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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, janvier 02, 2025

Paresse du 1er janvier



Matin froid, n’ai ouvert qu’en fin de matinée les volets sur une lumière pauvre. Un peu de ménage, un peu de soins carcasse, de longs moments de contemplation de mon bout de nez pour penser vraiment à l’un ou l’autre, et sortie vers trois heures et demi pour petite errance destinée à mes jambes




La rue Joseph Vernet quasiment vide, rue de la République les fausses disputes des à la rue, la flânerie des promeneurs, l’énergie des jeunes, errants rues des Fournisseurs et de la Bonetterie

Grumeaux blancs au ciel

Dans un air immobile

Se crèvent en bleu




et place de l’horloge parents et enfants heureux


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J’avais, en fin de matinée, sorti la réserve de cartes de voeux et puis comme mon esprit était soit trop tristounet soit plutôt désireux de vagabondage et pas vraiment prèt à tenter de me pénétrer du désir de lien avec destinataire, surtout aimé, tout en maîtrisant les lubies de ma main, ai eu envie de traquer les voeux dans le courrier de Votaire, pour constater, du moins pour le tome des années 1754-1757 de la Pléiade, qu’il ne daignait et dans la masse en principe complète des lettres et billets n’ai rien trouvé pour 1754… une seule lettre pour 1755, daté du 30 décembre 1754, adressée à Charles-Augustin Ferriol comte d’Argental, son correspondant parisien, commençant par

« Je vous souhaite une bonne année mon cher ange, à vous, à Mme d’Argental, à M. de Pont de Veyle, à tous vos amis. Mes années seront bien loin d’être bonnes. Je les passerai loin de vous. Les bains d’Aix ne me rendront pas la santé. Je voudrais que l’envie de vous plaire me rendit assez de génie pour arranger les Chinois à votre goût…. » et continuant en plainte contre Lambert le libraire qui l’éditait à Paris.

Pour 1756 la moisson est un peu plus grande qui comprend :

une lettre du 1er  Janvier à Johann Christoph Gotsched :

« Si j’écrivais autant de lettres que les libraires m’imputent de livres, vous seriez souvent importuné des miennes, mais un pauvre malade solitaire ne peut guère écrire. Je fais trêve à tous mes maux pour vous souhaiter autant qu’à Mme Gotsched une bonne année et toutes les prospérités que vous méritez l’un et l’autre. Je commence cette année par vous demander hardiment une grâce, c’est de vouloir bien honorer d’une place dans votre journal ma lettre à l’Académie française que j’ai l’honneur de vous envoyer. Il est de l’intérêt de la vérité et du mien que cette lettre soit connue. Faites la grâce entière : je vous supplie que par votre entremise les gazettes allemandes fassent mention du désaveu que vous trouverez joint à la lettre. Il est honteux que les libraires se mettent en possession d’imprimer ce qu’ils veulent sous le nom d’un homme vivant. Tous les gens de lettres  y sont intéressés et à qui la gloire des lettres doit-elle être plus chère qu’à vous qui en êtes l’ornement et le soutien ?… »

une lettre du 1er Janvier à Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de Saxe-Gotha : 

« Madame, 

J’allais souhaiter la bonne santé à Votre Altesse Sérénissime et à toute son auguste famille avec la simplicité d’un bon Suisse tel que j’ai l’honneur de l’être. Je reçois dans le moment la lettre dont Votre Altesse Sérénissime daigne m’honorer. Elle me parle de Lisbonne, elle m’ait auparavant envoyé une Ode sur la mort. Je suis tenté Madame de vous croire dévote, et cela m’encourage à vous envoyer un sermon. Votre Altesse Sérénissime y trouvera peut-être encore un peu de philosophie. Mais je vous supplie de considérer qu’on ne peut se défaire tout d’un coup de ses mauvaises habitudes. J’étais fâché contre les tremblements de terre quand je fis cette homélie….. »

une lettre du 1er janvier à François Tronchin :

« Je commence mon très cher confrère par vous souhaiter la bonne année, à vius, à Mme Tronchin, à toute l’aimable tribu Tronchin er aux Commènes. Le tribunal assemblé chez M. d’Argental aime comme  moi les deux frères Commènes et leur rivalité généreuse. Il y a, disent-ils, de la sagesse dans la conduite de  l’intérêt dans le sujet, des idées, des sentiments, des détails. Ils espèrent que celui qui a été capable de faire cet ouvrage sera capable de le perfectionner. Ils veulent que la mère joue un personnage plus nécessaire et plus grand. Ils disent que le rôle de Nicéphore soit plus imposant. C’est un tyran faible, disent-ils, ce qui est souvent très vrai, mais jamais théâtral. Ils voudraient… » ils sont très exigeants : il y en a trois fois autant.

une lettre du 1er janvier à Georg Conrad Walther sans le moindre voeu pour l’avertir de ne pas imprimer un texte imprimé en Hollande qui lui es imputé.

une lettre du 2 janvier 1756 à Nicolas-Claude Thieriot

« Mon ancien ami, je me garderai bien de me servir de la vie que vous me proposez… » et sans lui souhaiter quoi que ce soir il lui envoie sa lettre à l’Académie française

une lettre du 2 janvier 1756 à Jean-Robert Tronchin (membre du Conseil d’Etat de Genève, l’un des quatre cousins Tronchin les autres étant l’ami, le banquier et le médecin de Voltaire) :

 « Les solitaires de Monrion souhaitent de bonnes années sans fin à Monsieur Tronchin et à M. de Camp, et au neveu de Monsieur Tronchin.

Je prie mon cher correspondant d’avoir la bonté de donner cours aux incluses. Je lui renouvelle les assurances de la plus tendre et de la plus inviolable amitié. Je ne veux point abuser de son temps et je ne lui demande des nouvelles qu’aux moments de son. Loisir s’il en a. »  V.

Sur ce, abandonnant Voltaire ai cherché les recueils très très incomplets de lettres de George Sand et de Mallarmé sans arriver à les dénicher… se  cachent, ai trouvé quelques titres de Flaubert et de Dubuffet mais j’en resterai là (et j’en suis resté là en ce qui concerne mes éventuels messages).

8 commentaires:

arlette a dit…

Se mettre en état d'écrire..en pensant effectivement au destinataire !!!et quel désarroi en lisant les échanges de tes lectures ,nous devenons de plus en plus bêtes..désolée

Elise a dit…

Quel travail généreux, bien vous ça ! et quel cadeau ce passage par la correspondance de Voltaire, donc écrire oui, mais les vœux pas forcément. Merci pour cette nouvelle découverte et bonne journée à vous avec un bleu hiver retrouvé sur Avignon.

L'employée aux écritures a dit…

Bonne idée cette petite anthologie de voeux voltairiens ! Et l'occasion de vous souhaiter une très heureuse nouvelle année d'écriture et de déambulations avignonnaises partagées, chère Brigitte

Brigetoun a dit…

une coirresoindance qui m'accolagne deouis longtemos (on a chacun nos lectures de find ! avec Montaigne et Claude Simon

Brigetoun a dit…

en rincioe on prévoyait rdoucissement et pluie mais à partir de demain je crois... là carcasse vote pour repos et il faut que je kavrusque

Brigetoun a dit…

merci ! et à vous aussi

mémoire du silence a dit…

Que cette année vous soit douce et riche...
merci pour ce beau partage.

Brigetoun a dit…

merci