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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juillet 08, 2025

8ème de juillet - expos langues tirées, hésitations et Petit Louvre




Matin quelques courses utiles dans les rues d’Avignon



Départ dans l’après midi vers la place des Carmes pour voir l’exposition de langues tirées de Martine Belay-Benoit et la voir et piapiater agréablement avec elle puis avec Michel Benoit (mais, navrée, ma photo de la tête mise en valeur, prise depuis l’extérieur est si mauvaise que l’ai supprimée), les ai quittés pour aller assister à une pièce au théâtre des Carmes-Benedetto mais il était trop tard (me console c’est sans doute à tort ou à raison celle qui me tentait le moins dans le programme)



Pas tentée non plus par ce qui se donnait au Théâtre Giglamesh (Essaïon) suis repartie avec l’idée d’aller voir ce qui se jouait à la maison de la parole place Saint Didier après une orange pressée chez Beretta… en fait plus rien ne s’y donnait depuis une heure.



Me suis donc rabattue sur le Petit Louvre, la chapelle des teinturiers et un spectacle qui me tentait « le visage de l’Allemand ou le journal des frères Schiller » et j’en ai été récompensée parce que malgré mauvaise humeur de carcasse ai vraiment aimé le jeu des acteurs de la Compagnie les Asphodèles du Colibri et le texte (même avant de savoir qu’il était de Boualem Sansal)

« Dans cette première adaptation du roman de Boualem Sansal, la Cie les Asphodèles du Colibri explore cette tension entre mémoire et silence. Inspirée d’une histoire vraie, l’intrigue suit Rachel et Malrich, deux frères que tout oppose, confrontés aux révélations sur le passé nazi de leur père. 
Le premier s’effondre sous le poids de cette vérité, tandis que le second s’en saisit pour questionner : sommes-nous comptables des fautes de nos parents ?
Un récit qui sert de cri contre l’oubli, l’amnésie et le négationnisme. Une parole nécessaire, envers et contre les silences.
« On ne parle pas de ça aux enfants. » Cette phrase, si répandue, reflète une peur universelle : celle de transmettre un héritage trop lourd, d’affronter la honte ou de trouver les mots justes. Mais la peur n’efface ni le danger, ni le passé.

Cette adaptation théâtrale dépasse cette seule question. Elle interroge la capacité de chacun à se réapproprier la parole, à reconquérir la vérité et à faire face au passé pour envisager un avenir.
Avec l’intensité d’une tragédie moderne, la pièce émeut, bouscule et console, rappelant que l’espoir, malgré tout, reste possible. 

Dans un contexte où Boualem Sansal, auteur de renom et voix majeure du monde francophone, a été arrêté en Algérie, cette œuvre prend une résonance encore plus forte. 
Elle offre une opportunité unique d’éclairer le public sur les combats pour la liberté d’expression, la justice et la mémoire. »

La photo du spectacle est d’Arnaud-Emmanuel Véron

4 commentaires:

mémoire du silence a dit…

Bonjour et merci pour ces premières pages du festival
Beau jour à vous

Dominique Hasselmann a dit…

La répression en Algérie est un théâtre d'ombres. :=:

Brigetoun a dit…

merci Maria

Brigetoun a dit…

oui Dominque et sans fin (mais un vrai bon spectacle plein d'humanité)