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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, février 13, 2025

Arbres, vitrines et cartels

 


Une pluie fine

avant un passage au bleu

L’après midi gris

Les arbres en attente

et des sourires cueillis




Pour une sortie marche/courses à pas quasi vifs que ne méritais pas (la pluie et un cauchemar où me débattais avec un cocktail Alzheimer/Covid dont je n’arrivais pas à croire en faisant mes premiers pas tardifs dans le jour qu’il n’était pas réalité, d’où quand m’en suis extirpée, tremblante, mon renoncement à m’en aller sous la pluie pour une corvée)…




Reprendre ce que j’avais commencé préparer mardi après-midi à partir des très mauvaises, floues et sous-exposées photos des oeuvres exposées aux Célestins qui, dans le cadre d’Avignon-Terre de culture se muent en « Musée des Curiosité(s) » où se succéderont des expositions et abritent jusqu ‘au 23 février « érosion su réel - (en)quête de sens » :

La ville a proposé à un groupe d’étudiants de las 4ème année de l’Ecce Supérieure d’Art d’Avignon de réaliser une exposition d’oeuvres du Frac Sud - Cité de l’art contemporain, avec l’accompagnement pour la scénographie et le commissariat d’exposition de l’équipe de direction de la Collection Lambert, en lien avec la thématique de Curiosité(s)

“Nous vous donnons rendez-vous entre le connu et l’inattendu. Parce que l’art, dans cette exposition, jaillit tel un éclat de sensations et d’explosion de nos codes. Érosion du réel invite chacune à embrasser le mystère, à laisser l’art révéler ce qu’il y a de plus profond en nous et à nourrir notre propre curiosité. Notre narration s’immisce entre ces pierres et loin de livrer des réponses définitives, elle devient vaisseau de déambulation et d’interrogation. Dans ce lieu historique, une énigme visuelle vous est offerte, elle résonne au sein des œuvres exposées, avec un monde en mutation. Dans leur hétérogénéité, les œuvres nous permettent d’entrer dans un imaginaire, un monde habité. Monde dans lequel vous êtes convié.e”

L’équipe des étudiantes de l’ESAA (et me suis appliquée à recopier les cartels qu’ils ont rédigé (avec une intervention personnelle dont je m’arroge le droit : suppression de l’ « écriture inclusive ») … navrée de ne pas être arrivée à neutraliser l’effet un peu perdu dans l’espace de l’église et le catastrophique éclairage résultat de la lutte entre le gris sombre de l’extérieur et la violence des éclairages à l’intérieur… comprendrais fort bien que l’ensemble soit rébarbatif et négligé,… disons que le fait pour moi) et j’ai bazardé les pires images (gardé une image curieusement colorée sur ma photo d’une des vidéos et passé par pertes et profits trois autres)


Anne Madden – «  Door into the Dark  » (acrylique sur toile) 1982 

Anne Madden ouvre une plongée visuelle et introspective dans l'inconnu. A travers des couches sombres et profondes, l'artiste crée un passage abstrait qui invite les spectateurs à franchir une porte symbolique vers une dimension lumineuse et intérieure ou l'invisible et l'inconscient se rencontrent. L'artiste utilise la profondeur et l'obscurité pour illustrer le lien ente le l'esprit et la matière dans le processus de création.



François Mezzapelle – «  Et le monde va  » ensemble de trente personnages – pâte à bois peinte sur âme en polystyrène extrudé, acrylique, pâte à papier 1992  

… son  univers singulier et troublant, peupé de petits persomnages. Tels les  géant.es d'un vilage imaginaire, ils se tiennent à nos pieds, nous scrutant d'u n regard à la fois amusé et iunterrogateur. Dans ce monde peuplé de créatures hybrides, chaque être révèle une histoire, mêlant l'absurde à l'insolite et éveillant ainsi une délicate curiosité. 



Un dérogation à ma règle avec une installation pour laquelle je n’ai gardé ni le nom de l'auteur ni la copie du cartel



Saâdane Afif - «  l'arrière salle  » 183,5x89x105 maquette, technique mixte 2003 

A travers la reconstruction d'un espace banal, l'artiste nous parle de la vie quaotidienne et des souvenirs. Il joue sur les dimensions et la perception infinie de la salle. Nous sommes poussé à regarder l'oeuvre sous différents angles et à percevoir toutes les possibilités de perspectives, que ce soit dans l'objet ou encore les images que le miroir reflète.




Rebecca Digne «  Metodo dei Loco  » vidéo 2019

Sur la peau épaisse de l'éléphant, Rebecca Digne évoque le passage sage er lent d'un temps ancien, ayant pour décorle jardin de la Villa Médicis à Rome... Elle filme un pachyderme évoluant au cœur de ce jardin à la française. Le titre... fait régérence à une technique grecque de mémorisation, créant des «  chambres mentales  ».  Ici, elles prennent peut-être place dans l'architecture de la villa. Peiiêtre qie cet éléphant dans son doux balancement, navigue ainsi à travers ses souvenirs. L'artiste nous invite à un moment suspendu, une métaphore de la mémoire humaine et de ses dérives.



Claude Closky «  Toutes les façons de fermer une boîte rn carton  » 16 carttons de 40 x 60 cm, 1989 

Les boîtes en carton, vides et vidées de leur usage, révèlent une forme sculpturale où chaque pli, chaque repli, devient un trait, une ligne. Le geste est simple, répétitif et utilisé jusqu'à épuisement Claude Closky met en lumière des codes normatifs et s'en joue avec humour.



David Shrigley «  What Decay Looks Like  » miroir et composite acrylique 2001

What Decay Looks Like représente une molaire démesurée, perforée, cariée et abîmée, se confrontant à sa propre image dans un miroir. Cette œuvre saisissante expose de façon grotesque l'usure et l’érosion, nous renvoyant à notre propre vulnérabilité face au travail du temps. Shringley utilise souvent des objets du quotidien pour interroger le spectateur, ici mêlant la détérioration et l'ironie pour révéler la fragilité de la vie.



Marc Quer «  quatre coins, on irait s'asseoir sur la caisse  » parpaings, caisse en bois, stylo bille sur papier  machine 1991

Il semblerait que les parpaings viennent d'être posés, formant rapidement un espace de vie. Le vocabulaire visuel de Marc Quer se reconnaît dans des souvenirs d'enfance tendre, où un lieu sacré. Cette installation évoque l'idée d'une construction provisoire, rapidement montée, qui nous parle d'un quotidien où l'on survit.




Jeanne et Moreau «  Memento Mori  » 2021-2022 impression UV sur dibond aluminium bronzé

Sur les feuilles flétries de bouquets de fleurs, Jeanne et Moreau capturent l'éphémère, l'image d'un nomadisme contraint par leurs exils forcés. A la suite de l'explosion à Beyrouth, les deux artistes quittent le Liban et vivent en transit d'un appartement à l'aitre. Ces bouquets précaires et rapidement composés témoignent d'une vie instable, tout en cherchant à faire de chaque lieu un semblant de maison.



Nicolas Valabrègue «  Plante  » bois de tilleul 1990

Avec des matières organiques et des formes végétales, l'artiste hisse des forêts. Chaque courbure, ondulation et scarification nous raconte un temps passé. L'artiste reprend les formes instables de bois calciné retrouvé au milieu de roches, subsistant après un incendie près de son atelier. Inspirée de ce paysage. Plante raconte la résilience d'une nature meurtrie.



Franck et Olivier Turpin - «  Siamoiseries  » 1997 trois vidéos U-matic PAL, couleur, sonore

Dans cette série d'oeuvres, Franck et Olivier Turpin explorent leur lien gémellaire à travers des sculptures et vidéos qui capturent la tension entre unité et dualité. Les artistes utilisent des objets pour symboliser les aspects indissociables et parfois contradictoires de leur relation, jouant dur l'interdépendance et la distance. Siamoiseries interroge ainsi l'espace physique et émotionnel partagé entre deux individus, dans un équilibre constant entre attraction et opposition.



Rachel Poignant sans titre 2016

Dans cette série de sculptures abstraites, Rachel Poignant explore la matérialité et la texture de la résine acrylique teintée. Pour elle, le moule n'est pas simplement un outil de reproduction, c'est une matrice formatrice, où le positif et le négatif se confondent. Elle conçoit ces pièces comme un ensemble d'objets uniques, sans formes arrêtées, résistant aux conventions. Ces objets, qu'elle préfère  appeler des «  pièces  », expriment une économie de moyens  : chaque élément est une «  chose de moins  », un fragment discret qui interroge l'espace et la matérialité. En observant ses œuvres, l'oeil se promène sans suivre de ligne directrice, perçoit des rythmes et des variations, évoquant une collection d'expérimentations plus qu'un répertoire figé.



Léonardo Cremonini «  Les Entraves Entrouvertes  » huile sur tole 1980-1982

La scène est figée au moment d'u jeu innocent dans une maison au bord d'une mer calme.Nous sommes bercé.s dans cette scène silencieuse où un détail inquiétant change notre perception. A notre tour d'épier et d'être épiés, pas seulement par le reflet de l'enfant. On se laisse imaginer ce qu'il pourrait advenir si nous laissions entrer ce qui se cache. 



Michel Blazy «  spirale  » lentilles et coton 1996

Dans cette œuvre éphémère et évolutives, Michel Blazy crée une forme de spirale. Il utilise des matériaux naturels tels que des graines de lentilles qui se transforment avec le temps. Célèbre pour son approche expérimentale de la décomposition, l'artiste explore ici la fragilité et l'impermanence de la matière. Avec Spirale, il nous invite à méditer sur les cycles de la nature et la fugacité des objets du quotidien, transfigurés par le vivant.



Judy Milner – «  Trois pièces  » installation, bois, clous vis et colle 1987-1992 

Comme absorbés dans le sol, défiant la pesanteur, ces objets usuels perdent l'utilité que nous leur avons donnée. Ils monopolisent des souvenirs du passé et altèrent la vision du présent. Par une intrigue visuelle, Judy Milner questionne la véracité de nos perceptions sensorielles. (cette fois j'ai des réserves sur le choix des mots parce que combiner l'absorption dans le sol et le défi de la pesanteur même pour des objets apparemment instables euh.. de même si «  véracité  » est un joli mot devenu rare je ne suis pas certaine qu'il convienne vraiment)


Et ce soir, compte tenu de ma maladresse et de la langueur de l’ordinateur…n’ai touché à aucun des trois textes pour l’atelier, ne tenant pas la promesse que m’étais faite d’en écrire un (c’est fou ce que les promesses sont faciles)

7 commentaires:

Arlette A a dit…

Déjà ici un énorme travail de présentation où l'on ressent comme un fil rouge la recherche et la compréhension de notre société ..comme toute création ces temps ci autour de nous

Brigetoun a dit…

difficile de s'en abstraire - merci pour ton passage

Miche a dit…

Merci Brigitte, prenez bien soin de vous !

Brigetoun a dit…

merci... et vous aiussi Miche

mémoire du silence a dit…

Démarche très intéressante de ces artistes...
merci à vous pour cette présentation

Brigetoun a dit…

je n'y suis structement pour ren Maria

Anonyme a dit…

Les cartons (j'ai repensé à la fille de Lionel Jospin), tout un programme (les croque-morts sont déjà pliés de rire)… L'érosion du réel est enfin remplacée par l'irruption du virtuel : AÏe AÏe, dit-on, courbés, devant Trump et Musk - ou l'inverse. :-)