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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, janvier 10, 2007

au long de la rue des Teinturiers, mardi matin, en rentrant, avant de la reprendre aujourd'hui pour aller chercher mes résultats dans le territoire sis hors remparts.
Mariedan' m'a donné une pénitence : répondre à une des chaînes de la toile, qui veut que l'on cite cinq choses inédites et personnelles. Tant pis pour vous.

Persuasion : une histoire dont je n'ai aucun souvenir mais qui m'a été racontée : j'étais une très jolie toute petite fille, même si je n'avais pas encore de nattes, nantie d'un très charmant cousin, mon quasi jumeau - je l'ai persuadé de visiter l'intérieur d'une malle, que j'ai refermée avant de m'en aller jouer en paix. J'ai dû sentir chez l'adulte sauveur une très forte désapprobation, et suis devenue incapable de pousser qui que ce soit, même moi, à faire quoi que ce soit.
Sang froid et décision : vêtue d'une jolie robe et des noeuds blancs retenant mes tresses, j'étais la seule fille dans un petit groupe de cousins et amis faisant leur première communion dans l'intimité d'une chapelle. Comme telle, je menais les autres en procession sur un court trajet qui m'avait été expliqué. J'étais envahie de fierté, recueillie et pieuse aussi (alors), sous le charme des bouquets de fleurs et je suppose des chants, et nous avons fait plusieurs fois le tour de la chapelle, malgré les claques sur mes épaules. Et j'ai su que je n'étais pas une meneuse.
Courage : chez une vieille tante, dans la salle à manger d'un appartement assombri par les persiennes, à laquelle deux portes donnaient accès, trônait sur un buffet ou une cheminée, un bronze représentant un guerrier gaulois. Je n'ai jamais pu circuler dans cette pièce en lui présentant mon dos ou mon flanc, le quittant des yeux le moins possible - et je l'ai retrouvé avec des frissons rétrospectifs une vingtaine d'années plus tard.
Ridicule : pré-adolescente révoltée (mon état normal), j'ai décidé de me suicider en passant par une fenêtre ouvrant au rez-de-chaussée, sur une plate-bande. Ne le dites pas et ne vous moquez pas.
Prétention ou sens pratique : en 6ème, j'ai, intimidant ainsi la maîtresse, décidé de remettre des rédactions (je crois que cela a changé de nom) en vers. Comme j'avais un tant soit peu de goût j'ai su en moi-même qu'ils étaient mauvais, si les notes étaient forcément bonnes : mon but. J'avais sans doute impressionné légèrement maman, qui me cherchait des qualités en bonne mère, et j'ai retrouvé un de ces devoirs dans ses papiers, ce qui m'a permis de vérifier qu'il était exécrable. Posted by Picasa

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme Mozart à l'âge de 6 ans jouait déjà du piano devant un public attentionné à l'hôtel de ville à Lausanne. Madame Bridge à lâge de 6 ans composait déjà ses poèmes sous forme de rédaction. Non: composait ses rédactions sous forme de poèmes. Enfance précoce ?

Anonyme a dit…

En écriture, comme en peinture, en art en général, comment savoir si ce qu'on fait est bon ou mauvais. Tant d'artistes de talent n'ont été reconnue que bien après la pauvreté de leur vie, et tant d'autres qu'on s'arrachait ont été oublié depuis.
Merci pour ton très gentil com
On t'embrasse

Anitta a dit…

Exécrable, exécrable... Moi je dis : faut voir ! Aussi mauvais qu'ils aient pu être, ces vers t'ont aussi permis de passer par la poésie ; dès lors, exécrables oui peut-être, mais inutiles, non sûrement !

marie.l a dit…

tant pis pour nous dis-tu ? non tant mieux... j'ai lu en savourant (une fois de plus) ... Pour ce devoir retrouvé nous le feras-tu partager un jour ? je suis persuadée qu'il n'était pas aussi exécrable que tu veux bien l'affirmer hé hé !
Bonne journée Brig !

Anonyme a dit…

C'est drôle, les cinq exemples choisis, viennent de l'enfance.

Anonyme a dit…

Brigetoun, j'ai tenté de mettre un message hier, mais impossible...

Aujourd'hui, je voudrais deux choses :

- Savoir si tu avais raison ou tort d'avoir mal...

- savoir comment a tourné ton cousin enfermé malicieusement dans sa malle...

Brigetoun a dit…

le devoir je l'ai jeté bien sûr.
le cousin n'est pas arrivé à être général (mais de peu).
le pire n'est pas vrai pour le mal, pour le reste me faudra l'interprétation d'un toubib.

Anonyme a dit…

Souvenirs....souvenirs...

Brigetoun a dit…

l'histoire de la fenêtre c'était "personne ne me comprend" avec une bonne dose de prudence - adolescence normale.
souvenirs : je ne vais quand même pas révéler mes ridicules actuels !

Anonyme a dit…

Brigtoun: siii il faut tou réveler... là on en reste à des rimes de 6ième ... on aimerai voir celles de maintenant aussi

Anonyme a dit…

Sympa la pénitence.
et tu racontes tellement bien!

J'ai relu plusieurs fois pour pouvoir écrire je préfère celle-ci, ou celle-la, mais non, je les aime toutes.

Moi j'avais peur d'un loup en plâtre peint, tous crocs dehors, posé sur la cheminée chez mes grands-parents...

Buona serata

Anonyme a dit…

Ébouriffants, qu'elle a écrit des miens, la Brig'! Le premier et le dernier, ça n'a rien de banal, sur le plan de l'intime... Et, oui, on veut lire ces vers!

Sinon, à l'inverse de Guess Who, je trouve que tu te dévoiles souvent ici, et toujours en finesse.

Brigitte, désolée si j'ai tardé à passer, je traîne de la patte partout ces dernières semaines. Et pis t'as oublié la partie plaisante du jeu : de désigner 5 autres personnes qui doivent se commettre à leur tour...

Brigetoun a dit…

c'est vrai ! doit-on attribuer ça à mon égocentisme ou au désir de ne pas peser et à ma timidité ? Ne sais - reste l'étourderie