Jour bleu et Frustrées

Jour de bleu ardent

de vent léger forcissant

Les yeux éblouis

Et faiblesse des jambes

     du chocolat en bouche.      

 

Activité modérée et une sieste dans l’après-midi, écoutant la septième leçon du cycle « colonisation et migration » de François Héron au Collège de France… dont la voix, parlant du voyage de Gide, laisse apparaître une certaine réprobation sous couvert d’amusement.

Et départ dans le début de nuit vers le Théâtre des Halles pour assister (me demandant un peu pourquoi j’ai, en octobre, choisi ce spectacle, à part souvenirs d’amusement un peu léger et survivant au risque d’être désuet)

image © Antonin Verrier sur affiche

« Les Frustrées » d »après « les Frustrées » de Claire Bretécher, jouées par Anne-Laure Gofard et Pauline Vaubaillon  dans une mise en scène de Heidi-Eva Clavier (scénographie et dessin Marthe Pequignot, lumière et vidéo Jules Crépin et Patrice Riera, costumes Patrick Cavalié)`

« Les Frustrées est une adaptation de la page que signait Claire Bretécher dans le Nouvel Observateur de 1973 à 1981. Pertinente et impertinente, elle a donné, à travers ses chroniques, un miroir à tout un monde qui avait jusque-là peu de modèles de représentations, hommes et femmes, souvent issus d’un milieu intellectuel aisé, confrontés à leurs petits tracas quotidiens. Dans de courtes histoires, soixante-huitards sur le déclin, bourgeois-bohème, cadres moyens ou encore femmes émancipées, échangent leurs idées et permettent à l’autrice d’exprimer diverses réflexions sur la société.

Le duo d’actrices donne chair au dessin et propose une plongée hilarante et tendre dans nos manies et nos ridicules » selon le site du théâtre, comme ce teaser… qui a commencé à me confirmer dans mon envie de me servir du billet qui dormait dans la petite pile (que ne pourrais plus augmenter)

Et ceci, lu juste avant d’enfiler mon manteau et de m’en aller dans les rues sur https://www.lechantdesrives.com/spectacles/les-frustr%C3%A9es/ :

« D'un côté une énergie très haute et des enjeux fortement investis, des corps dessinés qui se rapprochent de ceux si caractéristiques de son dessin, un peu « vautrés », des prises de parole brèves qui reprennent le rythme de la bulle.

De l’autre un jeu très simple, au plus proche de la parole des comédiennes, en relation avec le public… 

Les dessins de Marthe Pequignot sont projetés sur un tulle qui constitue un cadre pour nos planches. Cadre que nous nous amusons aussi à casser… »

Toutes choses que je me plais à recopier non tant pour ne pas faire effort de choisir mes mots que pour m’éviter de corriger sans arrêt mes fautes de frappe (sourire) et en rester à mon sentiment au fil de la marche au retour qui peut se ramener à : sourire et penser que c’était assez jubilatoire, même, je crois, si les rires féminins n’avaient pas fusé dans la salle avec telle énergie (en accord avec celle des deux actrices), pour que cela semble encore plus court que ce l’était (une heure environ).