Matin radieux, m'en suis allée, n'arrivant depuis lundi matin à joindre au téléphone la secrétaire d'un collège proche....
Ai bu le soleil de dix heures et quelques, dos au mur à côté de la porte de son bureau, me souvenant de la nuit de juillet où dans cette cour j'avais vu la cendre tournoyer un peu et venir se blottir sur ma jupe, sur mes bras, ainsi que sur mes voisins pendant que de merveilleux musiciens et chanteurs rendaient hommage à Mahmoud Darwich.
Puis, assise dans son bureau, la récréation ayant peuplée la cour et le père d'élève qu'elle recevait étant parti, ai assisté, tournant le cou pour échanger quelques mots avec une adolescente et trois garçons de Rosmerta, assis sur le petit trottoir longeant le vieux bâtiment, qui m'avaient reconnue et saluée d'un Brigitte sonore et presque gouailleur comme toujours, à l'incessant défilé des élèves venant lui remettre des papiers demandés ou lui soumettre des problèmes divers qu'elle résolvait avec une attention imperturbablement souriante, avant de la regarder préparer (interrompue par des professeurs qui venaient à leur tour soumettre leurs petits problèmes) les dossiers d'inscription des trois derniers affectés au collège Vernet (les prenant pour partir, lui ai dit, non sans admiration puisque suis maintenant si superbement oisive, qu'elle m'avait rajeunie me rappelant ma vie de responsable de cinq cent appartements dans Paris, quand les dossier ouverts pour répondre au téléphone, les notes pour me souvenir des entreprises contactées, les lettres et quittances ou chèques déposés entre autres brimborions, se superposaient sur mon bureau en un tas anarchique que je regardais d'un œil qui tentait de n'être pas paniqué).
Et m'en suis revenue bricoler un déjeuner, l'ingurgiter sans trop de précipitation un œil sur le Monde Diplo, attendre un petit moment par respect pour carcasse...
voir brusquement que ma cour s'était assombrie, accrocher les dossiers à mon épaule avec mon sac où je venais d'ajouter la seule clé USB inutile qui trainait, parce qu'un mail me signalait que nous en manquions, et m'en suis allée, ma canne dans ma main droite, un parapluie fermé et l'appareil photo dans la gauche, les yeux sur les variations de gris du ciel, n'ayant aucune envie d'être saucée mais désirant fort une bonne et durable pluie au nom de toutes les plantes qui ne sont pas encore carbonisées...
ajouté quelques stylos et petit matériel dans le sac en passant par Carrefour (vraiment quelques) et remis le tout dossiers, clé, et petit matériel à R la responsable de la scolarité... Le retour des dossiers au collège en compagnie des trois nouveaux est assuré par un bénévole demain matin... je n'irai que dans l'après-midi travailler avec la jeune fille rencontrée ce matin.
Et m'en suis revenue sous un ciel qui par moments se crevait en bleu... la pluie n'est toujours pas arrivée à six heures, au moment où je finis cette tartine à l'intérêt tout relatif (vous prie de l'excuser ô vous les derniers intrépides lecteurs) avant de faire une pause pour garder l'élan ainsi trouvé mais en le disciplinant, le rendant peut-être (quoique) moins vide, et maitrisant un peu mieux mes mains (ne sauriez imaginer ce qu'elles ont posé comme fautes sur le fichier jusqu'à me rendre perplexe quant au sens de ce que j'avais voulu inscrire) avant de tenter | on verra | de tirer parti d'une photo, une de celles que je prends presque rituellement, les affichant ou non, pour répondre au premier des exercices du nouvel atelier de François Bon.
PS en fait je me suis endormie benoîtement. La photo est affichée... pour demain matin . Et la pluie est venue nous visiter vers minuit.
9 commentaires:
Belle page d'écriture...ta plume ou ton doigt court aussi vite que ta pensée telle une championne de marathon infatigable
Un tableau semble être descendu tout seul de son statut de réclusion pour retrouver une autonomie perdue (on les épingle au mur sans leur demander leur avis)...
Pour les photos, je parie que vous n'aurez que l'embarras du choix ! ;-)
si tu avais vu le nombre d trébuchement de ma frappe Arlette... curieux marathon
Dominique en fi-ait le tableau j'en ai volé l'image... avais besoin de couleur
les séries de photos oui n'a que ça (les mots et la frappe c'est moins évident)
Quelle énergie d'écriture et d'occupations ! Le mois de septembre commence sur les chapeaux de roues.
En fait une journée bien remplie ;-) :-)
Godart, Maria, au moins à l'échelle d'une petite vieille passablement lente - sourire
La pluie est enfin revenue ici aussi, au bout de deux mois; une vraie pluie mouillante. Puisque vous avez su jongler avec 500 appartements, vous pourriez nous envoyer vos bonnes ondes pour réparer l'ascenseur. Nous sommes au 4e, c'est pour libérer la voisine fragile de l'enfermement.
oh ne pouvais que me battre avec l'ascenseuriste et être le puching-ball entre les locataires et lui
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