hier il faisait beau soleil et un peu de vent et j'ai renoué avec mes dimanches de travailleuse parisienne. Je me suis assise après le déjeuner, hésitant entre deux ou trois sorties puisque je me sentais bien, et j'ai sombré dans des siestons successifs. Le soir j'étais pâteuse.
Une émission portait sur Alain Minc face à des jeunes et j'ai piqué une bonne rage qui m'a réveillée et s'est révélée formidable pour frotter mes meubles avec insistance, force et application (dans le même ordre d'idée Mozart est très efficace pour le repassage). Après quoi j'ai pris chez Google et chez Bernard Maris une partie des gracieusetés que l'on a écrit à son sujet. B. Maris "Alain Minc est le Servan-Schneider de la génération suivante, en moins vendeur et plus gnangnan ... Peu avant que le monde ne découvre, enfin ! l'inanité de la pensée libérale (là je le trouve optimiste), son caractère fanatique, religieux et finalement simpliste ("le libéralisme a réponse à tout et c'est la faute à pas assez de marché") Alain Minc publiait La Mondialisation heureuse, où l'on picore des assertions du genre ..."Je ne sais pas si les marchés pensent juste, mais je sais qu'on ne peut pas penser contre les marchés" (... subtilité logique du : "je sais qu'on ne peut pas penser contre ce que je ne sais pas être capable d'une pensée")... Enfin un penseur qui ose dire qu'il ne pense pas" Et in fine, devant ce déchaînement, il m'est devenu sympatique.
J'ai repris un de mes policiers bien aimé "Une haine aveugle" de Martha Grimes et là aussi j'ai trouvé un obstacle à ce qui me sert de pensée "allée pavée menant de la barrière blanche à une porte bleue en forme de coquille d'oeuf". Que peut bien être une porte en forme de coquille d'oeuf ?