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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, juillet 14, 2024

Festival — jour 15 — je dure — deux dames et l’étique — un soulagement et un choix décevant — Caraïbes au cloître

 


Puisque carcasse s’entête, et que  dois la suivre avec la crainte du moment où elle continuera sans que puisse éviter ce moment, tôt ou tard où serai encombrante et incapable ce à quoi je n’ai aucune solution dans mes moyens, puisque je n’avais pas trouvé comment supprimer sur Facebook la référence à cette journée, ai eu l’honneur de recevoir des voeux d’amis et d’inconnus ce dont je leur suis reconnaissante, mais n’ayant eu qu’une manifestation d’une de la famiglia quand suis partie, souriant à l’idée de commencer demain à mentir en parlant de mes quatre vingt trois ans, sous un ciel qui tentait de se dégager  et dans une température nettement plus modérée que ces derniers jours, passant devant la queue déjà fort longue attendant d’écouter une émission sur Chéreau à Calvet, continuant vers le cloître Saint Louis,




où suis arrivée avec vingt minutes d’avance mais bien entendu nettement trop tard pour trouver une place tout étant occupé par le public ou non public de l’émission matinale de France Culture… ai fait un petit tour que voulais détaché devant la librairie improvisée sous les arcades et j’ai craqué pour un joli petit livre dont le titre ne permettait pas d’autre réaction




Ai cherché une place, ai failli, passant devant la troisième jeune beauté installée dans un transat, sa jupe soigneusement étalé sous le MacBookAir posé sur ses genoux et sollicitant toute son attention, totalement étrangère à ce qui pouvait se passer ou se dire sur l’estrade, à m’asseoir benoîtement sur le clavier (ce qui n’aurait pas été facile à la réflexion) idée qui a fait rire les gens debout qui insistaient pour me trouver un siège… en ai refusé fermement deux dont les occupantes, femmes mures et aimables, commençaient à se lever et me suis tenue contre ke sur derrière les rangs assis au moment où s’installaient Laure Adler et Christiane Taubira venue converser de « justice et éthique » mais comme voyous mal ai un peu tourné silencieusement en écoutant leur bel humour enrobant la justesse de leur propos, pour finir par m’appuyer sur la barrière qui protégeait la fontaine derrière elles.



En sortant suis passée par la Fnac où à cette heure de mitan n’y avait d’autre responsable rayon « suite des commandes » qu’une gentille Yasmine avec force piercings et grand sourire qui m’a confirmé que l’appareil commandé et payé n’était toujours pas arrivé mais a pris le temps de juger que c’était absurde, a téléphoné à l’atelier ou autre lieu où on reconditionne les appareils.. er après une discussion a raccroché en m’annonçant qu’il était considéré comme perdu, que mon annulation était notée et qu’on allait créditer mon compte… ai hésité à l’embrasser mais ça ne se fait pas et comme je repassais devant le rayon « photographie » devenu minuscule en grimaçant de regret devant les quelques très beaux appareils et les rangées d’objectifs, que je précisais à une femme qui m’interrogeais que compte tenu de mes moyens j’aurais aimé qu’ils aient encore des compacts corrects ou même moins, elle m’a emmené dans un recoin devant un petit Sony comme le premier que j’ai eu et aimé et un drôle de truc rouge  tous deux coûtant presque exactement le montant qui devait m’être reversé… malheureusement le Sony n’était pas en stock contrairement à l’engin un peu toc que je regardais avec méfiance… elle était bonne vendeuse, a souligné qu’il avait un zoom interne un peu plus grossissant que le Sony, qu’il était parfait pour une poche ou un panier, même si l’image était sans doute un peu moins lumineuse… ai cédé.



Suis rentrée d’un pas joyeux, ai un peu déchanté en constatant que pour ouvrir le logement de la batterie et de la carte il faut des doigts à la fois plus fins ou pointus et surtout beaucoup plus forts que les miens et qu’il en est de même pour les clés USB, ai bataillé en ayant peur de surcroit de casser quelque chose parce que cela semblait à la fois dur et pas très fiable… l’ai mis en charge. Ai appris par un mail auquel on ne peut répondre de la Fnac que mon annulation était notée et qu’ils me rembourseraient après une enquête au -près du transporteur ce qui m’a un tantinet assombrie… espérons que cela ne sera pas trop long.



Déjeuner vers trois heures, sieste un peu, vaincre caprice de l’ordinateur, prendre connaissance du #22 de l’atelier de François Bon, partir en cherchant une idée (elle commence vaguement à venir ce soir alors qu’ils en sont au #23 (abandonner ?) vers le Palais et son cloître, pour la lecture de trois gros fragments de textes d’auteurs caribéens, par un très bon acteur et quatre très bonnes actrices

Le premier et le plus long de José Jernidier (Guadeloupe) « Mayolé-Sang »: Roger va charger Ti Rony « son fils », d'une lourde mission : aller chez ce diable et redoutable Sylver pour lui dire que son papa veut le défier dans un « Mayolè sang », vendredi soir lors de la veillée de Philogène Ti Chapo sous le grand filao du lakou. Mais Rita, la mère de Ti Rony, va tout faire pour empêcher ce combat. A partir d'une variation autour du “Mayolè”, art martial guadeloupéen pouvant autrefois aller jusqu'au dernier “sang”, José Jernidier interroge les masculinités antillaises. 




Le second, qui m’a semblé le meilleur, de Fabienne Kanor (Martinique) « La grande chambre » : Dans une chambre d’hôtel sans allure ni horizon, Dorylia, Antillaise de France, reçoit son client, un immigré clandestin fraîchement débarqué du Sénégal. Mais ce n’est pas faire le sexe qui unira ces deux-là. A mesure-mesure que la nuit s’épaissit, l’un et l’autre se racontent. Dans cette pièce où s'interpellent les espaces (Afrique, Antilles, Europe) et les temporalités (hier, aujourd'hui), Fabienne Kanor bâtit une épopée contemporaine des mémoires afro-descendantes. 



Le dernier, qui arrivait au moment où le public était un peu las et commençait à partir discrètement (l’heure prévue étant nettement dépassée, certains couraient à leur spectacle suivant) d’Andrise Pierre (Haïti) « La petite fille que le soleil avait brûlé » sans doute le plus poétique par le ton et la forme : Après sept années passées à l'étranger, la nièce de Yole revient dans son pays natal pour lui faire une demande très spéciale : porter sa robe de mariée le jour de son propre mariage. La découverte de la robe nuptiale tachée de sang et déchirée ouvre au récit de la vie de Yole. Dans cette pièce, Andrise Pierre montre le visage d'une société haïtienne éminemment patriarcale, qu'il s'agit ici de combattre.



Contente une fois encore de l’ambiance de ces lectures, suis rentrée,




ai testé l’appareil, me suis maudite de mon choix : difficile à manier , pas question de zoom à moins de désirer un flou navrant et des images (éclairage, couleurs) de piètre qualité… Pose ici la seule que j’ai pu sauver sur cinq tentatives, en la retouchant. J’espère qu’il pourra m’être utile pour tenter des photos rapides. Pour le reste souhaite longue vie au miraculé avec ses défauts.

3 commentaires:

Elise a dit…

Vous l’apprivoiserez, cette dernière photo est très belle.

Brigetoun a dit…

vais m'y empoloyer, merci Elise pour votre passage

Brigetoun a dit…

oui un régal et leur &change malicieux sur fond sérieux...