Marqueterie bleue
entre la pluie de la nuit
et celle du soir
Mouvements dans les hauts pendant que vivais ma petite vie mais il ne pleuvait pas contrairement aux prévisions
quand, décidée à oublier les attaques anti-migrants et assis de Retailleau (et du RN local), m’en suis allée, avec trench par précaution inutile, en début de nuit vers l’opéra pour grimper retrouver le lustre.
Un programme qui m’avais séduite, dirigé par Debora Waldman
— « l’adagio et fugue » en ut mineur de Mozart qui se souvient du contrepoint de J.S.Bach (fugue transcrite de sa fugue pour deux pianos et précédée d’un bref adagio volontaire et sombre)
— « le Chant de la terre » de Malher dans l’arrangement de Glen Cortesa, allant selon les mots que paresseusement et parce que les trouve justes j’emprunte au programme ‘de la douleur et de l'ivresse d'une chanson à boire à des épisodes explorant les thématiques de la beauté, de la solitude, de la jeunesse » avant l’adieu final
Dont le programme de sale m’a permis de découvrir (moi la non germanophone le texte des poèmes chinois traduits par Hans Betinge choisis par Malher
« Chant à boire du chagrin de la terre »
Après la splendide; épique et tragique ouverture , se glisse si englobée par le lyrisme de l’orchestre qu’elle s’y fond la voix du ténor Kevin Amiel
Le vin fait déjà signe dans sa coupe dorée mais ne buvez pas encore écouter ma chanson
et ce refrain Sombre et la vie, sombre est la mort
« Le solitaire en automne »
La fine silhouette et le beau contralto d’ Antoinette Bennefeld et
La peur bleue de l’automne s’étend sur le lac
toutes les herbes sont couvertes de gelée blanche…
« De la jeunesse »
La voix du ténor sans vibrato (et pas loin du baryton)
se détachant davantage
Au milieu du petit étang
s’élève un pavillon de porcelaine
verte et blanche…
« De la beauté »
La mezzo
De jeunes filles cueillent des fleurs, des fleurs de lotus
sur la rive. Assises entre buissons
et feuillages, elles elles rassembles les fleurs sur leurs genoux…
« L’homme ivre au printemps »
Le ténor sur une musique qui est ivre et printanière
Si la vie n’est qu’un rêve
à quoi bon peine et tourments ?
Je bois jusqu’à n’en plus pouvoir
du matin jusqu’au soir !…
Et le très beau et long (relativement) « L’adieu »
Des plages musicales tendres ou fortes et la sensibilité de la mezzo
Le soir disparait derrière les montagnes.
Le soir descend dans toutes les vallées
avec ses ombres rafraichissantes…
…et les deux belles dernières strophes
Je rentre dans mon pays, ma demeure !
Jamais plus je ne voyagerai au loin.
Mon coeur se tait. Il attend son heure !
La terre aimée refleurit au printemps
et verdit à nouveau ! partout et pour toujours
les horizons bleuissent et s’illuminent
sans fin… pour l’éternité.
et je baignais dans un plaisir grave….
9 commentaires:
Toujours admiratif devant l’organisation de vos journées et la place réservée au culturel dans sa diversité.
Planer au dessus de "ton" lustre ...
Belle nuit... cela m'aurait plu
Ben oui !!!c'est moi AA désolée
plutpot que de l'organisation ce sont ds manies ou des besoins ou des rites
m'en doutais un peu... le lustre c'est l'avantage d'être un peu fauchée ... c'est du trosième balcon (du moins au oremier rang) qu'in ne voit le mieux
Superbe le Chant de la terre mais ne l'ai appréhendé qu'en disque et aujourd'hui l'écoute en live devient difficile pour moi.
je ne l'avais entendu qu'une fois il y a très longtemset en bruit de fond des fragments...
Merci de ce partage
(vertige)
merci
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