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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, juillet 19, 2024

Festival — jour 20 — canicule, Afrique et Taïwan

 



Départ matin pour être en avance sur 10 heures et demi, heure du troisième programme de deux courtes formes au Jardin de la Vierge pour avoir sans que mon aspect soit pris en compte une place au premier rang.



Et comme une vingtaine d’autres j’étais en fait devant la porte fermée (pendant quelque minutes) regardant la bonne ambiance de l’entrée des spectateurs au Verbe incarné.



Un beau programme, deux  spectacles très différents

« Canicular » La chorégraphe Rebecca Journo invite l’artiste sonore Diane Barbé pour une performance autour du chant des cigales. Provoqué par la vibration de leurs membranes, ce chant suit la courbe des températures, devenant un indicateur de chaleur. S’immergeant dans ce microcosme, Rebecca Journo en rapporte des images de femmes-insectes et de sécheresse hallucinatoire. Sur les modulations psychédéliques de Diane Barbé, sa danse réanime les corps carbonisés.   Une danse qui ne recule pas devant l’étrange, l’enlaidissement, assez  superbement, et une bande son que j’écoutais avec une attention tendue parce que cela le méritait et me plaisait et parce que je devrais si j’arrive à trouver temps et reste de cerveau écrire pour l’atelier un texte parlant entre autres des bruits de la nature (sauf que ça ne marche pas, les cigales se taisent la nuit)



Et fort et jubilatoire (la petite vieille vibrait) « Trace »



Chaque spectacle a son lot de matériaux mis de côté, qui ne trouvent pas leur place dans la forme finale. Ces bribes de scènes et autres mélodies inachevées, Michael Disanka et Christiana Tabaro les appellent leurs « résidus poétiques ». Plongeant dans leurs archives, ils ont fait de ces traces une performance pluridisciplinaire : une œuvre-témoin de treize ans durant lesquels un théâtre qui parle au monde s’est écrit en République Démocratique du Congo.


Retour et grosse sieste pour éviter de continuer à lutter contre yeux qui se ferment à des moments incongrus. Ahurissement devant la générosité du groupe d’amis de l’atelier (va falloir que j’en soit digne) et petite bagarre avec machine Google s’était déconnecté, ai eu plein de misères pour tout rouvrir et avec formalité que j’ai dû remettre à demain, avant de partir énervée par cette bagarre un peu en avance alors que pensais le contraire. 



Heureusement parce que l’excitation dans la grosse chaleur qui finalement est arrivée jusqu’à nous ce n’est pas malin… alors ai pris à pas tranquilles des petites rues ombreuses pour arriver avec un petit quart d’heure d’avance à la Condition des soies pour sacrifier avec plaisir à ma tradition d’un spectacle de danse venu de Taïwan : « Quand le corps s’exprime » de la compagnie Chun Dance 

(photo figurant sur le site du théâtre, qui est de Chen Lao ou Yu-Quan Lin)

La chorégraphe HSIEH Yi-Chun nous livre sa vision du corps et de l’âme des danseurs taïwanais par le prisme de leurs mouvements, de leur respiration, de leurs costumes.

Dans Quand Le Corps S’exprime, il émane des mouvements des danseurs une beauté typiquement asiatique, tout en retenue, alliant force et délicatesse. Corps et matière se mêlent pour reproduire la vivacité et la fluidité de l’eau sous toutes ses formes, reflétant les différentes étapes de l’existence



Retour ; m’installer pour préparer ce qui précède avant de rédiger le #27 de l’atelier dont j’avais enfin vaguement l’idée tout en écoutant le résultat de l’élection à l’Assemblée, mais entre fatigue, lent regret pour le cher Chasaigne et des envies de rêves je m’en sens incapable et je me demande si ne vais pas m’abstenir jusqu’à lundi et essayer de les rejoindre en même temps que je reprendrai en main l’antre et rongerai la masse de repassage en attente.

2 commentaires:

mémoire du silence a dit…

"la petite vieille vibrait" sous le beau ciel bleu avignonnais ... signe d'être VIVANT

pour ce qui est de l’élection à l’Assemblée, quelle pantalonnade

Brigetoun a dit…

Maria sous un tau de toile bleu (les pauvres artistes n'y ont pas droit mais bougent et restent moins longtemps heureusement