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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, août 19, 2024

Marche, et atelier

 


L’après-midi annoncée comme la moins chaude de ce mois, le semblant de fraîcheur accentué par un vent folâtre au bord du fleuve, marche presque solitaire, traversée seulement par des groupes regagnant les bateaux, dépassée par trois vélos et un homme jouant avec son chien.





Brigetoun s’est félicitée, est rentrée dans la ville, a fait un petit repérage pour achats futurs, a continué jusqu’à ce qu’au bout d’une heure les jambes rouspètent et persistent à le faire sur le chemin du retour (honte ai cédé à un cookie en passant devant La Tropézienne dont j’ai mangé la moitié)


Recours devenu rituel à l’atelier de François Bon avec le #8 (un des rares qui rassemblés pourraient être des facettes d’une petite histoire sans grand intérêt comme les aime)


 dans la maison sur la plage


Au matin du second jour dans la maison sur la plage, assise sur les tomettes de ma chambre devant la porte-fenêtre ouverte, mon menton planté sur mes genoux enserrés par mes bras, je regardais l’ourlet vert pâle caressant la bande lumineuse de sable gris clair parsemé de fragments de branchettes, de cailloux, de coquilles, puis,  rejetant légèrement en arrière mon crâne pour boire la chaleur du soleil, le bleu de plus en plus profond de la mer à l’entrée de la crique quand je sentis un fil d’air froid toucher ma nuque. Les épaules immobiles, j’ai tourné un peu mon visage, deviné un mouvement, un glissement, une ouverture entre les lattes verticales habillant le mur derrière moi, me suis figée un instant, m’interrogeant… le temps de laisser un début de crainte envahir ma rêverie… me suis redressée, me levant à demi en me retournant, ai découvert, au lieu du marin caramel à l’oreille décorée d’une fleur qui avait traversé la fin du rêve, un petit garçon tenant dans ses bras un grassouillet ténérife blanc. Une petite voix de cristal accompagnée d’un jappement a dit « bonjour Madame ». Nous nous sommes regardés,  scrutés avec sourires graves, attendant que l’un de nous décide de la suite.




3 commentaires:

Annick Brabant a dit…

Marcher, manger un cookie, se laisser dépasser par un homme jouant avec son chien, le semblant de fraîcheur... ces petites choses de la vie, simples, qui donnent corps au quotidien... beau de vous lire... et respect pour 'marcher' malgré le corps qui rouspète.

Brigetoun a dit…

merci Annick (je ne marche pas assez mais fait ce que je peux et là c'était plus aisé)

Annick Brabant a dit…

Oui, faire ce que vous pouvez, de votre mieux, doux...