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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, décembre 05, 2022

Pluie, films et carnets

 


un jour à oublier... programme domestique commencé correctement, moral pas terrible, la fin du monde dans l'éclairage sur la ville, un court orage de bons gros grêlons, la pluie et un honteux refus de tout, dormir, regarder un DVD (Celebrity de Woody Allen) et découvrir sur Arte la Victime un film de 1961 de Basil Dearden avec Dirk Bogarde, plaidoyer en faveur de la décriminalisation de l'homosexualité dit le résumé avec un montage digne d'un film hitchockien... ou du moins l'ai vu aux ¾ avant que ma connexion me joue des tours (revenue vers 19 heures pour apprendre par hasard que je suis sans doute cas contact, vais me faire tester demain matin)

J'ai envoyé à midi ma contribution au #25 de l'atelier « carnets » du tiers.livre et garnis Paumée avec celle du 12 novembre (proposition #6 « personne d'autre que moi n'aurait remarqué que... »)



Personne d'autre que moi n'aurait su repérer l'eau où sombraient tes yeux, toi silencieuse, détachée, rejetée en arrière – nous savions tous cela, la surdité que t'infligeait ou t'accordait l'âge. Personne d'autre que moi je l'ai cru : cette tendresse que tu avais tous la connaissaient mais seule je pense j'ai senti la tendre et acharnée guerre qui n'était que de nous deux fondre dans cette faiblesse que tu masquais si bien d'habitude ; n'osant un baiser, ai gardé ton image.

Et celle du 13 (proposition #7 « chaque visage un trait »)



Jeunes tous les quatre | l'intelligence évidente, les longues tempes, la courbe creuse des joues, la bouche fine, le nez ferme et ces yeux lumineux | l'ovale doux et parfait, la grande bouche pour les rires brusques et le reste de peur tapi au fond des yeux | cheveux rasés, bouche bavarde et ce visage imprécis qui n'a pas décidé de sa forme | le menton carré allié un temps encore à la douceur des grosses lèvres enfantines, à la rondeur des joues, aux petites tresses serrées.

6 commentaires:

mémoire du silence a dit…

"La Victime", un film fort qui en 1967 fut déterminant dans l'abolition des lois anti-homosexuelles au parlement anglais ... il n'y a pas si longtemps que cela tout compte fait....

J'espère chère Brigitte que vous ne serez que cas contact et non positive

Brigetoun a dit…

merci Maria (moi aussi, sourire)

Dominique Hasselmann a dit…

Le film "La Victime" est en effet une sorte d'Ovni d'avant-garde, pour l'époque. Dirk Bogarde est extraordinaire, et le scénario super.

Bon lundi ! :-)

Brigetoun a dit…

A vrai dire suis furieuse contre moi mais moral un peu nauséeux là.. retrait très provisoire

cjeanney a dit…

La victime, merci, j’avais raté cette possibilité (revu Soupçons hier, mais je devais être de mauvais poil car j’ai trouvé Joan Fontaine un tantinet exagérante)
(des bises Brigitte, pardon de venir si peu souvent te faire signe ici :-(

Brigetoun a dit…

grand merci pour to passage Christine