Matin dix heures
Traces de mon circuit un peu brinquebalant d’où suis revenue avec un calmant, un pain, du poisson sous vide, la certitude qu’il fallait me débrouiller avec les plus petites piles pour la balance | en effet il en fallait quatre | et une paire de chaussures vertes et roses..
Retour à mardi soir pour découvrir ce que proposaient les deux premiers artistes dans l’ordre de l’affiche de l’exposition « les artistes sont des gens curieux » visitée hier, en sortant de la salle de rencontres amicales et mondaines devant les panneaux les présentant au rez-de-chaussée pour prendre un peu plus loin dans la galerie du cloître l’escalier on trouve au premier étage
Claire Billard avec « Pierres de mémoire » dont je connaissais les oeuvres depuis octobre 2012 (oeufs emmaillotés ou garnis de textile), oeuvres que n’avais plus vues depuis octobre 2018 et ses pirogues dans la cour du palais du Roure.. ne la rencontrant plus qu’à Rosmerta où en tant qu’ArtThérapeute elle intervenait auprès des jeunes que cela intéressait, qui s’est maintenant installée à Morlaix où elle a ouvert une galerie la Galerie 6 dans laquelle a eu lieu en 2024 une exposition du travail qu’elle présente ici sous le même titre de Pierres de Mémoire, travail entrepris depuis 2019 à Avignon
Présentation sur le blog de la MAC’A En 2019, alors qu’elle passait devant l’Opéra d’Avignon, en pleine rénovation, Claire Beillard s’est arrêtée brusquement, découvrant des blocs de béton suspendus à la façade est par des fers à béton. Choc esthétique qui a immédiatement suscité sa curiosité.
Aussitôt, l’artiste entreprend un travail de céramiste, rendant ainsi hommage à ces blocs de béton, rebuts qui allaient partir à la déchetterie. Travail de mémoire s’il en est.
Ce projet initié en 2019, finalisé et exposé à Morlaix en 2024, est en quelque sorte un Cabinet de curiosité d’un des plus beaux bâtiments d’Avignon, l’Opéra. (j’émets des réserves sur ce qualificatif pour l’opéra)
Les « pierres de mémoire » proprement dites, en grès émaillé, sont à accrocher, une partie, de tons sobres l’est sur le mur longeant l’escalier dans la salle
ou, plus colorées entre les arcades dans le couloir
Avec les « stèles de mémoire » posées dans la salle je reprends ses mots raportés par un article d’Ouest France de 2024 trouvé sur le compte Instagram de Claire Beillard sur lequel ai suivi son travail (les pierres et autres, surtout maintenant des céramiques) ses mots
« C’est une approche presqu’inconsciente de l’art pariétal (décor d’un mur, d’une paroi, qui m’a amenée à ce travail sur les formes, les émaux et les engobes, un mélange d’argile et de pigments"
...
« ... la sortie du four qui donne toute la vibration à mes pièces. Le feu est surprenant, tu les as imaginées et ça donne ça en sortant, c’est la surprise, à partir de ce moment là, elles ne m’appartiennent plus. »
Posée dans la salle également la plus grande des pièces, peut-être ma préférée qui ne se dresse pas comme une stèle, titrée « mémoire de l’eau », de 2023 en grès émaillé, fer, divers coton et soie.
Figurent aussi des dessins et gravures au carborundum
Pour le second nom de la liste, Amar Briki (le pont d’Avignon et ses demoiselles) il faut monter au second étage et je n’ai pas trouvé grand chose, juste ce que disait le blog : qu’il est peintre et dessinateur, qu’il vit et travaille en Algérie mais à une adresse à Lons le Saunier, qu’il est diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts d’Alger, qu’il a participé à de nombreux projets artistiques collectifs et évènements internationaux dont la triennale des arts graphiques de Cracovie en Pologne, le Salon de mai à Paris en 2010. En 2014, il participe au Salon international d’art contemporain de Strasbourg St’Art. Sa dernière exposition s’est tenue à la Galerie Seen Art Gallery à Alger en 2024.
et sa note d’intention sur le blog
Avignon représentant une image idéale d’une cité investie d’histoire et de mystères, l’artiste fait deux propositions
La première imaginant un manuscrit ancien trouvé dans les archives, l’artiste écrit une lettre à Monsieur le Maire d’Avignon, sous forme de brouillon ayant pour objet : « démolition et reconstruction du pont d’Avignon ». Si l’idée est incongrue dans la réalité, elle ne l’est pas du point de vue de l’art… Brouillon raturé, comportant de nombreuses phrases difficilement déchiffrables, il est utilisé comme support permettant de jouer avec le graphisme et des encres de couleur… Cette « lettre à Monsieur le Maire d’Avignon » sera complétée par des dessins de petit format sur lesquels seront représentés des schémas du pont, des esquisses pour les fondations du pont ainsi que quelques graphismes et écritures. Ci-dessus « copie » de la lettre
La seconde : En hommage à Avignon, l’artiste emprunte à Picasso le titre « Les demoiselles d’Avignon » pour réaliser une série de vingt-deux portraits de femmes ayant pour titre « Les demoiselles d’Avignon »…. Et j’en pose quelques unes ci-dessous.
Les autres exposants à une exception près devraient être moins « encombrants » ici.
6 commentaires:
Touchée par ces pierres de mémoire et leur transformation qui garde en leur cœur toute une histoire ..il se vend bien des pierres de N Dame en ce moment ,itou le mur de Berlin etc Sujet éternel
Démarche très intéressante de Claire Beillard, l'esthétique dans les rebuts ... j'aime, oui j'aime...
et Oh ! que j'aime ces manuscrits ... et les demoiselles d'Avignon...
merci Arlette, tu crois que le vieux béton de l'opéra d'Avignon vaut les pierres imémoriables de NNotre Dame (soirore)
Brigetoun
pas mal de choses attachantes chez oresque tous - l'art n'est pas affaire uniquement des célébrissimes
Art pariétal… (Trump en montre une des applications), beaux manuscrits… Belle expo ! :-)
j'avuoue que le pariétal ((adjectif) m'a sirprise... oui des trucs que j'aimé et ce n'est qu'un tiers de l'exposition
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