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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juillet 05, 2023

Avignon se prépare et une reprise

 


Comme j'avais tourné en rond pour chercher quel livre dans mes tas et rayons pourrait convenir à F, avec un style clair et un récit ni trop adulte ni trop enfantin ; suis passée par la Fnac... comme le temps passait et que j'avais un gros point d'interrogation invisible flottant au dessus du crâne devant la littérature « adolescent » me suis repliée sur Jules Verne, et parmi le nombre réduit disponible avec gravures, sur « le tour du monde en 80 jours », espérant qu'il l'intéresserait assez pour qu'elle occupe le mois de juillet à le lire et que la syntaxe infuse tranquillement en elle... la vendeuse, toute contente de me revoir, après un piapia pro-Rosmerta qui ne peut pas faire de mal, a ajouté un gros carnet pour qu'elle écrive ses réflexions et m'en suis allée dans la lumière franche et l'ébauche d'une vraie chaleur. Attendu la fin d'un cour d'histoire donné dans la salle par une des deux formidables stagiaires que nous avons en ce moment, dans le calme de la cour, pieds sur une chaise, à l'ombre du platane, plaisantant paresseusement avec un groupe de garçons, délicieusement vacante...


Et m'en suis revenue dans la ville qui se prépare.

Comme après un début de jour avec perceuses, elles se sont fait assez discrètes pour que me lance dans le 4 de l'atelier de François Bon (pas bien contente, parce que j ai voulu forcer le chemin qui me semblait ardu, pour un résultat.. hum... tant pis) et je reprends ma contribution à la proposition n°2 (du lieu au personnage, via Jane Sautière et les cartes postales de Balzac)

quelque chose comme un repaire

Refermée la lourde et vieille porte cintrée en bois ciré s'ouvre un couloir assez large qui tient lieu de vestibule, baigné dans une pénombre rongée par la luminosité assez faible provenant de l'entrebâillement, immuablement voué à ce rôle semble-t-il, d'une porte percée dans le mur de pierres apparentes à droite. La main droite, tâtonnant derrière un entassement d'étoffes, imperméable pour la couche supérieure selon le contact, pendu, à côté d'un chapeau qu'elle a fait tomber, à l'une des branches d'un perroquet légèrement en avant du mur, appuie sur un bouton ; une applique demi-sphérique | l'idée d'un couloir d'un hôpital ou d'une administration qui aurait besoin d'être retapé | s'allume, vaguement poussiéreuse, au dessus de la porte latérale, caresse les pierres, les autres murs couverts d'un enduit gris très pale, frappe le grand cadre baroque de bois doré et sculpté qui fait face à la source de lumière et le grand collage qu'il enserre, assemblage de tout petits et multicolores fragments d'images qui ne cherche pas à donner le moindre sens mais produit un scintillement vigoureux rehaussé par une petite couche de vernis, rebondit sur les tomettes anciennes qui filent jusqu'à une double porte de bois mouluré occupant presque toute la parois du fond... par la porte latérale légèrement poussée au passage, un meuble de cuisine moderne à paroi d'un rouge sombre et plus loin deux volets entrouverts au dessus d'un évier. La double porte du fond ouvre sur une grande pièce aux murs talochés d'ocre clair face à trois ouvertures dans un mur épais, les deux de droite, vitrées, laissent entrer la lumière assez pauvre du matin descendue dans une cour/jardin, celle de gauche, sans châssis, mêne aux trois pièces en enfilade d'une petite aile, une chambre-bibliothèque au lit en désordre, une petite salle de bains que longe un petit couloir qui donne au débarras/penderie qui suit, ouvert également sur la cour. Un bureau à cylindre du dix neuvième près de la porte à gauche devant une chaise paillée campagnarde posée de biais comme après un départ, une table ronde bien classique à droite entourée de chaises de fer, des fauteuils dépareillés qui ont tous à titre divers, une certaine beauté et unanimement un âge certain, un rayonnage de cerisier contre le mur de droite chargé de vaisselle et de livres au dessus d'un buffet, un bloc tiré d'une grosse souche comme table basse, quelques beaux objets et des couvercles de bocaux en guise de cendrier, la pièce arrive cependant à préserver une sensation d'espace. Par les portes vitrées la lumière du soleil qui monte commence à tracer des cheminements sur le carrelage et un homme vu de dos fume devant une cabane au fond de la cour.

6 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Avignon : la bataille des affiches a donc commencé, au moins celle-ci est-elle pacifique ! :-)

Brigetoun a dit…

Avignon, vais devenir de plus en plus absente sur les blogs des autres et leurs tweets... carcasse demande modération, température va commencer à ne pas être d'accord et même pour un festival très très diminué en ce qui me concerne (et assez dans le in aussi du moins relativement faute de moyens partout), les déplacements, la bagarre avec les doigts, et le crâne... vais être d'in égoïsme forcené
(dès ce matin d'ailleurs, un rendez)vous collège)

arlette a dit…

Et le peu dis-tu ...sera le bienvenu du fond de mon pré en plus Amie Voisine en peine son mari Ami s'éteint sans espoir de revenir vers nous et nos joyeuses soirées

Brigetoun a dit…

oh Arlette je suis désolée... oui retour aux tiens proches, et à ce que tu peux trouver de douceur (ce qui n'empêche pas de penser aux autres mais sans y laisser la force de créer un peu d'harmonie pour tous)

mémoire du silence a dit…

Il est l'Heure du Festival, Avignon s'éveille ...

Brigetoun a dit…

le off le 6 ou le 7 - le inn ce soir