du bleu, du bleu jaspé ou des amas de nuages se défaisant, et un air bien froid ma doué, m'en suis allée dans les rues
vers le haut de la rue de la République avec mon grand sac rayé rose et blanc en bandoulière, un pantalon de coton épais et un chandail de gros tricot de coton qui s'est révélé insuffisant pour petite vieille frileuse
n'ai pas trouvé de couverture à Monoprix mais un plaid blanc à poser en double qui avec une des couvertures de survie et le bouti rabattu devrait assurer une température douce à mes nuits (je me réserve d'aller en acheter un autre) une housse de matelas pour rajeunir ma couche et une veste « de chasse » bleu foncé à col de velours cotelé brun de 14 ans (les manches sont un peu trop longues), doublée de fausse fourure blanche, qui a fait ronroner carcasse
j'ai traversé l'avenue pour acheter les gellules prescrites par toubib (deux chaque matin) afin de me doner de l'énergie et renouveler mes granules de « courage la vie est tendre » que je combine avec du Bromazépan chaque matin afin d'affronter le jour.
je suis passée à Carrefour acheter des soupes pas trop salées et des salades mêlant patates ou pâtes, crème et protéines animales pour, en alternance avec de la morue ou des oeufs accompagnés de coquillettes ou d'écrasé de pommes de terre tenter de conquérir force et poids (n'arrive toujours pas à rejoindre les 35 kilos)
et m'en suis revenue, un rien encombrée, vers l'antre, de monter le tout en deux voyages de peur de me prendre les pieds dedans (sourire),
de pendre ma nouvelle veste et de commencer ma lutte contre les lubies et paresses de mon ordinateur
intéressant n'est-il pas ?
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