Ne mérite pas

M'en suis allée à dix heures vers l'opéra, l'esprit plein de mon auto-mépris parce que j'avais, en enregistrant un gentil commentaire, constaté que le compteur de Blogger indiquait 26 ce qui est tout de même très nettement faible – comme si je devais m'arrêter à ce genre de choses...

Ai oublié ma décision d'entériner le fait que nous étions paumée et moi périmés, le temps de tirer le meilleur parti possible de ma liste de concerts (ai fait le sacrifice de tout ce qui aurait été découverte, plus ou moins... me suis cantonné au 3ème balcon sauf que pour deux spectacles j'ai eu droit au second pour le même prix, n'ai pas voulu trop penser au reste du budget mais ai fractionné mon paiement – ce que j'ai horreur de faire – sur trois mois) et m'en suis allée, rachetant au passage les petits granules de sérénité qui m'avaient fait faute le matin ce qui (sommes des mécaniques savez-vous) n'arrangeait rien)

m'amusant en passant devant la boutique que je préfère sans y être jamais entrée que je choisissais ce bouillonnement d'étoffes pour mes tenues dadame (bon ça ne m'irait pas... puiserais dans mes réserves, d'ailleurs détonnerais au troisième balcon)

Et je me suis fait le plaisir de l'éventail de billets soit Verdi et Puccini par i soliste di Moderna, Vivaldi par le Concert Spirituel, Rameau, Rachmaninov Schumann Beethoven par le trio Wanderer, Rinaldo de Haendel par l'ensemble Le Caravansérail, Mendelssohn (Félix) Rachmaninov Alice Mary Smith par notre orchestre, Schubert par Sandrine Piau et son ensemble, John-Ernest Moeran Sibelius Mac Bruch par notre orchestre, Jean-Sébastien et Carl-Philipp Emmanuel Bach par le Café Zimmermann, la Sérénade de Sophie Gail et Sophie Gay (18ème siècle) opéra-comique monté par l'opéra, Angélique Kidjo, Rossini en concert par l'opéra, Schumann et Schubert par le quatuor Varèse, Vivaldi Scarlatti autour de Lucrèce par Amel Brahim-Djelloul Nicolas Crnjanski et Jérôme Corréas, Mendelssohn (Félix) Samuel Barber et Louise Farrenc par notre orchestre, Il Turco in Italia Rossini bien entendu monté par l'opéra, Haendel Francesco Cavalli Joan Cabanilles Marc-Antoine Charpentier Jean-Henri d'Anglebert Lully William Webb Purcell Couperin François Colin de Blamont à propos de sorcières par Lucie Richardot et Jean-Luc Ho, Droms Brothers par les frères Colle, Haendel par Léopold Gilloots-Laforge et Paul Montag, Three Luna Seas de Joséphine Stephenson monté par l'opéra, Haendel Jean-Baptiste Senaillé et Jean-Marie Leclair par ce cher William Christie et Theotime Langlois de Swarte – Pardon, me suis fait plaisir.

Et suis repartie au milieu de l'après midi pour un peu d'aide scolaire (sauf que R était, sans pouvoir me prévenir, partie, escortée, en groupe, à Lyon pour des formalités au consulat) et une réunion avec le sentiment de plus en plus net que je devras passer la main... plus à la hauteur (vais tout de même passer un moment samedi pour tenir stand à la fête des associations)

Quant à Paumée comme à huit heures du soir et après quelques commentaires le compteur affiche toujours 26 je choisis de soupçonner un bug, de m'asseoir sur mes complexes et tant pis pour vous les derniers et bienveillants passants je continue.