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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, juillet 09, 2006

les dessinateurs sont en place, et les marchants du temple itou.
La cour est toujours aussi splendide, la nuit.
Le spectacle de Nadj était attendu, breveté beau par avance et, désolée, c'est vrai. Sur son site il reprend des vers de Michaux, en indiquant Mouvements sans que je sache à quel recueil ils appartiennent éventuellement.
"Taches - Taches pour obnubiler/ Pour rejeter/ Pour désabriter/ Pour instabiliser/ Pour renaître/ Pour raturer
/ Pour clouer le bec à la mémoire/ Pour repartir/"
"Gestes - Gestes de la vie ignorée/ De la vie/ De la vie impulsive et heureuse à se dilapider/ De la vie saccadée, spasmodique, érectile/ De la vie à la diable, de la vie n'importe comment."
A quoi, il a voulu ajouter Un barbare en Asie et le souvenir de son propre travail au Japon. Troupe européenne et japonaise (dont quatre membres d'une compagnie de butô). Le tout intitulé Asobu qui signifie, parait-il, jeu.
Impressions fugitives.
Alliance parfaite entre les danses et danseurs de civilisations différentes, mais, une différence-complémentarité : dans les mêmes séquences, la violence alerte des européens atteint chez les "butôs", une bouffonnerie tragique. Et pour les femmes, dans les mouvements saccadés, désarticulés, les européennes ne pourraient obtenir le mécanisme de poupées, presque enfantin, des japonaises qu'au risque de perdre toute grâce .Plutôt accord que métissage.

Totale adéquation entre la chorégraphie, les images et la musique de Szelevenyi et Mezeï (selon le programme, inconnus de moi) et, comme pour l'oeuf et la poule, je me demande comment s'est élaborée avec Nadj leur création commune.
Choc des grandes images et vidéos pales, projetées sur le mur, nous entraînant dans un surréalisme d'Europe centrale. Le côté attendu de la chose ne diminuant pas la poésie ainsi créée. Et la dernière série : une barque surmontée d'un corps gisant, en référence parait-il à Ecuador, défilant au dessus de la jeune femme en robe blanche et du mannequin d'anatomie.
Les animaux étranges créés par les corps des danseurs vus à travers un écran blanc, éclairés déformés par un gros projecteur - et le vieillard proférant une langue imaginaire - de grandes lances tombant du haut du palais, devenant plus tard des sarbacanes, à la fin de la danse des unijambistes - un très beau duo - la danse isolée et déjantée d'une petite japonaise - et une joie enfantine et joueuse. Pour moi du moins : fort et jubilatoire.
En sortant, des parades sur la place. C'est vraiment parti. Posted by Picasa

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je pensais à vous en écrivant mon billet d'hier et, en rentrant d'une promenade en voiture, j'ai été content de voir que vous y avez ajouté un commentaire, encore que je ne suis pas sûr d'avoir été clair et que vous m'ayez bien compris (je ne défends pas une culture contre une autre, seulement l'idée qu'il est nécessaire d'entretenir avec certaines choses de la culture (et alors, peu importe lesquelles) un rapport un tant soi peu personnel et intensif)).
Et je pensais à vous encore, en écrivant mon billet à propos de Jean Claude Bourdais.
Je vous souhaite une bonne journée.

Anonyme a dit…

OH, je me dis à te lire : j'aurais vraiment aimé y être ... bon dimanche...

marie.l a dit…

merci pour ce billet qui m'a transportée là-bas... je me suis honteusement endormie avant l'émission sur Arte et n'ai pas eu le réflexe de programmer mon magnétoscope... je m'en veux !
Bon dimanche Brig.

Anonyme a dit…

les critiques étaient toutes très bonnes, mais rien ne vaut le vécu, la vibration, l'énergie partagée...

(il y a de la place dans le jardin au calme pour toi)