Pharmacie et autres dans un air aimable ce matin… tirant vaguement des jambes avec application parce que ces jours-ci leur ont fait du bien en les activant.
Un peu de repassage, une courte sieste, un moment de calme pour mettre à peu près au point ce qui se dessinait en gros dans une zone du crâne pour le 5 de l’atelier de François Bon, négliger le off faute d’un esprit assez éveillé pour sélectionner en fonction pesetas, temps de déplacement, reste du programme journalier, achat de denrées à ramener directement… enregistrer une partie des photos pour la suite de la visite Lambert, passer aspirateur en tentant de penser encore au bidule dont l’idée s’était imposée, poser mots sur fichier en sentant que la forme est bancale et insuffisante sans avoir le détachement nécessaire ni le temps pour y remédier ou rapatrier ce qu’il fallait pour faire liaison… relire en essayant d’éliminer les fautes que Pages et moi réussissons avec brio, un bout de chocolat, faire chauffer eau pour infusion, rejeter épaules en arrière avec précaution, avaler gélules doliprane, cassis, vitamines et attaquer, en bataillant avec mes mains, ce billet qui n’intéresse que moi :
par le nez passé dans la salle décorée par Sol LeWitt sans m’attarder pour ne pas céder à la tentation de m’allonger dans la pénombre..
ne pas m’attarder davantage dans la grande salle sans ouverture, la dernière de l’étage, juste le temps de lire; en répondant par des onomatopées au garçon qui voulait m’expliquer, qu’elle était consacrée aux participants au projet TRANSFORMER.S dans le cadre de la septième édition du festival Viva Villa toutes choses fort intéressantes que vous pouvez si le coeur vous en dit découvrir en suivant ce lien www.vivavilla.info/shows/collection-lambert-programmation/ et en effet sur la grande table blanche qui occupait un coin de la grande salle blanche à l’éclairage blanc deux ordinateurs étaient posés devant deux êtres travaillant… ai traversé
Sur le palier à côté de l’escalier en colimaçon descendant au rez-de-chaussée de cette aile, retrouvé les bouches torturées de « Studies for Holograms » de Bruce Nauman…
en bas de l’escalier, une grande photo de Douglas Gordon
le mur vitré sur la rue, un grand Cibachrome contrecollé sur de l’aluminum et mis sur un châssis en bois de Louise Lawler, et l’ouverture sur la grande galerie vitrée ouvrant par arcades sur la cour, face aux chevrons peints par Sol LeWitt.
Lequel Sol LeWitt figure également avec, notamment avec une grande forme blanche sur laquelle sont dessinés des briques (je suppose) dont je n’ai pas noté le titre
et, dans le petit local triangulaire qui s’ouvre à côté de l’entrée, ses directives pour l’exécution de l’oeuvre peinte au mur
avec, également, une forme blanche das la cour devant les vitres ornées des empreintes de pinceau par Niele Toroni .
En haut du petit pan incliné de bois qui permet de rejoindre le sol de l’hôtel de Caumont, sourire à un collage de Giulio Paoloni déjà rencontré et aimé.
Traverser sans m’attarder la salle obscure pour éviter le bruit d’eau de la vidéo et installation « Îles flottantes » de Douglas Gordon.
La première salle de l’hôtel prenant jour sur la true est présentée par un cartel portant, sous le titre « qui découvre une brèche murmure son désir » « Richard Serra nous a quittés cette année. Son oeuvre est souvent décrite par sa lourdeur ou sa rudesse. Mais dans toute son oeuvre, l’ondoiement, la fragilité, l’informe renseignent sur sa subtilité. A l’instar de Gordon Matta-Clark qui découpe les bâtiments, les artistes proposent parfois un démenti tranché de l’autorité tant matérielle que symbolique de l’édifice, qu’il soit architectural, social, religieux, politique, culturel… La brèche est sans doute le plus court chemin entre les êtres désirant, tel Thisbé murmurant des mots d’amour à Pyrame par une fissure dans le mur séparant leurs deux familles. »
et comprend en effet, outre une vieille édition de Shakespeare posée sur un lutrin des photos de Gordon Matta-Clark
et un grand pastel gras sur papier de Richard Serra titré « Japico II ».
Dans la salle suivante, traversée avec intérêt mais surtout en regardant par la porte ce que voyais de la salle qui lui succédait, de grandes lithographies d’Olivier Mosset
deux groupes de photos de couples de Nan Goldin
et, dans une vitrine entre les fenêtres, un camée-amulette avec une une formule amoureuse, un vase à bas relief…)
La salle qui ouvre par une arcade sur le hall d’accueil et avance en demi-cercle au centre de la façade sur rue est consacrée à Anselm Kiefer avec une grande oeuvre mixte sans titre de 2006 (très belle à mon avis) prêtée par une collection particulière
à laquelle sont joints un de ces deux tableaux de Barcelo que j’appelle les pécheurs sur la plage, ce qui n’est certainement pas leur titre mais ne veux pas le savoir, que j’aime et qui déjouent toute tentative de photographies par des reflets divers
et, pour que se détache sur lui l’oeuvre invitée mais pas que, le beau panneau sombre que connaissais déjà
comme, toujours de Kiefer, le grand dessin d’où peut partir un regard
passant par les collections de l’herbier d’Esprit Requiem prêté par son Musée
pour finir, les yeux caressant et le coeur serré, sur les livres calcinés de Kiefer.
6 commentaires:
Ce Kiefer, toujours un inventeur de matière… ;-)
oui Dominique et les mélange, les détourne, en fait du Kiefer personnel et plein de force même dans la douceur
Kiefer, quelle puissance dans sont travail... j'aime
et le pastel gras de R. Serra j'aime énormément.
assez fort pour que je cède à la tentation d'être consensuelle (sourire)
Kiefer, oui. Livres et mémoire calcinés. Il faut aller à Barjac voir son atelier, c'est extraordinaire!
J'aimerais tant Sylvie... mais non
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