Après les rites matinaux reprendre le petit texte sur les carnets (de non-écrivaine) pour le prologue atelier du tiers livre – et après la sieste entreprendre la lecture (en suis restée la moitié je crois) des contributions déjà publiées avec des pauses pour reprendre pieds et puis me préparer tout doux à m'en aller dans la nuit (Bon Dieu qu'elle vient tôt maintenant)
grimper la rue Saint Etienne, longer les restaurants, tourner sous le pied de Molière et passer le contrôle du sac avec fou-rire rituel, mais pas de contrôle billet le hall était quasi vide et les ouvreurs plaisantant entre eux, prendre l'ascenseur, regarder le lustre face à moi, me trouver seule avec un ouvreur qui me dit compte tenu du faible public descendez vous installez où vous voulez... il me proposait le 4ème rang de l'orchestre, je préférais le côté du premier balcon, j'ai dit adieu au lustre que je voyais plus qu'en levant la tête et me suis installée confortablement.
Le fait est que nous devions occuper un peu moins du huitième de la salle, les Avignonnais ne sont pas très musique de chambre mais là.... sont idiots... il est frai que ce n'était que Rameau (comme quand Musset se trouvait au Théâtre Français dans une salle presque vide, mais derrière une jolie nuque, parce que ce n'était que Molière... mon souvenir des vers est passablement flou ce soir) et que les interprète étaient fort peu connus (seconde année depuis la fondation http://jeuneorchestrerameau.com/jor/nous-soutenir/les-hebergeurs/) -- voir arriver sur la scène le « jeune orchestre Rameau » : clavecin et direction Bruno Procopio – violons Patrick Bismuth, Clara Lemaitre, Boris Paredes, JuHyun Lee, Florencia Romero, Pablo Manuel et Agudo López – altos : Daniel Precz et Helena Reguera – violoncelles : Leah Plave et Julia Dolz Martinez – clavecin : Lillian Gordis., dans des pièces de Concert de Jean-Philippe Rameau (musicien bien aimé, en tiens pour lui, tant pis pour Gluck) qui « s’érigent comme un îlot isolé dans la vaste production musicale ramiste. Sorte de flash-back nostalgique vers ses premiers amours, Rameau imprègne à ses pièces de musique de chambre son expérience du lyrique et toute la maturité de son style. En 1741, Rameau a déjà composé trois tragédies musicales et deux grands ballets (Les Indes Galantes et Les Fêtes d’Hébé) ; rien d’étonnant donc que les pièces de clavecin en concerts soient chargées d’intention dramatique. Les solistes du Jeune Orchestre Rameau proposent une version rarement écoutée, la version en sextuor » (deux fois six en fait)) « datée de 1768 du manuscrit de Decroix, enthousiaste collectionneur des œuvres de Rameau » dit le site de l'opéra
et la sucession des titres de pièces est déjà un plaisir
Premier Concert : La Coulicam, La Livri, Le Vézinet
Deuxième Concert : La Laborde, La Boucon, L’Agaçante, Premier et Deuxième Menuet en rondeau
Troisième Concert : La Poplinière, La Timide, Premier et Deuxième Tambourin en rondeau
Quatrième Concert : La Pantomime, L’indiscrète, La Rameau
Cinquième Concert : Fugue La Forqueray, La Cupis, La Marais
Sixième Concert : La Poule, Premier et Deuxième Menuet, L’Enharmonique, L’égyptienne
en fait le sixième concert est différent réunissant les deux menuets pour clavecins à trois pièces jouées plus classiquement en pour clavecin et instruments, l'unisson des violons aboutissant à une musique plus « efficace » mais qui perd cette polyphonie, ce léger décalage qui faisait ondoyer la musique entre eux.
Applaudissements, sourires échangés entre l'élite qui avait daigné se deplacer, retour dans le plaisir de cette musique, de sa variété, de son inventivité, encore augmenté par la sonorité des instruments anciens.
10 commentaires:
Après "Le Clavecin de Diderot", celui de Rameau...
On n'en écoute pas assez souvent, de ce cher compositeur, et le titre des pièces est effectivement cristallin et amusant !
On en redemande ! :-)
mais n'attire pas des foules surtout joué par un groupe jeune et horreur sur instruments anciens
dommage pour eux - pour nous c'était un peu comme un concert privé
Oh ! Rameau tant de tendresse pour lui, et non point parce que natif de chez nous... mais si talentueux, OH ! OUI... on en redemande.
que oui Maria que oui
Alors plaisir privé du haut de ton balcon mais dommage pour les absents ( dommage aussi du non partage )
nettement plus confortable que ma place en haut... gymnastique pour y accéder - mais oui dommage cette salle quasi vide
Merci à vous tous d'être la pour Rameau et pour nous...
Au plaisir de revenir un jour plus nombreux pour un Rameau encore plus éclatant :)
Amitiés, Bruno Procopio.
merci pour le plaisir que vous nous avez offert
Que cela a dû être beau ! Portez vous bien. Je suis moins présente à cause de ... mes dents, quelle veine !
ô ma pauvre c'est si douloureux !
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