J'ai rencontré, en arrivant place Saint Didier, une superbe lumière qui transformait l'arbre en résille d'argent posée sur une pierre lumineuse. Mais avec cette clarté nette, nous avions droit à un froid pénétrant - du moins pour moi, même si cela n'avait rien à voir avec le nord.
En passant devant la galerie Ducastel, je me suis réchauffée les yeux, avant de retrouver la tiédeur relative de mon antre. Un peintre que je ne goûte guère, mais l'accord entre les statuettes et ces fruits, les jaunes et bruns chauds, m'ont emmenée loin de notre hiver.

En surfant sur le net, j'ai retrouvé la moiteur de l'haleine que partagent, avec la gêne, dans leur entassement, les Passants de Daumier et le goût pour ce peintre que je partage, même si je ne sais l'évoquer et l'analyser comme lui, avec François Bon, dans le texte qu'il leur et lui consacre sur http://tierslivre.net/, qui bien sur parle de bien plus que de ce souffle.
"l'ombre où nous sommes et la vanité élémentaire de notre condition".

et j'ai fait des dépenses inconsidérées pour mon seul bénéfice.