C’est par erreur me semble-t-il (ou pour marquer le dimanche) que mon petit agenda, à côté de la reproduction de cette estampe de Katsushika Hokusaï « Setsubun » attribue au dimanche 2 février la mention Setsubun (Chandeleur) et dans son lexique explique que c’est le nom d’une fête qui a lieu le 3 sauf exception et qui prend la forme d’une chasse aux esprits malins qui voudraient s’installer dans les maisons au moment du changement de saison. Il s’agit de lancer des haricots de soja grillés (hukumame haricots du bonheur) à l’extérieur et à l’intérieur en criant « Oni wa sato ! Fuju wa uchi ! (Dehors les démons ! Dedans le bonheur !. Il faut ensuite manger le nombre de haricots plus un correspondant à son âge, ce qui favorise, dit-on, la bonne santé et la longévité.
Comme on peut le deviner n’ai pas grand chose qui vaille la peine d’être dit sur ce jour (du moins le pensais ce matin): à la rigueur affirmer que n’ai pas mangé de crêpe ni de haricot (qui d’ailleurs me sont interdits et pensez : quelle quantité !) ou avouer l’idée baroque de regarder une vidéo Arte/Publc-Sénat intitulée « Droite radicale, la conquête de Washington »
Avant de m’en aller bien couverte vers 18 heures 30 jusqu’au Fenouil à vapeur où se tenait à partir de 19 heures une cantine de soutien à la Confédération Paysanne (recommandée par une amie de Rosmerta)
sans grande envie si ce n’est la solidarité (très très tôt pour dîner et peu vraisemblable, pensais-je, que ce soit pour moi, mais ce n’était pas grave)
Petit vent léger mais froid dans le nez, rues mortes, sourire un peu gelé et mains maladroites pour les photos, d’autant que bout d’un moment avais ressorti mes gants…
Une ambiance chaleureuse et odorante en entrant, en passant le long de la table derrière laquelle s’activaient mes amis, l’équipe de cuisine, souriant au riz somptueux et chaud versé dans grand plat en cascade sur laquelle dansait de la fumée, un rien bousculée par ceux qui se retrouvaient s’interpelaient, résumaient leurs journées, s’embrassaient, tentant de comprendre comment on procédait, faisant la queue à côté d’un gros coussin doré que j’ai pris pour un pâté de pommes de terre en croute qui était un pain à l’air assez fabuleux (il faudra que j’arrive un jour à manger la cuisine de cet homme qui me tente toujours… mais il y a la question de l’horaire) faisant donc la queue, acquittant ma petite contribution et envoyée dans la salle qui s’ouvrait ensuite avec consigne de m’asseoir jusqu’à ce qu’on m’appelle pour prendre mon repas, et me trouvant devant des tables qui se garnissaient de gens ne me voyant pas ou juste au moment où ils allaient me rentrer dedans en discutant, me suis assise sur un tabouret de bar sans table, me sentait de plus en plus en trop, ai obtenu avec l’aide de l’homme d’un couple une tasse de thé et comme j’étais dégelée, me suis glissée dehors, pensant l’avoir fait sans éveiller l’attention de mes amis, trahie par le moment où me suis arrêtée pour plaisanter à l’extérieur devant la porte avec le couple de jeunes musiciens avec lesquels avais sympathisé... un endroit pour habitués où ne pourrais me trouver bien que si j’étais dans les actifs… et m’en suis revenue.
Après cette petite fresque il devait y avoir une photo de lune mais elle était vraiment trop floue.
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