commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, septembre 30, 2024

Ai suivi deux conseils

 


Voyais au dessus de la cour même étendue bleue que samedi, n’étais pas sortie, me dépêchant parce que voulais repasser sweat et pantalon (le sweat parce que mon faux petit fils m’avait dit | dans la gloire de sa jeunesse à l’aise avec un tee-shirt | que ma veste de gros coton et mon fin chandail n’étaient pas assez chaud, pour renouer avec le festival « C’est pas du luxe » au lieu de me laver les cheveux, faire ménage etc.. son mon rite du dimanche pour suivre le conseil de Perle Vallens et aller voir une exposition au cloître des Carmes qui m’avait tentée, qui ne collait pas avec mes circuits… en allant voir avant cette visite un spectacle au Théâtre des Halles.

Au bout de cent mètres ai pensé que n’aurais pas dû suivre le conseil de faux petit-fils et que, le vent frais étant tombé, ma tenue automnale était nettement trop chaude. 



Au bout de cinq cents mètres ai senti s’accentuer mon désir de suivre le conseil de Perle, et j’ai réfléchi que pour bien en profiter il me faudrait éviter d’être enserrée par le temps du spectacle et du trajet avant la fin du festival prévue à dix-sept heures et sans doute un peu anticipée, et j’ai infléchi mon trajet pour retrouver la tour des Augustins et la place des Carmes.



Et oui, j’ai bien fait de croire Perle disant qu’était belle cette exposition qui m’avait tentée et à laquelle avais trop facilement renoncé. Exposition portant le titre de « Le Hors-Champ De La Lumière » présentée ainsi sur le programme Pendant deux ans, quarante amateur·ice·s venus de tous horizons s’immergent dans l’univers inspirant du peintre italien Le Caravage. À partir de tableaux choisis, ils inventent de nouvelles fictions, scénographiées et capturées par le photographe Christophe Loiseau. Costumes, maquillage, coiffure, accessoires, rien n’est laissé au hasard dans ce projet participatif audacieux.



Photos inspirées de tableaux et difficiles à photographier (ai gardé les moins mauvaises… trop encore), photos qui abusent un peu de l’apparence de craquelures mais qui me plongeaient suffisamment dans le monde du Caravache pour qu’instinctivement je vienne mettre mon nez presque sur leur surface pour le plaisir (évidemment déçu) de voir les détails de touches sous les vernis de toiles souvent beaucoup plus grandes que ces créations, photos qui reproduisaient les lumières, les drapés, avec l’émergence de visages, de corps contemporains… Photos fascinantes par le modus-operandi.. ces photographies séparées de chacun des corps en position, fragment par fragment, avant le montage final comme le montre la vidéo projetée près de la sortie et que pour une fois j’ai regardée…



Je me permets de reprendre des passages (presque tout en fait) du texte de Christophe Loiseau sur son site.

« Lorsque je me suis lancé dans cette aventure, je n’avais qu’une idée assez lointaine du processus à adopter pour m’approcher de ce travail sur les lumières. Je n’avais qu’une intuition, il me faudrait photographier les personnages séparément pour éviter les ombres portées et pour me concentrer sur chacune des expressions sans savoir encore que Le Caravage procédait ainsi. … »




« Les individus qui sont photographiés ici ne sont pas des acteurs professionnels. Nous avons constitué un groupe d’une quarantaine de personnes sur une durée de 2 ans. Nous nous retrouvions dans un premier temps pour réaliser comme une esquisse du tableau. Il s’agissait alors de ressentir le tableau physiquement. Puis venait le temps des prises de vues sur le grand plateau du Théâtre de Nîmes. Nous étions entourés d’une équipe constituée d’une maquilleuse, d’une coiffeuse, parfois d’une assistante à la mise en scène. Il fallait parfois convoquer des émotions en puisant très profondément en chacun de nous. C’était une manière assez étonnante de comprendre un tableau en le rejouant, en obligeant les corps à des positions que même un « Yogi » n’aurait osé imaginer… »




« Lorsque vous vous trouverez face à ces images, essayez de ne pas penser aux tableaux qui les ont inspirés, mais prenez le temps de regarder ces visages d’aujourd’hui. Les participants et participantes ont conscience de l’œuvre qui les traverse. Et pourtant, il faut les voir comme des portraits d’individus du XXIe siècle, saisis au travers d’un dispositif inspiré par le peintre Michelangelo Merisi da Caravaggio. Leur regard n’est pas nostalgique d’une œuvre ancienne mais interroge le monde d’aujourd’hui… Chaque tableau fut comme une partition à jouer parfois très fidèlement et parfois plus librement. »

Aucun commentaire: