Matin dans la chaleur qui s'éveillait, peut être un peu plus aimable, sous une couverte nuageuse, au moment de partir vers l'ancien carmel et une lecture RFI ai changé d'avis et tenté le coup (avais peur de ne pas avoir de place mais en fait ce n'était que presque plein) de virer de bord vers les Pénitents Blancs, toute contente de remettre les pieds dans cet endroit, cadre de mes souvenirs très anciens, quasi mythiques (alors qu'ils étaient aménagés de façon fort spartiates en 71 et 72, pour la suite ne sais plus), et un peu plus récents (lorsque suis devenue Avignonnaise avec, entre autres, Eric Pessan) mais où n'ai pas mis les pieds depuis plusieurs années puisqu'il est réservé aux bons spectacles « enfants » du Festival (de belle qualité et qui peuvent séduire les adultes, mais je préfère ne pas leur imposer ma taille gigantesque)
Pour cela et surtout parce que le Festival avait mis le lieu à la disposition du Théâtre Ouvert pour un hommage à Lucien Attoun https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucien_Attoun (et la file d'attente avait un petit côté anciens combatant.e.s mais pas uniquement) avec un court speach de Tiago Rodriguez qui a reconnu aimablement que c'était là une aventure qu'il n'avait pas connue avant d'aller s'asseoir au premier rang (mais juste devant mon voisin au deuxième rang pour mon grand plaisir parce qu'avec ses grandes qualités il a une stature qui s'accorde mal avec la mienne, moins que les deux places vides qui me séparaient de la scène), suivi d'un assez long mais vivant et passionnant témoignage de Joëlle Gayot ancienne collaboratrice de Micheline puis Lucien Attoun
et de la lecture, non pas de la toute première pièce lue dans ces lieux « le camp du drap d'or » de Serge Rezvani à laquelle j'ai assisté mais dont je garde juste le souvenir ébloui de ce qui était ma naissance de vraie spectatrice de théâtre, de la découverte d'Attoun, de Jean-Pierre Vincent qui mettait en scène et du groupe d'acteurs que n'identifiais pas encore, mais d'une autre parmi les premières à cause du long compagnonnage entre les Attoun et Michel Vinaver : « la demande d'emploi » https://www.theatre-contemporain.net/textes/La-demande-demploi/ lue aujourd'hui par Hinda Abdelaoui, Emmanuelle Labori, Stznislas Nordey et Laurent Poitrenaux (respectant la règle qui veut que les lectures de Théâtre Ouvert soient confiées à de très bons acteurs)
Comme cette pièce (et quasiment toutes les pièces de Vinaver) a té reprise par des théâtres, des cours de théâtre, des compagnies d'amateurs, j'ajoute un teaser, pour une légère idée de ce qu'elle donne « jouée », de sa reprise au TNP en 2018 dans une mise en scène de René Loyon
retour en passant par une boutique de produits locaux pour du miel d'acacia, de l'huile de Nyons, une bonne confiture de pastèque (marre d'être sage) avec le projet d'aller à 18 heures 30 au cloître du Palais pour la première des lectures du « souffle d'Avignon » (le gain de la Covid ; ce pied mis enfin par les théâtres permanents près de la cour d'honneur, alors que je n'ai pu assister aux premières cette année.... mais je remonte la pente, j'étais vraiment Très fatiguée et j'ai renoncée (elle me tentait moins que celle programmée demain d'ailleurs) et ce ne fut rien, rien d'utile, de la musique pour une vieille loutre allongée.
5 commentaires:
Ce Laurent Poitrenaud, vu en scène, quelle force !
Oui, vous êtes une part de la mémoire du théâtre d'Avignon... et les planches sont proches de brûler vraiment ces jours-ci ! :-)
Merci ! mais une mémoire partielle et avec un énorme trou d'une trentaine d"année
quant à brûler, les planches sais pas mais moi suis consumée là (sourire un peu de travers; ai peur parfois)
Pourquoi être sage quand le monde ne l'est plus ?
"marre d'être sage" je suis bien d'accord avec çà
merci à vous pour ceci pour celà ...
Pierre, Mara reste très contrôlé
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