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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, décembre 18, 2023

Antre et poème

 


Suis toute ensuquée, honte à moi – réveil tardif sans excès, activité satisfaisante, douche, lessive, lavage cheveux, repassage, broutilles, un peu de lecture, déjeuner et au moment de sortir marcher, penser chambres (pour l'atelier), estimer que cheveux pas encore assez secs, regarder lit, décider d'une sieste qui se voulait courte et qui fut TRES longue, émerger et lire (en comprenant presque le texte anglais avec un cerveau encore en été à mon échelle,) en savourant ce que Christine Jeanney nous offre de ses réflexions la nouvelle page de sa traduction des Vagues https://christinejeanney.net/journal-de-traduction-des-vagues-woolf/article/journal-de-bord-des-vagues-157-le-silence-tombe-le-silence-tombe-dit-bernard sortir nettoyer la cour, dépendre parka, ranger parka parce que à quoi bon, et en buvant mon thé noir à la réglisse et à l'anis me dire que vais devenir idiote et abrutie et l'accepter...



recopier une strophe d'un poème « Décembre, dentelle triste » d'Alexandre Karvovski publié dans le n°60 de la Revue Sud (3e trimestre 1985)

« .. Gris sur gris, noir sur blanc,

triste sur peine. La dentelle

s'agite à peine, elle dérive,

se dilatent rétrécissent les mailles

mouvance des algues sous-marines originelles

réseau des doigts tremblants entrelacés

ils s'ouvrent sur des yeux révulsés, des regards morts,

des gênes défaits au creux de flous cytoplasmes

encore où frémit la matière

mais ne gouverne plus la vie.

Tristesse cède,

La neige papillotte s'efface

voici père terrassé, est-il beau, ainsi vêtu d'outreneige,

sa couleur est le bleu

bleue la neige, tu le vois maintenant ?

cheveux épars sur le noir du velours

les dieux étaient à son image

la neige serait-elle blanche parfois ?

Pourquoi pleurer les coquillages ne pleurent pas

Mozart est né est mort un jour il sourit, sourit,

il sourit, là, un plein à droite et deux déliés en bas. »


pendant que la nuit tombe et en n'écoutant que d'une oreille des quatuors de Mozart, vérifier fonctionnement cellules grises avec modération en reprenant ma re-lecture (mais avec un intervalle immense depuis la première que ne saurais dater) « la Société féodale » de Marc Bloch.

4 commentaires:

mémoire du silence a dit…

"outreneige"
comme ce mot est joli

Brigetoun a dit…

n'est ce pas ?

Dominique Hasselmann a dit…

"neige bleue"... :-)

Brigetoun a dit…

un poème assez étrange (la neige passe par toutes les couleurs)