Suis toute ensuquée, honte à moi – réveil tardif sans excès, activité satisfaisante, douche, lessive, lavage cheveux, repassage, broutilles, un peu de lecture, déjeuner et au moment de sortir marcher, penser chambres (pour l'atelier), estimer que cheveux pas encore assez secs, regarder lit, décider d'une sieste qui se voulait courte et qui fut TRES longue, émerger et lire (en comprenant presque le texte anglais avec un cerveau encore en été à mon échelle,) en savourant ce que Christine Jeanney nous offre de ses réflexions la nouvelle page de sa traduction des Vagues https://christinejeanney.net/journal-de-traduction-des-vagues-woolf/article/journal-de-bord-des-vagues-157-le-silence-tombe-le-silence-tombe-dit-bernard sortir nettoyer la cour, dépendre parka, ranger parka parce que à quoi bon, et en buvant mon thé noir à la réglisse et à l'anis me dire que vais devenir idiote et abrutie et l'accepter...
recopier une strophe d'un poème « Décembre, dentelle triste » d'Alexandre Karvovski publié dans le n°60 de la Revue Sud (3e trimestre 1985)
« .. Gris sur gris, noir sur blanc,
triste sur peine. La dentelle
s'agite à peine, elle dérive,
se dilatent rétrécissent les mailles
mouvance des algues sous-marines originelles
réseau des doigts tremblants entrelacés
ils s'ouvrent sur des yeux révulsés, des regards morts,
des gênes défaits au creux de flous cytoplasmes
encore où frémit la matière
mais ne gouverne plus la vie.
Tristesse cède,
La neige papillotte s'efface
voici père terrassé, est-il beau, ainsi vêtu d'outreneige,
sa couleur est le bleu
bleue la neige, tu le vois maintenant ?
cheveux épars sur le noir du velours
les dieux étaient à son image
la neige serait-elle blanche parfois ?
Pourquoi pleurer les coquillages ne pleurent pas
Mozart est né est mort un jour il sourit, sourit,
il sourit, là, un plein à droite et deux déliés en bas. »
pendant que la nuit tombe et en n'écoutant que d'une oreille des quatuors de Mozart, vérifier fonctionnement cellules grises avec modération en reprenant ma re-lecture (mais avec un intervalle immense depuis la première que ne saurais dater) « la Société féodale » de Marc Bloch.
4 commentaires:
"outreneige"
comme ce mot est joli
n'est ce pas ?
"neige bleue"... :-)
un poème assez étrange (la neige passe par toutes les couleurs)
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