commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, mars 07, 2024

Cabane et oiseaux brûlés et jeunes femmes peintes

 



Au printemps vient

la lumière sur mon mur

trop haut encore.

Sur un arbuste pointent

de griffes rouges




M’en suis allée dans l’air bleu secoué par quelques ruades vers le Cloître Saint Louis pour voir l’exposition de mars de laMACA dont le vernissage avait lieu mardi soir, consacré cette année à deux artistes Katia Bourdarei et Youcef Korichi dont je ‘avoue, j’ignorais tout et même l’existence même si, semble-t-il; ils soient assez reconnus. 





Et j’en resterai aujourd’hui à la première à laquelle est consacré le premier étage.. avec, quand on tourne la tête vers la première arcade sur la grande salle, après avoir salué la bénévole derrière la table-accueil, une impression d’espace quasi vide survolé par des formes sombres qui dessinent ombres sur le mur.


Elle nous montre donc ces formes qui sont des oiseaux de bois brûle, une cabane de conte noir et de petits rêves de cabanes noires sur lesquelles rampent des guirlandes blanches, de petites toiles représentant des feuilles portant oeil, de grandes toiles montrant des draps fendus ou non et des jeunes femmes nues dans une forêt peintes d’un pinceau qui caresse avec tel soin qu’on croirait des photos, mélange de féminité et de léger mystère.

Katia Bourdarei est née à Marseille en 1970 et vit et travaille à Paris et Marseille. Je reprends une partie de la présentation d’Amélie Adamo sur le site de la Marca et en resterai aux images ramenées…

« … Katia Bourdarel interroge le travail de l’art et les mystères de la représentation. Entre visible et invisible, fiction et vérité. Toujours les œuvres de Katia donnent à voir autant qu’elles dissimulent. Et elles convoquent en nous le temps long de la contemplation, donnant l’envie de s’asseoir devant elles, de les écouter et de les regarder. Là des figures peintes dont le réalisme se trouble parfois, tantôt flouté, tantôt recouvert de tissus ou de verre sérigraphié ; ici des cabanes mystérieuses nous attirent dans leur antre noir par l’appel des voix étranges qui s’en échappent ; et là encore, la surface d’un tronc d’arbre laisse surgir les contours d’un paysage inquiétant. Toujours on ressent le temps du faire dans ce temps de la contemplation. Le temps de la gestation. De la métamorphose des matériaux. De la résine, du bois brûlé. De la touche dans l’huile qui se travaille comme une caresse, dans un geste retenu et silencieux… »




« Le secret » 2021 — 210X170X260 — bois brûlé verre





« La ronde » 2006 — bois brûlé 





« Les larmes lourdes » 2012 — bois brûlé, fil coton, au dessus d'un miroir noir





« Babylone I » 2021 — bois brûlé, résine, métal





« Babylone II » 






Petits médaillons feuilles dont ne connais le titre 




« Songe d’une nuit d’été I » 2020 - 180X120




« Memento mori I » 2021 — 40X40





« Le printemps » 2021 — 180X120




« Lintheum #2 le temps arrêté » 2023 — 90X70

4 commentaires:

mémoire du silence a dit…

j'aime beaucoup ce travail autour des suspensions, et du bois brûlé.
merci, j'y reviendrai

Brigetoun a dit…

merci à vous Maria

Dominique Hasselmann a dit…

Belles idées (Hitchcock aurait adoré !)… :-)

Brigetoun a dit…

et avec les donzelles en plus sans aucun doute Diominique