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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, avril 07, 2024

Billets et.. rien d’autre

 


Vers onze heures vingt

ma place soleil et fleurs

 à pas retardés

par l’idée qu’il est trop tôt

pour l’achat des billets

la pré-vente d’une partie des billets à nous Avignonnais réservée commençant à treize heures à la Fnac.





Prendre grande rue

ses abandons sous ciel bleu

marche à pas pressés

pensant que non il est temps,

plus que temps peut être tard.




Et c’était le cas… un peu avant midi une fille d’apparence anarchique, mais soumise à un ordre tacite, attendait déjà m’attendait à côté d’un homme souvent rencontré au doux sourire dont ne savais pas que son absence était signe de la lente absence de son esprit… sur lequel j’ai veillé avec sa femme, qui est arrivée un peu après portant un tabouret qu’elle venait d’acheter pour lui, veillant à son confort, à l’avancée du tabouret quant vert treize heures trente cela a commencé à devenir nécessaire, le faisant participer lui à ces moments de conscience à nos évocations de Paris qu’ils avaient habité, de l’Odéon, de quelques changements de notre ville actuelle, des attentes pour l’achat de billets au Cloître Saint Louis et à la Fnac, du rétrécissement constaté pour cause financière sans doute du programme du festival mais de la difficulté de choisir pour quelques spectacles dans la masse des relativement inconnus, de la librairie Mémoire du Monde dont je parlais dans l’atelier hier dans ma participation au #2 de l’atelier, étendant nos échanges à nos prédécesseurs et successeurs, moi désertant de temps à autre pour me plonger par petites goulées dans « Autoportrait » d’Edouard Levé que j’avais attrapé sur une pile en partant parce qu’il me semblait adapté à mon sac et à une lecture fractionnée, parce que surtout avait eu une envie de le relire, le refermant définitivement sur « Enfant, je faisais régulièrement ce cauchemar : la pesanteur ayant disparu, l’humanité se disperse, mes proches s’éloignent de moi sans espoir de retour, chacun est le centre d’un monde en extension infinie » parce que la douleur de l’arthrose se fait insupportable, que ma nuque et mes épaules gueulent, que j’ai besoin de toute mon attention pour tranquilliser mes voisins et continuer à refuser aussi dignement que possible l’aide | qui me semble relever de l’impossible |que mes voisins plus jeunes me proposent régulièrement et parce que nous approchons de l’arrivée au premier rang de l’attente. Onze billet sur les douze envisagés, des places assez mauvaises même en changeant légèrement les dates, un spectacle abandonné alors que la place disponible ne l’était pas plus que certaines acceptées mais parce que l’avait ajouté comme un devoir ou presque (à la Chartreuse de Villeneuve « la vie secrète des vieux » La vieillesse sonne-t-elle le glas du désir ? En s’inspirant du récit de personnes âgées, Mohamed El Khatib documente ces vies affectives, des premiers émois à la réinvention de l’amour en fin de vie. Huit vieilles et vieux racontent les histoires d’amour et de sexe d’aujourd’hui. Mes deux vieux amis et contemporains ou presque avaient même réaction et l’avaient banni) 





Et ressortir sous un ciel qui s’était absenté entre temps un peu après dix sept heures dans un Avignon qui prenait des airs de détente estivale. 


Faire cuire une masse de pâtes pour accompagner une barquette de concombre à la crème acheté en route, allonger carcasse et émerger toujours un peu moulue et maladroite pour écrire ceci avec une multitude de fautes de frappe, recourir au copié/collé des quelques lignes du programme en son état actuel en récapitulant les spectacles qu’irai voir en principe (désolée c’est un peu pour moi que le fais) en y ajoutant des lectures, entretiens et bidules (souvent meilleurs encore) du off au gré de mes forces envies et moyens en juillet





Le 30 juin à 16 heures, (ma meilleur place : 3ème rang) La Fabrica : « Abasalon, Absalon » — 4 heures 30 - par Séverine Chavier d’après Faulkner Dans ce spectacle épique à plusieurs voix, il y a un avant et un après la guerre de Sécession pour cette famille dont la dynastie s’effondre. L’adaptation libre d’un roman éponyme de Faulkner où les fantômes côtoient les vivants.


Le 1er juillet à 22 heures (4ème rang) au Jardin de Mons (maison de Vilar) « Quichotte » — 2 heures — de Gwenaël Morin Variation libre du roman épique de Cervantes, ce Quichotte d’un genre nouveau part à l’assaut de la littérature pour penser les utopies d’aujourd’hui. 


Le 2 juillet à 22 heures (11ème rang) à la Carrière de Boulbon « Hécube, pas Hécube » — 1 heure 47 — par Tiago Rodriguez Dans la défaite de Troie, Hécube est une femme qui a tout perdu et qui réclame justice. Or cette tragédie grecque d’Euripide vient percuter la vie personnelle de la comédienne qui l’incarne. Une adaptation moderne écrite pour la Comédie-Française. 


Le 4 juillet à 10 heures 30 (libre donc premier rang) au jardin de la Vierge du Lycée Saint Joseph  la première série de deux courts avec « le siège de Mossoul » À travers cette performance sonore, poème épique et reportage de guerre en alexandrins, l’histoire de la plus grande bataille urbaine depuis Stalingrad. Du trobar à l’ère des drones. et « un ensemble (morceaux choisis) Anna Massoni a invité Ola Maciejewska à la rejoindre au plateau. La pièce est une situation, une maison dehors. Jour après jour, elles produisent des gestes qui ressemblent à des gestes, puis oublient d’où ils viennent — 1 heure 30


Le 5 juillet à 20 heures 30 (neuvième rang) au Cloître des Célestins «  Juana Ficcion » — 1 heure 15 — par La Ribot et Asier Pupa (Suisse, Espagne) L’union de la danse et de la musique pour donner une existence poétique à Jeanne Ire de Castille, reine oubliée et laissée dans l’ombre d’un siècle d’or espagnol en pleine expansion. 


Le 6 juillet à 18 heures (libre) au Gymnase de Mistral « Soliloquio (me desperte y golpeé mi cabeza…) — 2 heures — de Tiziano Cruz (Argentine) À la fois intime et politique, Soliloquio interroge la place des corps autochtones, et plus largement des cultures invisibilisées, dans un monde régi par le modèle du colonisant. Pourquoi les bonnes causes sont elles affligées de ce jargon managériales (cette dernière phrase est de moi)


Le 8 juillet à 11 heures (troisième rang) à Vedène —  2 heures 30 — « Lieux Communs » de Baptiste Amann Dix ans après le meurtre d’une jeune femme, quatre histoires sans liens apparents s’enchevêtrent pour faire exploser la vérité. À ce jeu de dénonciation, qui aura véritablement gain de cause


Le 9 juillet à 19 heures (16ème rang) à Benoit XII (Teinturiers) « Sea of silence » — 1 heure 30 — de Tamara Cubas (Uruguay) Une rencontre ancestrale, une pratique décoloniale. Cette pièce, qui n'a pas encore de nom, fait partie du projet Sea of Silence que Tamara Cubas poursuit depuis quelques années sur les migrations féminines. 


Le 16 juillet à 22 heures (15ème rang ouin un des derniers de la meilleure catégorie… j’aime le premier) dans la Cour d’honneur « Elizabeth Costello - sept leçons et cinq contes moraux » — 4 heures — de Krzysztof Warlikowski (Pologne of course) Les voyages, rencontres et allocutions d’une écrivaine, inventée par J. M. Coetzee, prix Nobel 2003, et apparue dans ses romans antérieurs… et dans des pièces du metteur en scène polonais. Un débat théâtral sur des questions de plus en plus inconfortables.    


Le 18 juillet à 10 heures 30 (libre) dans le Jardin de la Vierge.. le troisième programme de deux courts avec « Canicular » de Rebecca Journo Accorder la chorégraphie et la musique expérimentale sur le chant des cigales pour mieux souligner le paradoxe de l’été, entre bien-être, farniente et état caniculaire.  et « Trace… » de Michael Disanka et Christiana Tabaro (République Démocratique du Congo) Comment déclencher une nouvelle écriture dramaturgique à partir de matériaux abandonnés au fil des précédentes créations ? Comment inventer une œuvre inédite grâce à ces traces de poésie oubliées ? — 1 heure 30


Le 19 juillet à 22 heures (11ème rang zut) dans la cour du Lycée Saint Joseph « The disappearing act » — 1 heure — deYinka Esi-Gravez (Royaume-Uni - Espagne) En explorant les racines profondes de l’art flamenco, The Disappearing Act lève le rideau sur la présence africaine en Espagne, et met en dialogue les traces invisibles que l’histoire dépose en nous. 

Avec plein de regrets pour des choix et donc des renoncements pour causes diverses (principales : argent, temps et force) ... Ah le temos des 35 à 40 billets .. 

PS honte n’ai pas assez marché - tant pis 

8 commentaires:

Arlette A a dit…

Wouah survol de tes choix en attendant tes super commentaires à chaque spectacle Admiration pour ces 5h d'attente en écho frustre au Liberté .(.ai abandonné)

Brigetoun a dit…

oi je viens de te lire en commentaire (aussi) sur Facebook) - chance ici pour les deux théâtres au moins que je privilégie pas de queue et le fais souvent via internet - pour l'opéra la queue est courte - mais le festival ! et en plus le quota de billets mis en vente en pré-vente avec un mois d'avance ne sont pas très bonnes places cette année et lle descriptif énigmatique - plein de renoncements et sans doute ds choix pas très assurés mais déjà mon choix à la limite de mes moyens force et finances (chance à vrai dire je ne pensais pas pouvoir autant mais une dépense familiale remise et un rembursement EDF... alors on verra bien mais moment épuisant mais si joyeux

Dominique Hasselmann a dit…

Le mois de juin arrivera vite. Votre programme est tout tracé, donc vous pouvez patienter sans souci ! :-)

Brigetoun a dit…

ce sera surtout juillet - oui c'est bientôt là... espère que serai à la hauteur du bel été et de la petite foule

mémoire du silence a dit…

Quel courage et quelle patience...bravo
Une programmation prometteuse... pour un bel été ;-)

Brigetoun a dit…

merci Maria

Lavande a dit…

Et bien voilà : RIEN.
Tout est complet sur les trois jours où je vais à Avignon. Dépenser une fortune en hôtel et pas un seul spectacle du IN.
J'irai dans le Off mais je suis quand même dégoûtée.

Brigetoun a dit…

Lavande navrée... mais il reste tout le off et dedans certainement du tout bon