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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, octobre 06, 2022

Petite marche en désir d'un peu de théâtre


Matin j'ai accueilli les nourritures qui grimpaient l'escalier vers moi, ai rangé, ai débroussaillé le nettoyage de la cour, salué les ouvriers qui détruisent le toit voisin... et l'après-midi après très courte sieste dans une pause des sons de chantier suis montée, avec deux petites listes, dans une douceur qui rendait futile mon veston de coton, vers la place de l'Horloge, ai dédaigné soigneusement la place du Palais et les tentes des commerçants de la semaine italienne de crainte de céder à une huile des Pouilles, à un sac ou à un petit bocal de truffes, ai embouqué la rue Peyrollerie, pris dans les yeux le jeu de lumières et ombres sur les macarons de la Mirande,


fait quelques pas rue Banasterie mais, sans aller jusqu'à la rue Sainte Catherine, ai tourné dans la rue du Gall, tourné à droite en saluant les beaux platanes qui jouent sur la façade d'un hôtel et après quelques pas rue Armand de Pontmartin emprunté la rue de la Croix jusqu'à ce qu'elle s'élargisse à gauche pour former la petite place de la Bulle... ai cherché un peu, trouvé à côté d'une grille banale un panneau annonçant, parmi des noms de particuliers le bureau du Théâtre du Chêne Noir, appuyé sur un bouton, fait part de mon désir en réponse à une voix grave, vu la grille s'ouvrir et par une petite voute, une succession de deux cours, ai trouvé, face à des bâtisses d'où dépassait, jouant à se cacher dans des feuillages, un clocher en partie ruiné, une petite maison, un gentil garçon, l'achat d'une carte d'abonnement et de quelques places en choisissant bien mes sièges... et suis repartie joyeuse des plaisirs ou déceptions futures et sous le charme de l'endroit.


Ai repris la rue de la Croix, accueillie par une vierge lumineuse,


n'ai pas suivi le chemin vers Rosmerta, égoïstement, mais traversé le bout de la rue Carnot


et, par la rue d'Amphoux où dorment des théâtres,


la rue de la Masse où les belles façades s'embrassent presque au dessus de la chaussée et dont la fente bleue tire mes pas, ai gagné, au début de la rue du Roi René, la rue Noël Antoine Binet et, 


face à un écusson qui je crois ne correspond plus à rien, la lourde porte des bureaux du Théâtre des Halles qu'un encore plus charmant garçon (un joli accent que voulais croire italien sans certitude) est venu m'ouvrir, ai acheté carte, réservé pour un concert gratuit, et acheté quelques billets pour le 4ème trimestre 2022, la suite du programme n'étant pas encore en vente.


Repris la rue du roi René regardé, par la porte ouverte du théâtre, le petit potager qui devient richement échevelé, tourné au coin de la rue Grivelas, et suis rentrée dans l'antre par des rues dont je vous fait grâce. Ai écrit dix lignes d'introduction pour l'atelier du tiers livre et me trouve penchée sur le vide de la suite. Ma jambe ne saigne plus quand je change de compresse mais n'a pas encore repris un aspect raisonnablement humain.

12 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Votre GPS mental a l'air de bien fonctionner, heureux de vous retrouver et déjà dans la recherche de pièces de théâtre... :-)

Brigetoun a dit…

restera à y assister (suis noyée par la vie en ce moment... trop lente) et programme lourd à mon échelle (rien pour jeune) aujourd'hui avant chanteuse italienne ce soir

arlette a dit…

Un vrai roman ces noms de rues qui s 'enchaînent sur ton chemin

mémoire du silence a dit…

Quel beau retour Brigitte, je vous ai suivie en cette promenade matinale sous un ciel d'un bleu si pur... ai apprécié le charme des garçons :-)

jeandler a dit…

Un parcours en forme jeu, signe de jeunesse d'esprit. Que les jambes suivent . . .

Claudine a dit…

j'ai sorti ma carte de la ville pour vous suivre

Brigetoun a dit…

Arlette il reste encore heureusement pas mal de noms anciens mais pas tant sur ce trajet

Godart a dit…

Légèreté de la lumière, beauté des bâtiments et allègement du porte-monnaie pour des lendemains chantants.

Brigetoun a dit…

l'esprit fatigue un peu les jambes davantage (surtout celle qui ne veut pas guérir (j'aimerais bien retrouver mes pantalons pour cet hiver)

Brigetoun a dit…

Godart, espérons que ce ne sera pas que le plaisir de sortir les billets avant de les jeter par cause d'impossibilité

Brigetoun a dit…

Maria, c'était l'après-midi aux belles heures du début, maintenant que sommes plus dans la canicule et qu'il est délicieux de marcher dans le soleil

Brigetoun a dit…

Claudine, dommage il y avait peu de jolis noms sur ce trajet