pour les impromptus littéraires le sujet était "le fantôme de la bibliothèque" et le texte devait mentionner le personnage et le lieu. http://impomptus.fr/dotclear -
la photo n'a rapport avec rien, si ce n'est que je l'aime bien et, qu'à l'extrème rigueur, elle pourrait évoquer l'entrée de l'éventuelle bibliothèque, théâtre de mon dernier four :
Le conseil municipal s’est achevé. Les plans et le budget de la nouvelle bibliothèque-médiathèque, destinée à rehausser le prestige de notre petite ville, était adopté. J’ai remercié l’architecte du projet de réaménagement, sollicité par moi, salué le maire, et je suis sortie par la porte de derrière de la mairie.
J’ai traversé le jardin, en regardant mes pieds et me suis arrêtée, un instant, devant le rideau d’arbres qui nous sert de frontière. Derrière, j’entrevoyais les belles pierres de « ma » bibliothèque, le mur de l’ancien dormitorium, sa belle surface vivante et les hautes fenêtres presque sous le toit – et je me demandais comment j’allais lui dire cela.
Je suis passée sous l’arche. J’ai souri à Magalie en passant devant la banque d’accueil, mais je ne suis pas entrée dans mon bureau. Je suis allée m’asseoir à une petite table au fond, dans la grande salle déjà déserte. J’ai étalé mes jambes et j’ai attendu.
Magalie, du seuil, m’a crié « bonsoir ! », j’ai entendu son solex démarrer, et puis, plus rien sauf, peu à peu, les petits bruits du bois qui craquait, et ces autres, presqu’imperceptibles dont je n’ai jamais déterminé la source, la vie du bâtiment. Et, au bout d’un moment, j’ai su qu’il était là – debout contre la première étagère – souriant sans doute.
J’ai entendu : « je sais ». Alors j’ai osé lui demander :
« que vas-tu faire ? rester dans ces murs ? Je n’ai jamais su : tu es notre fantôme, oui, et mon ami, mais tu émanes d’où : des restes de l’abbaye ou de la masse des textes qui nous entourent, des meilleurs bien entendu ? Tu ne veux pas nous suivre ? »
J’ai senti sa main sur mon épaule, et puis un petit ricanement, qui n’avait rien, ou si peu, de méchant - juste une évocation « Si tu emmènes Voltaire et Jouhandeau, je te suis ! »
J’ai traversé le jardin, en regardant mes pieds et me suis arrêtée, un instant, devant le rideau d’arbres qui nous sert de frontière. Derrière, j’entrevoyais les belles pierres de « ma » bibliothèque, le mur de l’ancien dormitorium, sa belle surface vivante et les hautes fenêtres presque sous le toit – et je me demandais comment j’allais lui dire cela.
Je suis passée sous l’arche. J’ai souri à Magalie en passant devant la banque d’accueil, mais je ne suis pas entrée dans mon bureau. Je suis allée m’asseoir à une petite table au fond, dans la grande salle déjà déserte. J’ai étalé mes jambes et j’ai attendu.
Magalie, du seuil, m’a crié « bonsoir ! », j’ai entendu son solex démarrer, et puis, plus rien sauf, peu à peu, les petits bruits du bois qui craquait, et ces autres, presqu’imperceptibles dont je n’ai jamais déterminé la source, la vie du bâtiment. Et, au bout d’un moment, j’ai su qu’il était là – debout contre la première étagère – souriant sans doute.
J’ai entendu : « je sais ». Alors j’ai osé lui demander :
« que vas-tu faire ? rester dans ces murs ? Je n’ai jamais su : tu es notre fantôme, oui, et mon ami, mais tu émanes d’où : des restes de l’abbaye ou de la masse des textes qui nous entourent, des meilleurs bien entendu ? Tu ne veux pas nous suivre ? »
J’ai senti sa main sur mon épaule, et puis un petit ricanement, qui n’avait rien, ou si peu, de méchant - juste une évocation « Si tu emmènes Voltaire et Jouhandeau, je te suis ! »
7 commentaires:
Je suis fasciné par la façon à laquelle tu enchaînes les divers éléments narratifs:
- l'introduction qui s'adresse à nous avec le corps de ton devoir "impomptus".
- la photo qui n'a rien à voir avec le texte avec le texte et le reste du texte.
Voltaire et Jouhandeau ? Il avait bon gout, ton ami...
Je trouve ton texte absolument délicieux.
Brigetoun , j'aimerais que tu commentes
Pourquoi le PS va perdre.
1- Constitution Européenne:
Un parti de gauche ne peut pas être pour quand grosso modo elle dit que « rien ne doit entraver la libre concurrence ». De plus la libre concurrence est un mythe, c'est tout
simplement la loi du plus fort (valeur pas spécialement Socialiste).
Les militants du PS (pas les socialistes) se sont dits si on veut être élu (ce qui semble être le seul but) faut être pour.
Pan, la gamelle, les Français sont contre!
2-Ségo
Une série d'astucieux, malicieux et pervers sondages disent: Ségo c'est la meilleure...c'est une femme...elle présente bien ...etc...
Encore un fois, les militants du PS (pas les socialistes) se disent si on veut être élu écoutons les sondages...On organise une primaire où son discours est léger léger, ça fait rien, c'est la meilleure puisque les sondages le le disent!
3-Fançois Bayrou
Le PS commence à se rendre compte que c'est pas gagné et alors même après des appels du pied des deux cotés pas question de se rapprocher de FB car il vaut mieux perdre avec les honneurs que de gagner avec de petites compromissions (le destin des Français passe après).
Conclusion: Sarko sera élu!
Ps:
En écoutant les médias (peut de temps après le 1er tour) on comprend que le PS vient de se rendre compte enfin de tout ce qui est dit plus haut (constitution, Ségo et FB) c'est probablement trop tard.
Je suis socialiste, pas militant.
et revenons à ton texte qui est magnifiquement écrit; j'aime beaucoup le crescendo de "l'action" et la chute...
je ne suis pas une lumière en politique. Je suis socialiste, peu militante because carcasse et : j'ai voté non au traité en interne et au réfrendum - Ségolène n'était pas ma candidate - voter Bayrou pour moi c'était avoir rapidement des sarkozistes au gouvernement, donc non - bon je fais avec ça comme toi qui semble juger qu'il fallait s'entendre avec Bayrou tout en systématisant la libre concurence et le traité comme mauvais ? et je n'ai aucun intérêt personnel par rapport à des élections.
D'ailleurs pour le choix des personnes, sans tenir compte des étiquettes, Sarkozy c'était exclu, et à mes yeux Ségolène Royal est largement aussi compétente que Bayrou
Merci pour cet avis.
J'aime bien la nuance qui se dégage dans vos propos entre le militant et le partisan. Le militant me fait un peu peur quelquefois mais y aurait-il des partis sans militants ?
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