Les bagarres habituelles avec mon ordi ce sacré vieux compagnon cabochard
Me changer deux fois pour mettre au point tenue un rien barroque et m'en aller
vers la rue Carnot et son marché
prendre photos de fleurs place des Carmes en essayanr sans succès qu'elles ne fassent pas doublon avec les précédentes (et céder à la tentation de calamars et pommes de terres sautés)
revenir vers les halles (en achetant un petit ramequin d'aubergines à la pamigiana), prendre photos de fleurs et noter des noms (pas tous tant pis) y pénétrer pour acheter légumes sautés et poulpe en sauce
revenir vers l'antre, souriant aux stands de la semaine de la science sur la place de l'horloge
m'interroger sur la façon de venir à bout ce samedi et demain des nourritures ramenées sans en gaspiller par trop, me battre un peu avec ordinateur pour suivre amies et amis, déjeuner lentement et abondamment (j'approche des 36 kilos), siester,
renoncer à ressortir pour acheter oreiller, taies en boutis et commander couvertures, prendre thé en rude bataille pour enregistrer photos ramenées, préparer ceci, refaire un tour, insuffisant mais agréable, sur internet
et m'en alller dans petit vent pas assez fort pour être dangereux (juste suffisant faire dévier la marche) mais passablement frais
vers Utopia pour assister à « Put your soul on your hand and walk » le film de Sepideh Farsi dont quelques opinions lues au hasard de mes errances sur écran m'avaient vaguement donné une envie que Piero Cohen Hadria a renforcé dans un de ses billets... (pour un résumé cliquez sur le lien) je pose ci-dessous un copié/collé d'une présentation par Sepideh Farsi
« Mets ton âme sur ta main et marche » était ma réponse, en tant que cinéaste, au massacre incessant des Palestiniens. Ma façon personnelle de ne pas perdre la raison. Un miracle s'est produit lorsque j'ai rencontré Fatem par l'intermédiaire d'une amie palestinienne. Depuis, elle est devenue mes yeux à Gaza, survivant sous les bombes et documentant la guerre. Et moi, je suis devenu son lien avec le monde extérieur, depuis sa prison de Gaza, comme elle le dit. Nous avons maintenu cette ligne de vie pendant plus de 200 jours. Les fragments de pixels et de sons que nous avons échangés constituent le film que vous voyez. L'assassinat de Fatem le 16 avril 2025, suite à une attaque israélienne contre sa maison, en a changé à jamais le sens. »
et ma foi je ne peux que vous souhaiter de le voir... l'émotion des échanges rendus maladroits sour l'effet des conexions fuyardes, du son et des images de portables défaillantes, et pour les photos et vidéos de Gazza le fait que même si on en voit pas mal (je suis trois comptes Instagram) on ne peut s'y habituer. .. et il y a des sourires, de la tendresse et ces enfants.
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