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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, mai 24, 2024

Un lapin avenue de la Trillade, un orage pour moi, Vivaldi et quelques vers



Après la pluie du petit matin, ma tentative encore très insuffisante de répondre à la dernière proposition de la boucle 2 de l’atelier de François Bon, le soleil était de retour, point tant chaud mais bien brillant avec de beaux nuages blancs qui flottaient l’air bonhomme quand m’en suis allée, décidée à être en forme, vers l’avenue de la Trillade et mon premier rendez-vos avec un tout jeune Guinéen qui | le sort ménage ma mémoire | a même prénom et même nom que mon grand petit fils (seuls points communs avec la nationalité) .



Un coquelicot fleurissait au coin du portail de Rosmerta, j’espère que c’est signe de chance pour eux, ça ne l’était pas pour moi parce que l’ai cherché de chambre en chambre, du rez-de-chaussée à l’étage, je me suis trompée deux fois mais ce n’était pas lui et au bout d’un peu plus d’une demi-heure  ai renoncé



rentrant face à un ciel qui exprimait la rogne que j’habillait d’un sourire. Acheté un kit.kat pour aider mes jambes qui protestaient, du shampoing pour rendre utile ma sortie et sur la fin de mon chemin vers l’antre ai été cueillie par quelques gouttes puis un bel orage qui m’a solidement trempée (y compris mon petit veston que pensait remettre sur ma robe de madame)… les dernières gouttes sont tombées lorsque j’ai ouvert la porte de l’antre et vu les pigeons réfugiés sur les fausses plantes (sauf deux qu’ils avaient fait tomber) destinées  à leur interdire le fenestron. Ils ont eu droit à ma colère, bénis soient-ils.



Ai enregistré les images, en ai jeté, ai remplacé mon jean par une vieille robe aimée, endossé un veston de velours qui n’était pas encore sous housse et m’en suis allée sus un ciel qui avait retrouvé sa candeur vers l’opéra, grimper au deuxième rang du troisième balcon (dommage mais tant mieux pour cela indique de l’intérêt du public) pour écouter/voir le concert Vivaldi (et davantage que concert) donné par le Concert de la loge et les danseurs de Pôle en scène. Je recopie la présentation sur le site de l’opéra : Depuis sa création en 2015, Le Concert de la Loge s’emploie à renouveler l’expérience du concert et construit un lien original avec le public. Loin des codes convenus, l’ensemble cherche à réveiller la spontanéité du public pour rendre au concert son esprit de convivialité et créer des passerelles avec les autres arts.  Porté par l’envie de redimensionner le « tube » de Vivaldi, Julien Chauvin, réintègre le propos narratif et théâtral des Quatre saisons à son interprétation musicale pour en faire une œuvre totale, sonore et visuelle, entièrement au service de la musique.  Pour amplifier le champ sensoriel du spectateur tout en conservant la place centrale de la musique, le célèbre chorégraphe Mourad Merzouki mène la danse dans les différents mouvements des quatre concertos de Vivaldi, au cœur même de l’orchestre.

Approfondissant encore cette lecture en trois dimensions des Quatre saisons, la réalisatrice et metteur en scène Coline Serreau s’attache à exprimer leur tension dramaturgique et narrative. Les musiciens deviennent dans sa scénographie des acteurs, et même des chanteurs d’opéra, qui dialoguent avec les danseurs.  Une façon de donner à entendre et à voir toutes les potentialités expressives de la musique instrumentale, et de faire du concert une expérience augmentée.


Une très courte vidéo de présentation 




Et par ma foi ils y réussissent et bellement largement joyeusement musicalement (et sans faute de goût). Les musiciens bougent et le premier violon spécialement fait corps, dirige, défie, contourne les danseurs, leurs gestes dansent, les danseurs sont prolongement de la musique, les lumières et mon sourire dansaient. Un vrai régal qui consistait en un enchainement qui semblait naturel de pièces de Vivaldi soit :

L’allegro de la sinfonia de l’Olimpiade RV 725, le printemps RV 269, la sonate pour violoncelle en la mineur RV 43, l’été RV 315, le concerto en si mineur pour 4 violons Op.3, l’automne RV 293, la sinfonia en sol majeur RV 151, l’hiver RV 297 et la reprise de la sinfonia de l’Olimpiade… Les visages étaient musicalement souriants en sortant.




Au surplus dois-je nous souhaiter toute la « sagesse » de Vauquelin des Yveteaux dans le sonnet dont je recopie les deux quatrains ?


De toutes passions j’éteins la violence ;

Je me passe aisément des caresses du Roi ;

L’amour de mon pays ne peut plus rien pour moi ;

Je hais ce que chacun estime en apparence.


De tout, sans me fâcher, on peut faire défense,

Et sans me réjouir établir toute loi;

Car j’ai perdu le goût, et bientôt je me vois

Aussi las des effets comme de l’espérance….


6 commentaires:

jeandler a dit…

Se consoler en musique. Décidemment, on ne fait pas ce que l'on veut en ce fichu mois de mai.

mémoire du silence a dit…

Après la pluie vient le beau temps
les quatre saisons dansées
cela devait être beau et réjouissant

Les quatrains de Vauquelin des Yveteaux (400 ans) et toujours d'actualité.

Brigetoun a dit…

certains jours même l'orage peut sembler joyeux... juste l'aspect chien perdu et mouillé qui est désagréable Pierre

Brigetoun a dit…

Maria, oui le pas de côté par rapport au pouvoir c'est toujours bon (sourire)

Dominique Hasselmann a dit…

Vivaldi, vivement ! :-)

Brigetoun a dit…

Dominique, exactement cela