Un petit tour dans les rues mercredi matin pour argent liquide encore une fois (ma recherche de monnaie pour nécessiteux est sans fin, sourire), Canard enchaîné et chez Carrefour pour quelques légumes, deux briques de soupe, une crème pour le visage ce qui est sans doute du gâchis mais point ne faut renoncer à avoir la foi et du shampoing… et j’ai bien accompli le tout, oubliant par contre le Probiolog cette merveille qui digère pour moi.. je me suis promis de passer à la pharmacie en rentrant l’après-midi et j’ai à nouveau oublié de la faire… reste à espérer qu’une pharmacie sera ouverte le 15 août..
Un petit tour internet, cuisine, déjeuner, alternance sieste/internet et départ vers quatre heures, avec une pause assise sur un banc de pierre du jardin de la Livrée Ceccano
en face du Musée Angladon où se tient une exposition intitulée « Jacques-Emile Blanche, peindre le temps perdu » (oui l’allusion est volontaire) que stupidement étant donnés la production de l’artiste et ses liens avec la société culturelle du Paris de son temps j’avais supposée limitée à une dizaine d’oeuvres, exposition présentée ainsi sur le site du Musée :
« Jacques-Émile Blanche (1861-1942) est un personnage incontournable de la Belle Époque et de l’après-guerre. Peintre, écrivain, critique, musicien, mémorialiste, il peint et dépeint, à la plume comme au pinceau, ses paysages premiers, sa mère, les plages normandes, son ami de jeunesse Marcel Proust, ses intérieurs, Londres et Venise qu’il arpente. Il est le portraitiste du Tout-Paris, du Tout-Londres, de l’élite artistique et de l’avant-garde de son époque : Cocteau, Mallarmé, Anna de Noailles, la Castiglione, Mauriac, Gide, Claudel…
Pour lui, la vie, la poésie, la littérature, la musique, l’Histoire se confondent et forment la base d’une quête profondément proustienne, celle de donner à voir, comme il l’écrit à Cocteau en 1918, « quelque chose comme l’atmosphère, le ton d’une époque ». En référence au chef-d’œuvre de la littérature française qu’est À la recherche du temps perdu, l’exposition rend compte, en une soixante tableaux, de l’extraordinaire défi que Jacques-Émile Blanche a choisi de relever, celui de peindre un temps disparu, un temps perdu… Elle a le privilège d’accueillir l’unique portrait peint de Proust, une toile au statut d’icône que l’écrivain conserva chez lui jusqu’à sa mort. »
J’ai limité les images des deux premiers étages du musée, ne gardant au rez-de-chaussée que quelques images (mais pas la repasseuse de Degas, pas le beau portrait de Modigliani, pas les Foujita) de la collection et snobant les salons au premier étage pour gagner plus vite les salles d’expositions provisoires du deuxième étage… j’ai recopié le début du grand cartel qui ouvre les salles « Ce que je prétend à recréer, c'est quelque chose comme l’atmosphère, le ton d'une époque » confie Jacques-Emile Blanche à Jean Cocteau le 9 janvier 1919.La recréation d'un objet, sa création « à nouveau », fixe d'emblée (au moins) trois présupposés : l'absence de l'objet premier, la présence mentale de celui-ci dans l'esprit du témoin de cette absence et l'acte créatif à venir. L’instant présent, celui du témoin, se situe de fait dans l'après d'un avant, et dans l'avant d'un devenir. Or l'avant, le maintenant, l'après – ou encore l'hier, l'aujourd'hui, le demain – sont les éléments qui participent à la définition de cette notion impalpable, et pourtant ressentie, de ce concept fondamental de l'expérience humaine qu'est le temps…
J’ai également copié sur le cartel à côté du portrait de son père ce qu’il disait de lui « L'amour du prochain, un idéal très haut, et sa divination des âmes en peine, devaient faire de lui l'incomparable directeur de conscience qu'il aura été pour ses malades ou leurs parents, comme pour les plus humbles quémandeurs » (ne l’ai plus fait par la suite et, parfois, je n’ai même pas noté le nom de l’oeuvre photographiée)
Portrait de sa mère
La première de trois toiles évoquant Dieppe : Dieppe depuis le château
La seconde : Dieppe, la plage en août
La dernière Dieppe le quai du Pollet
Le portrait de sa femme
La vie anglaise
Anna de Noailles
Mallarmé
Proust
Cocteau
Valéry et je vous remercie de m’excuser pour la présentation
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire