ou tout au moins du ciel et du temps
Un peu moins de vent, un air un peu moins froid mais un ciel beaucoup moins bleu...
Me suis embarquée dans le premier des voyages du #2 de l'atelier du tiers livre, mais à force de le laisser murir l'était blet, et s'est répandu, sans grand intérêt, si abondamment et longuement que j'en étais essoufflée et incapable de l'élaguer... on verra
M'en suis allée, contre ma décision de ne plus acheter de livres et de céder à mon besoin de relire vers « la Comédie humaine », en quête de « Brûlé vif » d'Arnaud Maïsetti, mais ils ne l'avaient pas... alors l'ai commandé mais suis ressortie avec trois petits livres...
Sur le chemin du retour, le vent s'est réveillé en descendant vers l'antre et le fleuve, un peu, assez pour que le froid l'accompagne.
Et avant de reprendre le fil des occupations du jour ai ouvert le premier des arrivants : « rue à sens unique » de Walter Benjamin chez Allia, juste le temps d'un coup d'oeil et d'une longue citation du tout début pour exercer mes doigts :
« Poste d'essence
La construction de la vie se trouve pour l'instant bien davantage sous l'emprise des faits que des convictions. Et à la vérité, de faits tels qu'ils ne sont presque jamais ni nulle part devenus le fondement de convictions. La véritable activité littéraire dans ces conditions ne saurait prétendre se dérouler dans un cadre littéraire – plutôt cela est-il l'expression usuelle de sa stérilité. L'efficacité littéraire la plus significative ne peut résulter que d'une alternances rigoureuse entre l'action et l'écriture ; elle doit développer dans les tracts, brochures, articles de journaux et affiches, les formes simples qui correspondent à son influence au sein de communautés agissantes, et ce mieux que le geste prétentieux et universel du livre. Seule cette langue prompte se montre efficacement à la hauteur de l'instant. Les opinions sont pour l'appareil géant de la vie sociale ce que l'huile est poir les machines. On ne se place pas devant une turbine pour l'inonder avec de l'huile de machine, on en injecte un peu dans des rivets et des joints dissimulés qu'il faut connaître. »
mais cela ne l'a pas empêché heureusement de faire de cette première note, de celles plus ou moins longues qui suivent (un peu plus loin une savoureuse « appartement seigneurial de dis pièces meublées)... ce petit livre, ici traduit par Anne Longuet Marx. https://www.editions-allia.com/fr/livre/725/rue-a-sens-unique .
8 commentaires:
Si la littérature chinoise nous parvient encore, tout n'est peut-être pas perdu... ;-)
je vois mal comment elle ne le ferait pas... sans compter que la littérature chinoise contient sans doute des écrits avec lesquels on peut ne pas être d'accord
Aaaaah ! la décision de ne plus acheter de livres et de céder à la tentation... je connais ...
ça correspond aussi au fait que la baisse du revenu disponible aide à orienter choix : garder un peu pour spectacles et expositions (même si ne vais plus à Lambert) en liaison avec la vraie intention de relire et du pas si énorme temps devant moi pour le faire (et n'ai jamais été habité par le désir de lire le dernier livre qui sort immédiatement, en sis restée longtemps au dix huitième siècle)
Et pourtant ...il est bon de relire les bons livres aimés et savoir si on aime toujours ou si nous avons trop changé
Arlette, oui, et il était certainement fort lecteur
j'aime bien les arbres nus, ils éveillent comme un sentiment de solidarité
Claudine, ils supplient
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