Auquel fut assez sensible pour m’offrir une petite sottise (veste 14 ans aussi bleue)
Pendant que le ciel se couvrait dans l’après-midi j’ai repris photos et liste artistes de l’exposition Lambert/POUSH… ai retrouvé qui avait fait quoi dans les photos présentables et j ai compris pourquoi ne trouvais rien pour certains noms, danseurs ou vidéastes (pour l’une je sais que les vidéos étaient derrière une porte fermée) et très vraisemblablement au moins dans le cas de Marion de Azambuja (né en 1978 à Porto Alegre) artiste pluridisciplinaire dit POUSH qui ajoute « Son travail se concentre souvent sur des questions liées à la ville, l’architecture et la perception de nos environnements - qu’ils soient physiques, politiques, culturels - par notre corps. » exposition à l’étage que, sotte que suis, pourtant habituée aux lieux, j’ai négligé… si j’en crois la première image de son compte instagram (d’autres sans doute dans le même cas) et j’en suis bien marrie, aurais aimé savoir à quoi correspondaient ces mots.
Donc, en arrivant dans le sous-sol, prendre dans les yeux, avant de pénétrer dans les salles d’exposition, l’amas de gigantesques clous rouillés (« Fork Melody » 2023) de Pol Taburet (pas sur POUSH mais je mets un lien vers l’article assez bien fait de Lafayette Anticipations à l’occasion d’une exposition rétrospective en juin/septembre 2023) et son compte (très réduit) instagram)
Les salles d’exposition du sous-sol sont placées sous la garde de la phrase « Si ce monde vous déplait… » et de Philip K.Dick (la traduction publiée en 1998 par les Editions de l’éclat de son recueil de conférences) et je recopie une partie du développement qui donne un grand cartel
« .. Il y raconte son rapport à l’espace et au temps, dégage de la linéarité qui nous est enseignée par la science. Il questionne le devenir même de la nature humaine dans des sociétés embarquées de force dans la course au progrès technologique. Il redit la nécessité de résister pour que le monde qui se répète, scénario après scénario, offre à l’individu la possibilité d’une vie libérée de toute contrainte, de tout état de tutelle (incise brigetounienne : me demande qui ne pense pas ainsi, sauf pour certains ce qui concerne le refus des dernières technologies quand elles ne semblent pas nécessaires.. j’avoue que m’en passe un peu trop)
Ainsi se déploie dans les salles de la Collection Lambert autant de résistance, de tactiques critiques, de détournement et d’appropriations, de combinaisons créoles qui invitent au mélange des êtres, des genres et des espaces… »
A l’entrée de la première salle, après avoir lu ces bonnes paroles, rencontre de Salomé Chatriot qui ne figure pas dans la galerie incomplète de POUSH mais internet par bribes m’informe qu’elle est jeune, française, diplômée de Diplômée de l’université suisse des arts et du design de Lausanne, qu’elle est danseuse et plasticienne ce que confirme son compte instagram… avec (j’avoue mon peu de goût, mais ça n’engage que moi) « Hony Time 2 » (2023 - peinture à l’huile et émail à froid sur aluminium découpé) et une série de fouets « Don’t Ignore That I Am Constitued of Many Small Pieces That Don’t Interconnect with Each Other (The Matriarch 1n 2, et 3) de 2022 (fouets, peinture galalithe synthétisée par l’artiste à partir de protéine de lait, aluminium, cuir)
« Hunter Balancing Park 2 » (aluminium, mobilier urbain, amplificateur, peinture, plâtre, PVC, résine polyuréthane, versos … plus son bien entendu dont je l’avoue que je l’ai trouvé agréable mais ne m’en souviens plus trop occupée à regarder les oeuvres de Gaëlle Choisne) d’Erwan Sene « artiste et musicien basé à Paris. Son travail s’appuie sur une œuvre sculpturale qui se déploie sur plusieurs niveaux. Se laissant aller sur la pente d’un imaginaire du quotidien comme d’histoires énigmatiques, sa pratique reconsidère sa propre façon de vivre et de digérer les objets qui l’entourent. Il crée des mises en scène avec une multitude de matériaux, entre rémanence baroque et surréalisme quotidien, et aborde les thèmes de la contamination, de l’idiopathie et de la sciencefiction. »
Deux des murs sont donc occupés, (plus le filet en biais avec lequel jouer pour y accéder) par l’oeuvre de Gaëlle Choisne, une des plus immédiatement séduisante (j’avoue m’être un peu promenée dans son site) « vit et travaille entre Paris et Berlin.
Sensible aux enjeux contemporains, sa pratique rend compte de la complexité du monde, de son désordre politique et culturel, qu’il s’agisse de la surexploitation de la nature, de ses ressources ou des vestiges de l’histoire coloniale, où se mêlent traditions ésotériques créoles, mythes et cultures populaires.
Ses projets sont conçus comme des écosystèmes de partage et de collaboration, des poches de « résistance » où se créent de nouveaux possibles. »
Dans la salle suivante, les oeuvres (acier seul ou associé à fibres de verre, résine epoxy er divers matériaux accessoires) de Margot Pietri, que j’ai aimé (et pas uniquement, d’autant que je l’ai découvert après, pour son écriture sur son site) « explore les relations et les affects que l’humain entretient avec la technique. Elle produit des récits de science-fiction dans lesquels les modalités de nos relations – aux objets, à la machine, aux autres, à l’environnement et aux images – sont renégociées. Elle imagine de nouvelles manières de vivre dans une société sans hiérarchie, où les rythmes de vie et de travail ne sont pas calés sur une utilitarité présupposée. De ces récits naissent des sculptures et peintures aux fonctionnalités altérées qui évoquent des paysages artificiels. Elle prépare son prochain solo à la Serre à Saint-Etienne. » (dont j’ai aimé l’oeuvre… avant de découvrir son écriture sur son site, même si elle commence ainsi
« toutes les données ont été effacées
quoi toutes les données
ouais les texts
les texts et les images
toutes celles envoyées
j’ai appuyé, éteint, appuyé,
y’avait rien
noir
plutôt blanc
avec des lignes
tout muet
0 motifs
j’ai oublié de m’actualiser » avant d’aligner les textes racontant l’histoire de Koa le long de photos de quelques unes de ses oeuvres.
Quant à moi exaspérée au plus haut point par mes mains (malgré les copiés/collés il m’a fallu trois heures et demi, de correction en re-correction, en juron, en re-re-correction pour venir à bout à travers les fautes de frappe et les erreurs de circulation internet de ce qui précède) j’en reste là… le reste pour demain ou après-demain selon le temps dont je disposerai…
10 commentaires:
Vous êtes venue à bout de ce travail, bravo et merci mais on en oublierait presque l’indispensable veste bleu pur, tout sauf une petite sottise. Accueillir le printemps qui s’en vient.
Des clous ! J’aime bien l’expression aussi (sans explication autre que vos propres commentaires, qui accompagnent bellement la vue).
D.A.
merci pour cette indulgence Elise
Dominique, je ne peux que répéter même remerciement qu'à Elise (sourire)
Le mot "juron" est au singulier, avec force.
involontaire mais tu as ou vous avez raison Pierre, disons :instinctif
Cette expo est aussi une sorte de Panthéon, elle a son (ou ses) clou(s)…
Bravo pour le travail de "recension" ! :-)
OuiBravo pour cet exercice précis et toujours étonnée de l'inventivité des artistes et leur pugnacité
Bravo !! Bis pour cette petite fraîcheur printanière en veste bleu il n'y a rien de mieux pour le moral
Dominique, comme au Pantheon ceux qui sont à l'honneur le sont pour tus les autres (nombreux soutenus et héberés par POUSH
Arlette... en ai encore (sns compter les vidéastes sauf un) trois ou quuatre mais pour après demain je pense - pas fini d'ennuyer.. mais l'exercice me permet d'apprendre (plus que je n'en mets)
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