La pluie annoncée
s’est muée en petit vent
et ses foucades
J’avais rendez-vous en début d’après-midi avec un abonné X (comment dire maintenant que Twitter s’est vu imposer un nouveau nom) qui m’avait fait la surprise, toujours un peu angoissante, de vouloir me rencontrer. Le ciel au dessus de la cour était blanc mais légèrement translucide, l’air semblait immobile, restait silencieux.
Pour ne pas le faire trop attendre suis partie en avance, retrouvant un ciel peut-être plus transparent sur une idée de bleue, et la gifle d’une bourrasque, la découverte d’un moment de violence qui s’est calmé pendant la montée,
qui s’est rué à nouveau en arrivant sur la place de l’horloge sous de grandes déchirures bleues.
Ai acheté une boite de mes cigarillos et me suis installée, avec un quart d’heure d’avance, à une table de la terrasse contre la vitre qui laissait passer petites fusées de vent frais, parce que toutes les salles de la table semblaient occupées par les déjeuners… ai attendu tranquillement, puis me suis impatientée un peu, ai téléphoné, ai entendu « je suis à poste » « je ne vous vois pas » etc… ils m’attendaient au fond de la salle (puisque le « il » était accompagné) et ce fut heureuse découverte, un moment, un long moment en extrême sympathie qui m’a rendue, je le crains, encore plus bavarde que habitude, que selon ma détestable habitude…
Partis ensemble sous ce ciel changeant, avec comme souvenir une carte portant un dessein.. les ai quitté pour descendre l’escalier de Carrefour et acheter yaourt et poisson sous vide
avant le retour vers l’antre dans un air remuant mais avec modération… malgré laquelle j’ai finalement renoncé au long trajet dans la nuit vers un film militant comme l’avais prévu, honte à moi.
10 commentaires:
Les rencontres sont souvent les surprises de la vie qui palpite
Vous avez donc rencontré X grâce à Twitter ! :-)
Passer du virtuel au présentiel, mettre un visage sur une relation épistolaire, une démarche pas si évidente que cela.
Bavard(e) ce n'est que
lorsque le flux de parole
excède le plaisir de l'écoute
oui Arlette (mais j'ai un long passé d'asociale qui a laissé des restes
Dominique, au moins il nous permet de nous amuser le milliardaire
n'est ce pas Godart?.. et je me préfère virtuelle
merci, trop gentil Aunryz
Du virtuel au présentiel
une attente palpitante
un risque à prendre
je l'ai fait une fois
ce fut un réel bonheur
moi c'est une acceptation et toujours bonne surprise - en outre cette fois détendue quasi d'emblée (une fois sur trois)
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