En léger vent bleu
dans la fin de matinée
la rue en chaos
tranchées, terre, goudron noir
vers rendez-vous amical
Je dois déposer, avant vendredi de préférence, à Rosmerta une boite de masques reconstituée à partir de ma provision faite avant qu’ils ne soient plus obligatoires, devais y aller mardi matin… avant de partir à ce rendez-vous amical le cabinet du toubib m’a fixé rendez-vous pour ce moment, je m’étais dit que j’y passerai ce soir avant dix neuf heures mais tant avons parlé et reparlé avec entrain de tout de la société, du monde, de l’Oulipo, de tout à nouveau, des oiseaux en piqué et des records de vitesse, de nos pigeons bourgeois, du mistral, de tout à nouveau que suis rentrée très tard et malgré la presse j’ai constaté que n’aurai pas le temps de le faire sans précipitation épuisante (ah ces vieux !), ce sera pour jeudi et j’ai entrepris de me dépatouiller avec photos que pouvais identifier pour clore la visite aux Célestins avec les deux derniers groupes
A vrai dire n’ai guère pris d’images du groupe « Je, tu, iels » sous la direction de Sirine Fattouh et Alain Leonest « échange de lettres vidéos entre les étudiant.es en 2e année de Création à l’ESAA (Ecole supérieure d’art d’Avignon) et de l’IESAV (Institut des Etudes Scénographiques Audiovisuelles et Cinématographiques) de Beyrouth au Liban.. qui occupent le second bas-côté de gauche en majorité, posées au sol avec parfois une installation ou sur des tables basses devant des sièges ou canapés… parce que n’ai pas tout vu, parce que, aussi, une photo prise au vol dans une vidéo est généralement assez mauvaise et ne donne pas d’information suffisante)
N’ai guère en liaison avec ce thème que, de Noé Béal-Lacueille, « Panorama » (impression dessin numérique) décor unifiant des vues de Beyrouth à l’entrée de la nef coté façade…
avec l’installation accompagnant « Quête vers l’inconnu » de Ninon Labarre « une installation vidéo qui relie le mur de la peste du Lubéron en 1720 à la guerre actuelle au Liban, explorant les frontières à travers le temps et l’espace. Des cartes, des pierres et des sons créent un chemin abstrait entre la France et le Liban. »
et une image de « Moi, petit enfant » de Lou Besson (installation vidéo et son) à côté de l’entrée de la nef côté choeur : une main écrit en français un poème et un autre en arabe. .. « Processus créant un lien intime entre le spectateur et les scribes. Il regarde une lettre qui lui est destinée. »
En liaison encore avec le Liban, à l’entrée de la nef de gauche, la première des oeuvres « Une lettre à la mer » de Marine Gignac faisant partie du dernier groupe intitulé « Sabotages » (artistes enseignants référants Léa Le Bricomte, Hervé Giocanti et Marie Boyer) se répartit sur le premier bas-côté de gauche et celui de droite — « Atelier expérimental de fabrication d’objets et/ou de matériaux qui ont pour vocation de se dégrader, d’évoluer, etc… Un travail autour de l’accident, de la mauvaise mise en oeuvre. Les étudiants en création » ont travaillé « avec les étudiants en conservation restauration et » ont été « invités à imaginer ensemble selon le point de vue lié à leur zone de recherche, une pièce contenant dans sa matérialité même son potentiel d’autodestruction » avec un handicap : n’ai pas noté en général le processus ni photographié le cartel… et pour l'image de l’oeuvre de Marine Gignac (photo du sommet d’un bénitier de plâtre projeté, assez grossièrement façonné) la photo prise sans attention juste pour repérer le nom ne mentionne qu’une partie que peux reconstituer en gros, soit (projection, grillage, mousse expansive, plâtre, plexiglas) « sculpture conçue dans le cadre d’un échange… avec des étudiants de l’IESAV de Beyrouth…. sous la forme d’un objet religieux, un bénitier destiné à l’Eglise des Célestins… » échange « qui réapparaît en poème. Un agencement… » qui produit « un effet de profondeur, un rapport au maritime… »
plus loin dans la même nef (ravissait les enfants, moi itou un peu) l’installation reprise en vidéo (décidément les deux sections « sabotages » et la précédente ont des rapports mais la numération sur le plan les sépare radicalement) de Victor Mulé et Saul Inaty « StreetFightArt » (carton, papier; plastique, cartes électroniques, moteurs, piles) « une arène où les oeuvres prennent vie pour s’affronter dans un combat mécanique sans merci. Une fusion entre art et machine qui interroge la notion de chef d’oeuvre absolu. Il ne peut en rester qu’un. »
au sol, dans la nef principale, « Doux souvenir » d’Anna Lebedeva (sucre en morceaux, sucre glace) - « Cette installation est une métaphore des destins humains inscrits dans l’histoire de la guerre. »
dans la nef de droite en remontant vers l’abside « Ce qu’il reste » de Camille Guegan (colle de peau, bois, argile, papier, peinture) « Expérimentation de colle de peau sur différents médiums. Questionnement sur les liens intergénérationnels et plus précisément d’expériences et de discussions vécues au sein de la famille et de leurs impacts sur l’artiste elle-même. Le tas de peau provient de sa propre peau dans cette accumulation d’expériences. »
remontant toujours vers le coeur « Cerveaux » de Camille Bricout (coton, fil, éosine) « Des oeuvres reprennent vie, des cerveaux reprennent leurs couleurs par effets de capillarité ».
dans la chapelle de l’abside « Dans le beurre » Yueting Pan et Léa Gontier (métal, papier chinois, beurre, lampe) « Le duo explore l’expression Dans le beurre qui signifie Dans le vide. Utilisation de la chaleur de la lumière et de la fonte du beurre pour créer un état de chaos, où la destruction et la croissance vivent en symbiose. Afin d’explorer une autre possibilité du « Sabotage » et de se rapprocher de la poésie du vide. »
Toute une zone de cette nef de droite est baptisée ‘le nid » et permet de s’asseoir, de ne rien faire, de consulter, de noter..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire