commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, février 12, 2007

sans intérêt Entre carcasse et discours programme, je ne suis pas sortie. Et je pensais que j'aurais du exhiber (devant qui ? les passants - hum, douteux) mes cheveux que le dernier shampoing à la pomme et à l'olive, et la crème au citron et à l'orange, avaient rendus brillants et souples. En y ajoutant l'odeur de la douche (figue) et de l'huile de massage (miel), mon placard salle d'eau sentait merveilleusement bon pour mon entrée dans la journée. Mais la machoire dans le visage sous ces cheveux devient de plus en plus carrée. Intéressant non ? une journée de plus de doux égoïsme, et de tentatives de réflexion devant notre candidate (et les troupes bien orchestrées) puis le discours de Fabius samedi. Dans la cour, la lumière allait et venait au rythme d'un temps hésitant.


Dans Vertiges de Sebald, en revenant vers le début, à propos d'un séjour à Vienne "dans l'espoir qu'un changement de lieu me permettrait de surmonter une passe particulièrement difficile" et de son errance incessante dans une partie de la ville "apparemment sans fin ni but, empruntant des itinéraires dont aucun, comme je le remarquais plus tard en regardant le plan, n'allait jamais au-delà d'un territoire nettement circonscrit, en forme de croissant ou de demi-lune...", les limites correspondant à celles de ses forces - et ".... une inquiétude latente qui se manifestait par des sensations de haut-le-coeur et de vertige. Les contours d'images que j'essayais de retenir s'effaçaient et mes pensées se délitaient avant que j'ai pu réellement les saisir. Bien qu'il m'arriva de craindre, quand je me voyais forcé de m'appuyer contre un mur voire de trouver mon salut sous un porche d'immeuble, un début de paralysie..." et je reconnais cela - avec une gratitude pour l'avoir exprimé, alors que, faute de la distance, l'autorisation tacite que lui confère sa position d'auteur, d'écrivain reconnu, on ne peut que fort difficilement se risquer à le dire. Et avec toujours ces imparfaits qui mettent ces sensations, ces états, à distance, comme un spectacle, une simple constatation. Chose impossible au moment où on le vit, dans le présent, où le mur auquel on s'appuie, la façon dont le monde vous parvient autour de lui, prennent toute la place, nous forçant, pour retrouver la possibilité de continuer, à nous passionner pour lui.

Et cette nuit l'air est doux, le chaufffage éteint, et un loup grillé m'attend.

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah, et si la gueule carrée ne pouvait venir que d'avoir été enveloppée de tous ces parfums odoriférants, ce serait là doux épuisement, n'est-ce pas... Bon, moi je reprends du poil de la bête après deux semaines de fond de cale, sans connaître le délai avant leur retour. Et si elles me faisaient la surprise de ne pas se remontrer le bout du nez? C'est pas toujours à moi à faire la spiegel, après tout!!

Ça me paraît une jolie statuette, là, sur cette commode, en 1ère photo. Qu'expriment ces bras en l'air? Tu nous raconteras?

Bon début de semaine!

Anonyme a dit…

Ah, et si la gueule carrée ne pouvait venir que d'avoir été enveloppée de tous ces parfums odoriférants, ce serait là doux épuisement, n'est-ce pas... Bon, moi je reprends du poil de la bête après deux semaines de fond de cale, sans connaître le délai avant leur retour. Et si elles me faisaient la surprise de ne pas se remontrer le bout du nez? C'est pas toujours à moi à faire la spiegel, après tout!!

Ça me paraît une jolie statuette, là, sur cette commode, en 1ère photo. Qu'expriment ces bras en l'air? Tu nous raconteras?

Bon début de semaine!

Anonyme a dit…

ta cour, ses pavés et ses plantes, un instant doux alors que la pluie continue chez moi ! Bon début de semaine Brig !

Muse a dit…

j'ai pratiqué toute la matinée de dimanche ses soins utiles au corps...

Anonyme a dit…

Ta première photo est bien jolie!
Pas sortie ce dimanche, tant la pluie tombait!
Très bonne semaine!

Anonyme a dit…

Un doux parfum de provence dans ta salle-de-bains. Sur ta terrasse de belles plantes bien vertes, les nôtres n'osent pas encore mettre le nez dehors malgré la douceur, des gelées sont encore possibles. Bonne semaine.

Anonyme a dit…

Un loup grillé t'attend....tu es influencée par le carnaval de Venise,
qui vient de commencer ?

Brigetoun a dit…

pas assez morfalou pour avaler du tissu même grillé

Anonyme a dit…

décidément superbe Sebdald

et ton commentaire de ses lignes aussi

Anonyme a dit…

Ca ne doit pas être évident de se reconnaître parmi toutes ces odeurs... comme de retrouver Fabius dans le sourire de Ségolène.
Enfin, je dis ça... comme ça, sans intention, pour faire un mot.
Passe une excellente semaine. On sent qu'il doit faire bon chez toi...

Anonyme a dit…

La statuette avec les bras en l'air ? C'est Lou Ravi qui manquait dans la Crèche de Brig...

brigitte a dit…

drole de lou ravi : c'est un satyre dansant

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

le machoir carré, je connais, cela vient de quelque chose dans la vie qui ne me convenais pas du tout... finalement, je l'ai changé et le machoir a suivi,

le plaisir des cheuveux fraichement lavés aussi, je comprends si bien, alors il faut sortir, non pas pour se faire voir, mais au moins se rejuir du vent et du soleil (et même du pluie des fois) tout sensuel à ses sensations...