sortie acheter des cigarettes, j'ai croisé quelques individus arborant des maillots de footeux (je n'avais pas vu, c'est affreux comme matière) et des sourires sympathiques, et me suis souvenue qu'il y avait ue lecture par Valérie Dréville, à la demande de Nadj, dee poèmes inspirés à son ami Otto Tolnai le poète par son ami Barcelo le peintre. Restée debout, à la lisière des chaises, la joue contre la peau d'un des quatre beaux platanes, j'ai du en effet partir, sur injonction de ma carcasse, au bout de trois poèmes, en petites phrases précises, peines des matières, des outils du peintre, de la palette et de la couleur sur les doigts, et des animaux du désert, poèmes beaux, qui doivent l'être même sans la merveilleuse voix travaillée de Dréville. Délicieuse parenthèse.
Trou total, enfoncée dans le sommeil pendant que j'étais censée écouter je ne sais quelle musique/ Et repartie, briquée, dans les rues chaudes et assez vides vers le gymnase du Lycée Mistral, un endroit fort laid, peuplé de gens agréables, que ce soit le personnel du Festival, du bar ou le public venu voir "la tour de la Défense de Copi, repris par Marcial Di Fonso Bo.
Pour me réserver la possibilité de partir discrètement si ma carcasse le demandait je suis restée debout. Un cadeau en générique : grande vidéo de corps qui dansent dans une eau si merveilleusement fraîche que nous en sommes tout ragaillardis. Et rire de bon coeur du monde de Copi. Le couple homo en déshérence, la fille émergeant par moments de "je suis sous acide", le travello un peu défait venu du grand appartement qu'elle partage avec sa mère, l'algérien ramassé, et leur mutuelle tolérance affichée - caricatures et poncifs assumés, sauf qu'en fait leur humanité résiste et qu'on les aime tous. Et les péripéties folles, python dans les wc qui finit en merveilleux plat, mouette morte mais pas tant que ça, hélicoptère se vomissant sur la tour voisine et incendie (non, ça a été écrit bien longtemps avant ..) recherche de la petite fille, et découverte de son corps .. Réalisme du jeu dans un total délire et, non, le rire n'est pas totalement de dérision.
Un peu avant la fin, j'ai senti que je n'en pouvais plus et suis rentrée comme je pouvais pour m"effondrer, pendant les prolongations selon mon voisin cafetier, dans un demi sommeil - revenue à la surface - il semble que la partie ait été belle (je sais ce matin que pas tant que ça) - mais que les italiens ne soient pas très nombreux dans le coin car le silence est presque, mais pas tout à fait, total. Dans la moiteur, j'ai pondu une contribution à Coïtus impromptus, et trop dîné.
7 commentaires:
toi et moi, notre carcasse...
toi et moi, cigarettes...
toi et moi, poésie...
toi et moi, sans foot...
et quelques autres points communs...
Je souris !
Comme c'est drôle avant de lire le texte de Mariel, je voulais parler de votre carcasse..deux fois citée dans le texte.Donc je ne le ferai pas, hé ! trop tard c'est fait. Enfin bonne soirée quand
même,au festival ! C'est gagné, il fallait qu'ils perdent pour nous "foot"
la paix.
Si mariel ne l'avait pas déjà écrit, je l'aurais fait ! avec encore quelques points communs supplémentaires.
Que le hasard est bizarre ! Et si le hasard n'existait pas ?
"Il n'y a pas de hasard : il n'y a que des rendez-vous" Paul Eluard
Alors rendez-vous demain par hasard
Amitiés rénovatrices
Christine
désolée pour la carcasse, j'essaie de me censurer mais elle me censure beaucoup
Mesdames,
si vous saviez combien le sport est une école de vie, comme toutes activités si nous les pratiquons avec passion !!
j'ai fait 3 ans de théâtre, un grand bonheur !
J'ai appris car j'avais des enseignants fabuleux.
Mais tous les goûts sont dans la nature !
Profitez bien de ce festival !
Belle semaine !
OLIVIER
La cigarette tue ! mais vous le saviez...
C'est pas bien de fumer... Même les fumeurs le disent en soufflant la fumée par le nez.
Mon Papa, c'était du gris roulé. Moi, c'est l'armée qui m'a fait goûter les "troupes".
Le spectacle déjanté du monde de Copi me plairait beaucoup, merci pour ces touches quotidiennes de ta délicieuse et ragaillardissante curiosité.
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