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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, septembre 23, 2022

Mon chemin et dalles


le vent tombé

quelques nuages sur bleu

douceur d'automne


matin pour l'antre, m'en suis allée dans l'après midi acheter les conjugaisons de Bescherelle... Il y en avait une dizaine à Rosmerta mais plus en réserve, ont été distribués et gardés par quelques anciens... et j'en voulais un pour moi, parce que sais pas vous, mais il m'arrive, et l'âge n'est pas seul responsable, pour certains de nos jolis verbes irréguliers d'avoir hésitation à l'écrit et même si ça amuse mes « élèves », j'aime assez vérifier. Y ai ajouté café, crevettes, riz, courgettes, coquillettes, carottes et, parce que j'en suis là intellectuellement à force de fréquenter de grands esprits, un Agatha Christie dont j'ai oublié depuis longtemps la fin.

Et pour remédier à mon aboulie, concernant écriture et lecture, j'ai fait couci-couça le #3 de l'atelier photofictions du tiers.livre, ai lu, parce que j'avais un peu de temps et un esprit presque ouvert une bonne partie des textes publiés pour cette consigne (mais très très peu pour les deux précédentes) et je recopie ici ma contribution au #1


Devant mes pas

Une ligne de fuite ou une aspiration, une perspective qui évite de peu la symétrie, des bandes opaques, étincelantes ou noires se précipitant vers des petits points luisants et noirs plantés devant une barre sombre qui ferme l'image. A gauche, s'amenuisant en avançant, le soubassement et le bas des murs, avec le jeu de la lumière tamisée qui modèle la pénombre pour marquer le ressaut et la ponctuation de cylindres bruns dressés pour porter ombres sur la pierre grenue. S'imposant ensuite, dans l'éblouissement sous la frappe des rayons de soleil de ce début de matinée, la fuite du large trottoir aux dalles luisantes (avec le petit signe amical d'une feuille morte recroquevillée) dont la blancheur se dissimule dans le mélange de cette luminosité et de la contagion de l'ombre qui envahit le mur, posant avec autorité l'orde d'avancer. La côtoyant, envahissant peu à peu la largeur de l'image, la tentation des pavés frappés joyeusement et irrégulièrement par même lumière mais graduellement (avec une avancée brusque due à la plus grande hauteur des maisons de droite) envahis par une belle et profonde ombre qui dit la fraîcheur et la promesse du petit trottoir qu'elle cache le noyant dans la même obscurité que les pavés et les façades qui la dominent et la projettent.

Une photo cent fois refaite, avec de légères variations selon le temps et la saison, photo réflexe en tournant le coin de ma rue et en partant entamer ma journée, comme un moyen de marquer ma détermination. Photo prise le lundi 5 septembre 2022 selon mon habitude quand la lumière s'impose une fois encore à notre presque désir de pluie, peut-être prise aussi en partie en pensant, presque inconsciemment à l'éventualité d'une contribution à l'atelier de François Bon, ce qui m'a amenée à ne pas l'utiliser pour le billet du jour, contrairement à la dernière, prise cette fois avec cette idée de série en tête, en revenant, photo d'une des lanternes de la rue Joseph Vernet et de son ombre sur le mur que j'ai finalement utilisée considérant qu'elle manquait du côté presque abstrait de celle-ci. Sans doute pas la meilleure de ses semblables que je renonce à chercher dans mon fatras (doivent bien être une cinquantaine au moins) la lumière étant un peu moins brutale en ce début de septembre et surtout parce que je ne dispose plus que du petit compact Sony (même s'il est le meilleur de la gamme) sauvé miraculeusement après la mort de son grand-frère et plus encore de son grand cousin, lui aussi mort au champ d'honneur de ma maladresse et de chutes, l'hybride Alpha 6100 (n'ai jamais possédé mieux, ni vraiment désiré) qui pour contrebalancer ses qualité et les performances de son objectif, était vraiment trop encombrant pour mes poches et trop intimidant pour le couffin.

8 commentaires:

jeandler a dit…

Avec le Robert, les Bescherelle, ce sont les indispensables pour cheminer droit dans la langue françoise.

Dominique Hasselmann a dit…

Belle photo en perspective finale... mais quelle était alors la "consigne" (en attendant celle des bouteilles vides) ? :-)

Brigetoun a dit…

Pierre, moi qui ait fui la grammaire tout ma vie... suis rattrapée pour l'apprendre aux autres

Brigetoun a dit…

Dominique en gros : prendre une photo d'une série, la décrire et décrire le modus operandi

mémoire du silence a dit…

Un Bescherelle, m'en suis acheté un aussi quand j'ai commencé à faire des accompagnements... il n'est jamais inutile de réviser :-)... l'année dernière j'en offris un à un jeune somalien avant qu'il ne parte voler de ses propres ailes vers une grand ville du sud-ouest qui le faisait rêver, il m'offrit en retour un exemplaire du "Noble Coran" dont je n'en comprends pas un traitre mot bien qu'il soit traduit en français, mais les pages en arabes sont si belles.

pour finir : Beau texte pour dire cette photo magnifique.

arlette a dit…

Je consulte aussi

Brigetoun a dit…

Maria, j'en ai offert une dizaine mais jugeas que grâce à l'ordinateur n'en avais pas besoin et puis l'autre jour suis tombé sur un os, ai consulté l'autre Brigitte (sommes trois dans les bénévoles) qui du coup;, à froid hésitait, alors avons écrit, regardé, discuté, tranché (bien) sous l'oeil amusé des garçons
j'au eu un Coran juste en français... sais plus où il est

Brigetoun a dit…

Arlette, tu me réconfortes