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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, août 26, 2024

Marcher dans Avignon et dans Bruges

 


Chapeau enfoncé,

j’étais en quête de fleur,

me tournaient le dos,




Du moins le voulais mais parfois l’un tournait un peu la tête et puis il y avaient souvent un gamin ou une gamine indépendant, mais tant pis…




Et redescendue, renouant avec mon habitude, je reprends un texte de l’atelier d’été du tiers.livre de François Bon, cette fois le dernier paragraphe du #12 qui faisait fonction également de #13.


Passant par… Bruges


Après la première errance dans les rues depuis l'hôtel, errance limitée par la crainte de me perdre dans les rues de Bruges dans laquelle ne suis arrivée que ce matin, après le temps dont je ne connais la durée, puisqu'elle ne comptait pas, passé à marcher, m'arrêter, rester en contemplation, reculer un peu, avancer jusqu'à presque humer le bois, la peinture, repartir, passer rapidement devant une œuvre, me bloquer à nouveau devant une autre, revenir lire les cartels en tentant de les comprendre et renonçant à retenir les noms sauf les plus célèbres bien entendu dans les salles presque vides, j'ai passé la grille fermant la cour du Musée Groeninge et suivi derrière un couple taiseux, un peu voûté, la rue étroite entre les murs de briques d'un rouge décoloré, dépassant une boutique, quelques maisons austères et débouchant dans la clarté du Dijver, la rue  pavée presque large, la promenade sous les arbres, les marcheurs qui à cette heure et en cette saison ne sont pas tous des touristes | un homme penché sur-la roue de son vélo, des gamins, sacs au dos, accroupis pour jouer aux billes, du moins je le pense, une famille assise en rond sur le sol, autour d'un panier d'où ils tirent sandwichs, bouteilles de jus de fruit, chips à quelque mètres du canal |ce canal vers lequel je vais, m'arrêtant devant un grand plan vertical, dressé entre deux des petits plots reliés par des chaines qui forment la seule barrière nous séparant de l'eau verte qui attire mes yeux vers la longue barque arrêtée contre un ponton de bois longeant les façades des maisons d’en face, ponton que suivent quelques silhouettes prêtes à embarquer, des touristes finalement, descendus  par un escalier de pierre d'un pont qui traverse un peu plus loin sur la gauche le canal, pont vers lequel je vais suivant la promenade qui s'amenuise, devient simple trottoir bordé maintenant par un muret de briques ternes sommé de pierres sur lequel sont accoudées deux femmes. Je croise ou je suis des petits groupes, des passants isolés, portant presque tous les courtes doudounes de couleurs variées qu'impose ce printemps un peu aigre.Un peu avant le pont nous sommes rejoints par une femme et des fillettes portant cartables traversant sur des bandes blanches peintes la chaussée de petits pavés. Je suis ralentie puis bloquée par des femmes nez sur leur téléphone que je finis par dépasser en marchant sur la rue, leur lançant un regard de reproche qu'elles ne voient pas, reprenant pied sur notre bout de trottoir face à la très belle façade blanche ornée de moulures et sculptures peintes d'un gris très clair qui fait l'angle du canal et de la rue qui part dans le prolongement du pont, rue  que j'emprunte en dépassant la brèche ouverte pour l'escalier dans le muret à coté de laquelle un homme debout, coincé entre une table et le mur, encaisse le montant de la promenade en bateau. La rue, assez courte, bordée d'une rangée de voitures, avance entre des façades de briques ou peintes de blanc ou de tons pastels, quasi vide, vers une rue perpendiculaire, un peu plus large, au coin de laquelle un groupe important écoute, sous une statue qui semble suspendue au-dessus d'eux, installée dans le coin coupé de la façade, un homme en blouson rouge qui parle avec de  grands gestes, sans doute un guide ; le long du trottoir d'en face un restaurant italien, à l'apparence cossue est désespérément fermé, tout comme l'«  Apéro-Tapas  » qui le suit et devant lequel des sacs de pomme de terre sont en attente mais contrairement au «  de verbeelding  » qui aligne, derrière de longues tables de bois sous lesquelles sont rangés des tabourets de fer, de larges fenêtres donnant sur une salle vide mais éclairée dont la porte est ouverte. J'entre, je tourne sur moi-même, cherchant une présence, j'appelle mais en vain, je continue en suivant une femme, nous dépassons un groupe de gens appuyés contre un mur face à un homme qui porte sur une épaule un petit fanion belge, plus loin enfin une boulangerie.

2 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Bruges avec sa petite musique des sabots des chevaux des calèches à touristes sur les pavés bordant les canaux… :-)

Brigetoun a dit…

le charme