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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, novembre 18, 2022

Bleu, noir, chantier et réunion

 


Réveil en tombant dans noir profond, la souris de la lampe ne marche pas, gorge serrée par une éventuelle et incompréhensible culpabilité se lever, monter en levant un peu trop le pied la haute marche entre chambre et pièce principale, avancer dans un espace à la dimension inconnue mains tendues vers les obstacles tâtonner longuement sur mur du fond pour trouver la porte du compteur électrique, actionner disjoncteur, ne rien obtenir, une main contre le mur corps penché au dessus des casiers de livres avancer jusqu'à la porte, trouver la clef, tourner, tendre le bras hors de l'embrasure, chercher bouton, constater que la panne est générale, refermer et rentrer non moins précautionneusement s'allonger en laissant la lampe de chevet en position ouverte, au bout d'un temps indéterminé être réveillé par la lumière, voir qu'il est cinq heures, mettre le radiateur sur 17 degrés, regarder l'ordinateur se rallumer, se recoucher, un quart d'heure plus tard tout s'éteint... ne pas vouloir rager fermer soigneusement paupières... un peu avant six heures courant revenu durablement (mais ne sais si c'est par réaction mon ordi s'est coincé quatre fois dans la journée...) - le chantier bruissait derrière mur mitoyen, pendant que je triais des chandails, rires, chocs et nouvelle chute de pierres (de vrais morceaux cette fois et tombant sur descente) sortir, lever tête et rencontrer un gentil sourire navré et la promesse de venir nettoyer vendredi, aimable proposition qui n'ôte rien au risque de blocage de la descente... Prendre canne, sortir.



Le ciel se partageait entre le bleu dont il avait retrouvé l'habitude mercredi et de grosses masses d'un gris bleu profond... Prendre un grand tour pour aller chercher pansements et Doliprane en tentant de réunir noms à ajouter à ce que j'avais noté pour le 8 de l'atelier tiers.livre

A quatorze heures pluie... et dès qu'elle s'achève ramasser plus grosses pierres et le plus gros des gravats.


Descendre le sac et le hisser dans le conteneur en partant à six heures dans la nuit vers la rue Pasteur et une réunion où écouter un point sur la situation et discuter ou non les orientations envisageables pour l'avenir. Réunion assez nombreuse, ordonnée sans contrainte, amicale et plutôt tonique... et une journée passée en rencontrant gentillesse.



3 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Pour les pannes de courant, Macron va bientôt devoir se procurer une bougie, après avoir ironisé un jour sur les "Amish" : l'Histoire est un boomerang, il devrait se méfier (comme de son affirmation incroyable "il ne faut pas politiser le sport").

Quant aux gravats, tant que cela ne s'aggrave pas... :-)

mémoire du silence a dit…

"Premier choc : la lumière. De la lumière partout. Intense, vive. Du soleil partout. Hier encore, Londres dégoulinant sous une pluie d'automne, un avion ruisselant d'eau, un vent froid et les ténèbres. Ici, dès le matin, l'aéroport baigne dans le soleil, nous baignons tous dans le soleil.

Autrefois, lorsque les gens traversaient le monde à pied, à cheval ou en bateau, ils avaient le temps de s'accoutumer aux changements. Les images de la terre défilaient sous leurs yeux lentement, le film du monde tournait tout doucement. Comme leur voyage durait des semaines, des mois, ils se familiarisaient progressivement à l'environnement, aux paysages nouveaux."


Ryszard Kapuscinski / Ebène : aventures africaines

Brigetoun a dit…

merci Maria