'invasion des orpailleurs, en 1988, il a remporté un prix du Programme des Nations unies pour l'environnement. Plus récemment, au milieu d'une nouvelle vague d'invasions, il a reçu le Right Livelihood Award, communément appelé « prix Nobel alternatif ».
jeune fille de la communauté Surucucu parée pour une fête avec ses pirimahiki (aiguilles de bois) et des parures de « feuilles de miel » parfumées autour des bras
Josane et Aldeni (communautés Yanomami de la région de la rivière Demini
jeune fille dans son hamac – communauté Piaù
visite de femmes d'autres communautés au village de Piaù (ritualisée)
Ricardo de la communauté de Piaù
des habitants de Watokori communauté de la région de la rivière Demini fondée par Davi Kopenawa passent devant le grand fromager sacré décoré de peinture près de la maloca principale.
Suis passée ensuite en territoire Macuxi https://fr.wikipedia.org/wiki/Macuxi
chez Salgado :
La terre des Macuxi est l'un des plus anciens ternto1res indiens reconnus au Brésil, Sa démarcation a commencé en 1919. Ce territoire a fait l'objet d'une expropriation progressive tout au long du XXe siècle : éleveurs de bétail et riziculteurs ont d'abord sollicité des prêts de terres, puis procédé à des prises de possession par la force, pour finalement expulser les Indiens.
À la fin des années 1970, les Indiens avaient perdu la propriété de leurs terres au profit d'éleveurs qui refusaient de reconnaître leur droit historique. Les Indiens vivaient rassemblés dans des villages, sous la menace constante d'hommes armés à la botte des propriétaires des fermes. C'est un long mouvement commencé en 1980, appelé « Ou Vai ou Racha » (« ça passe ou ça casse »), qui a initié la mobilisation des Indiens et exigé la reconnaissance de leur droit à la terre. Émergent alors la volonté et le projet de retrouver l'identité culturelle propre des Macuxi, en particulier leur langue et leur fierté. On trouve parmi les jeunes leaders de l'époque de nombreux enseignants qui ont œuvré à outiller la nouvelle génération afin de lui permettre de reconquérir son droit à la terre. Ces photographies illustrent ce moment, au début du mouvement de récupération du territoire. Ce mouvement a trouvé son issue avec la reconnaissance du Territoire indigène Raposa-Serra do Sol et son homologation par l'administration fédérale, en 2005, suivie de la confirmation de cette décision par le Tribunal suprême fédéral en 2009.
Adriele da Silva André fillette du village de Maduracà avant que le peuple récupère son territoire
Maria Delaine Alfonso portant sur le haut du buste le nom du territoire revendiqué
Le territoire Korubo est lui dans la vallée du Javari (bassin ouest de l'Amazone) https://fr.wikipedia.org/wiki/Korubo_(peuple)
Salgado (je ne recopie pas uniquement par paresse mais parce que les connaître et désirer qu'ils survivent comme y sont arrivés peu ou prou les Macuxi
Les Korubo sont aussi célèbres que redoutés, tant par les autres peuples autochtones de la vallée du Javari que par les Blancs : dans les années 1970, lorsque des agents du gouvernement brésilien ont commencé à prospecter dans la région, la violence de leurs réactions aux invasions de leur territoire a rapidement attiré l'attention. Leur peau est toujours peinte en rouge avec une substance obtenue à partir des graines de rocou. Les Korubo sont un peuple des hauts plateaux, loin des rivières peuplées de moustiques. Lorsqu'ils s'approchent des rivages, ils se protègent des piqûres d'insectes en recouvrant leur peau d'argile. En les voyant ainsi, leurs voisins les Matis les ont appelés « Koru-bo », « peuple couvert d'argile ». Avant d'entrer en contact avec d'autres cultures, ils n'utilisaient ni arcs ni flèches, pourtant d'utilisation courante chez les autres peuples. Ils chassent les petits animaux avec des sarbacanes, qu'ils manient avec une grande précision, et les plus grosses proies à la lance et à la massue.
Les Korubo ont vécu isolés jusqu'au milieu des années 1990, lorsque l'un de leurs groupes, sévèrement touché par le paludisme, a cherché de l'aide en dehors de la communauté. Aujourd'hui, les Korubo sont environ 120 et vivent dans deux villages sur les rives de l'Itui, dans le Territoire indigène de la vallée du Javari, dans l'Ouest de l'État d'Amazonas, près de la frontière avec le Pérou. Au moins un autre groupe vit encore dans la forêt, sans contact avec le reste du monde. Entrant dans la catégorie des « Indiens nouvellement contactés », c'est-à-dire ayant peu de relations avec les Blancs, les Korubo vivent selon leurs codes traditionnels et peu d'entre eux parlent le portugais. Encore très fragiles face aux maladies, ils évitent la présence des Blancs au sein de leur communauté. En octobre 2017, ils ont pour la première fois accepté que séjourne auprès d'eux l'équipe de Sebastiao Salgado.
Deux enfants et les paresseux à deux doigts qui sont leurs animaux de compagnie
une photo de chasseurs qui a scandalisé deux dames, même si à la réflexion elles ont jugé qu'ils ne pouvaient pas savoir combien ils étaient cruels
n'ont pas réagi par contre à la photo de Pinu Vakwé et Xuxu et de leurs proies
Ayax Punu et son singe titi dans un hamac
un chasseur très vraisemblablement Korubo selon sa place sur mon appareil mais je n'en suis pas certaine
Derniers pour aujourd'hui, les Ashàninkas (je ne comprends pas pourquoi le s au pluriel dans les textes que je regarde n'est pas automatique... me conforme) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ash%C3%A1ninkas
Salgado : Les Ashaninka sont l'un des groupes autochtones ayant la plus longue histoire connue : sont attestées des traces de leurs relations économiques et culturelles avec l'Empire inca remontant aux XVe et XVIe siècles. Le lien des Ashaninka avec les Incas est si ancien et si profond qu'il apparaît dans les mythes sur la création du monde et des humains, comme si les deux peuples étaient nés l'un de l'autre. Voici l'un de ces mythes, raconté par le chaman Moisés Piyako :
« Un jour, il y a très longtemps, il y avait une communauté Ashaninka et au centre de celle-ci il y avait un étang. Venu de l'intérieur de l'étang, ils entendaient le chant d'une poule. Un jour, quelqu'un a pris un hameçon pour pêcher. Avec chaque appât qu'il utilisait, il attrapait quelque chose: des poules et d'autres animaux qui n'existaient pas. Parfois, il pêchait un Inca. C'est pourquoi les Incas ont d'abord vécu avec les Ashaninka. Mais un jour, ils s'en allèrent vivre plus loin et c'est ainsi que le peuple inca a vu le jour. Lorsque mon peuple avait besoin de quelque chose, il le cherchait dans les cités des Incas. Et ce dont les Incas avaient besoin, ils l'achetaient aux Ashaninka. Les Incas ne savaient pas marcher dans la forêt, ils n'y descendaient pas, et restaient sur la montagne. »
Pichino termine un arc en attachant une code aux extrémités enseignant aux jeunes Ashaninkas comment confectionner arc et flèches à partir d'un bambou court
le chaman Moisès Piyãko, référence en matières spirituelles et l'un des meilleurs guides en Amazonie
sa fille se peignant devant un miroir.
Restent les Maruco et les Yawanawà les orfèvres en parures de plumes.
6 commentaires:
La Barthelasse évoque pour moi l'immense parking automobile durant le festival d'Avignon et son camping...
Les photos de Salgado documentent un drame universel (migrants de l'intérieur..., disparition forcée des minorités...).
Les élections présidentielles au Brésil - le 2 octobre - représentent une sorte d'espoir par rapport au régime dictatorial actuel. :-)
pour le Brésil c'est Lulla qui a rendu aux Macuxi leur territoire
la Barthelase : oui l'immense parking pas que pendant le festival (conduire dans Avignon ce n'et pas facile) et le camping mais aussi : des fermes et tout un espace de distractions et promenades pour les Avignonnais (et des clubs de kayaks et autres)
Merci Brigitte pour cette note qui me touche beaucoup dans sa première partie, oui ces accompagnements sont longs et éprouvants ... tellement douloureux lorsque l'on s'attache aux familles... et des instants si beaux cependant de contacts humains.
et merci encore pour la BEAUTE qui se dégage de la deuxième partie de la note, beauté des corps même vieillissants... beauté des âmes, des visages, des regards, des postures... beauté de ce lien qu'ils ont à la nature... arbres qu'ils honorent de leurs magnifiques peintures... merci
et Merci Maria pour ce fidèle accompagnement
Souvenirs de l'île de la Barthelasse où j'avais séjourné en 1990 dans une maison d'hôte, dont une nuit ou deux dans une authentique roulette tzigane. Je crois que ça s'appelait la ferme Jamet. Excellent souvenir. Amitiés de Bretagne où les températures sont respirables, enfin. Catimini.
a besoin d'être défendue la Barthelasse, maison tient à ce qu'elle reste ainsi
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