Matin pharmacie pour un médicament (digestion), passage par la blanchisserie/teinturerie : un écriteau signalant la fermeture sans rouverture attendue (deuil pour les huit paires de draps qui me restaient à récupérer et ne sais que faire des deux paires dormant dans le sac... un rien désespérer) et passage chez Desforges où il n'y avait ni couverture ni indication sur la date de sa future arrivée (ellles ne comprennent pas... et moi donc !)
Sous un ciel que le bleu avait envahi, retour, déjeuner... mon programme prévoyait une visite entre quatre heures et demi et un peu moins de six heures de l'exposition aux Célestins de pièces provenant du Musée Requien, et puis au moment de me préparer à partir, un peu avant quatre heures j'ai rouvert l'ordinnateur et mon esprit mes nerfs ont été captés par notre vie politique, notre avenir et ne suis pas repartie
avant de me changer et de grimper contre un léger vent frais vers l'Opéra pour assister à la dernière des représentations de Don Giovani dans la nouvelle production de l'Opéra du grand Avignon
depuis une très mauvaise place sur le côté du troisième balcon... ça s'est amémioré peu à peu en profitant des absences et des départs de spectateurs découragés par leurs mauvaises places... et j'ai vu au prix d'un torticolis (au pire, au début, je regardais un coin de décor ou la gestuelle de la chef d'orchestre qui se moulait sur la musique en écoutant) ...
Je recopie la note d'intention sur le site de l'Opéra
« Il court. Il défie. Il charme. Il fuit. Rien ne l’arrête, rien ne le comble. Il repousse les limites et brave les interdits, parjure les dieux et renie les maîtres. Tout brûle sur son passage : les serments, les lois et les cœurs.
À la fois héros flamboyant et médiocre imposteur, Don Giovanni fascine autant qu’il interroge. Icône romantique de l’émancipation ou pantin d’une soif qui le dépasse ? Libre, vraiment ? Ou condamné à une errance sans fin, où chaque aventure se solde en déconvenue ?
À une époque où l’avenir de l’Europe semblait terriblement incertain, Mozart interrogeait avec Don Giovanni l’ivresse du désordre et du désir et composa un opéra insaisissable, qui se dérobe, feinte et ressurgit là où on ne l’attend pas. Son sombre chef-d’œuvre est un bal qui se danse au bord d’un volcan : éclatant et tragique, effervescent, haletant, il fracasse le rire sur l’autel de la tragédie, électrise la salle et foudroie les certitudes.
Dans sa mise en scène, Frédéric Roels épouse ce vertige et fait de son théâtre le lieu de l’irrésolution. Rien n’est fixe, tout vacille. Les repères se dissolvent, l’avenir se cherche encore, et dans cette hésitation surgit l’ultime question : succomber à l’abîme, ou choisir son propre destin ? »
Photo empruntée à la page Facebook
de l'Opéra ©Studio Destrade
un seul décor (quartier à l'abandon avec, à gauche, une cabine téléphonique hors d'usage envahie par des végétaux et d'où sortent parfois des chanteurs ou figurants) qui occupe solidement en apparence la scène mais se creuse, se modifie au gré des scènes et donne une sensation d'insécurité, de mouvement, d'effondrement menaçant... des costumes mêlant bien entendu les époques (cela devient assez banal et en l'occurence cela renforce l'impression d'instabilité). Quant à la distribution, je suis une « fan » du choeur de l'opéra et j'étais bien incapable de ne pas être convaincue avec plus ou moins de force pas les interprêtes des rôles. Je retiens tout de même dans l'ordre de mes préférés : Tomislav Lavole (Léporello) Eduarda Melo (Zerlina) Armando Noguera (Don Giovani) Micha Schelomianski (Il Commendatore – très court rôle mais juste la voix adéquate)AnaÏk Morel (Donna Elvira) et Fabtirllr Philiponet (Donna Anna)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire