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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, mai 26, 2023

Cheminement avignonnais et finir avec de longs et dangereux voyages

 


Ciel bleu avec zones nuageuses, air tendre et, dans mon quartier, jolis pépiements d'oiseaux et laids pépiements du middle-west de jeunes et belles américaines (parmi d'autres parlers hors le français aillé) faisant du shopping


quand m'en suis allée en quête d'une imprimante pour une partie des formalités SCI (faudra remettre ça maintenant que j'ai trouvé un bonhomme charmant pour le faire, pour cette fois scanner les bidules complétés... suis pas équipée moderne)


Suis ressortie un peu avant dix neuf heures pour monter vers la mairie et grimper, distancée par les amis rencontrés, jusqu'à la salle des fêtes diminuée de moitié (heureusement) par des paravents pour assister à une conférence de SOS.Méditerranée (on a beau croire que l'on sait, il reste tant à saisir et comprendre de l'horreur de nos politiques européennes, et du nombre par ailleurs de gens normalement constitués), suivi par le récit (il le fait maintenant avec une certaine aisance) de Mamadou Aliou Diallo https://www.carpentras.fr/actualites/magazine-155-mars-avril-2019/mamadou-aliou-diallo-recit-dun-refugie.html que j'avais découvert au moment des débuts de Rosmerta (il a été accueilli par une des jeunes femmes membres de Cent pour un https://100pour1vaucluse.fr/les-projets/lassociation-100-pour-1/ parmi les fondateurs de Rosmerta, qui l'avait mis en rapport avec Nadia Goralski, rencontre d'où est sorti un livre « Maintenant je vais raconter » édité par Actes Sud Junior.... récit suivi d'une rapide présentation à toutes fins utiles de la démarche « SCI » en cours et d'un des petits films réalisés avec des anciens de Rosmerta pas l'association 123 soleil https://www.cinemas-utopia.org/avignon/index.php?id=5099&mode=film (avec une vidéo sur Viméo)


Comme la montre n'était vraiment pas chère et comme j'avais le nécessaire dans l'antre, me suis offert un petit livre réunissant des nouvelles écrites en soutien à SOS Méditerranée dont je prélève un très court passage de la transcription faite par Leila Stimani du récit qu'avait bien voulu lui faire un réfugié Ousman (Ghana) dans le désert après qu'ils aient été abandonnés par des passeurs : « Un jour j'ai volé de l'eau à un cadavre. Personne ne m'a vu mais j'en ai parlé à Moussa et je lui ai proposé de partager avec lui. A ce moment là nous n'étions plus que six. Les quarante autres étaient morts d'épuisement... » moment presque comme une pause dans l'horreur.

J'ai fouillé et ressorti le livre de Mamadou (quand l'espoir est revenu... avant la nouvelle galère à terre) « On est resté trois jours sur le bateau italien. On voyait plein de Zodiacs vides et les corps des gens qui étaient morts. Les Italiens nous ont fait chanter : « Freedom, freedom. » Ils nous disaient de ne pas nous approcher du bord du bateau. Ils rigolaient avec nous ; ce qui était dommage, c'est qu'on ne les comprenait pas. 

On a su que le jour où nous étions partis, on avait retrouvé sept cent cinquante personnes noyées. Un monsieur nous a dit : « Vous avez eu beaucoup de chance ! »

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